CR réunion CG de Haute-Saône du 25/06/2012

J’ai assisté, dans les rangs des spectateurs, à la session publique de «débats d’actualité» du Conseil Général de Haute-Saône du 25 juin 2012.

 En l’absence du nouveau député CHRETIEN, excusé jusqu’en fin de séance, le président KRATTINGER avait choisi un unique thème de débat, la réforme des rythmes scolaires

 En introduction, Michel WEYERMANN a présenté les ambitions du nouveau ministre de l’éducation en termes de rénovation des rythmes scolaires. Puisque le débat national est lancé dans l’intérêt des enfants, il convient d’y participer car, si le temps scolaire est de la responsabilité de l’état, les temps péri et extra scolaires ainsi que les transports scolaires sont à la charge des collectivités territoriales, des associations et des familles.

 Mais il a rappelé la difficulté d’un débat de société quand un récent sondage aurait montré que 67 % des adultes interrogés seraient favorables à une semaine de 5 jours d’école mais que 55 % des parents d’élèves du primaire y seraient opposés.

 Seul(e)s des conseiller(e)s de la majorité de gauche ont argumenté, GAUTHIER et BURGHARD pour l’UMP ayant ironisé sur l’inutilité d’un débat puisque le législateur trancherait et que le département n’aurait qu’à financer les conséquences du choix, BURGHARD ajoutant les risques pour l’emploi dans les associations qui animent l’extrascolaire du mercredi.

 GAY (MODEM majorité) s’est contenté de souhaiter un débat de proximité au plus près des électeurs.

 FASSENET (divers gauche) a souligné la gratuité des transports scolaires qu’offre le CG de Haute-Saône comme seulement 25 % des départements, de sorte qu’une demi-journée supplémentaire à tous les niveaux scolaires pourrait coûter 3,5 M€ par an.

Les autres intervenants divers gauche (DESIRE, CHAUSSE) ou PS (JUIF, SEGUIN, EME) ont insisté sur l’intérêt des enfants à placer en priorité.

L’échec du soutien imposé le soir et l’abandon des RASED ont été dénoncé par Michel DESIRE et Raoul JUIF.

Michel DESIRE a critiqué l’exception française en Europe, qui impose aux élèves la journée de classe la plus chargée (6h au lieu de 5h) et le plus faible nombre de jousr d’école dans l’année (143 jours au lieu de 160 jours en moyenne) pour des résultats peu brillants.

 Il a rappelé l’exigence de rythmes les plus réguliers possible pour les enfants.

Il a reconnu la contradiction de ces principes avec les exigences du tourisme qui revendique plus de temps de loisirs et le plus étalé possible dans la semaine et l’année.

 Il a pointé le risque de réaction des enseignants à l’obligation de plus de présence à l’école.

 Raoul JUIF a insisté sur la nécessité de réorganiser la journée scolaire, ce qui implique tous les partenaires.

Les modalités d’organisation ont divisé les intervenants :

 Jean Pierre CHAUSSE a plaidé pour l’école le samedi matin, occasion de contacts entre l’école, les animateurs des associations, et les parents, pour retrouver du vivre ensemble autour de l’école et rétablir ainsi du lien social en milieu rural.

 Laurent SEGUIN a souligné les temps de parcours qui seraient plus longs en zones montagneuses, tout en souhaitant un rythme quotidien aussi régulier que possible.

 Edwige EME s’est inquiété des conséquences sur l’organisation familiale et les femmes qui ont choisi leur temps partiel du mercredi.

Elle a souhaité le développement des divers services périscolaires originaux déjà expérimentés et mis en place par les Communautés de communes.

Malgré ces divergences, ils n’ont pas osé proposer des organisations différentes par secteurs de collège, connaissant ou devinant la position du Président.

Le président KRATTINGER a cité le bon exemple finlandais pour prévoir que le débat sera compliqué et que les Collectivités Locales doivent s’y impliquer, avec toute la communauté scolaire (oubli de la communauté « éducative » ou lapsus ?)

Il a souligné le surcoût à prévoir pour les transports scolaires (180 € par jour de mise à disposition d’un car scolaire avant même qu’il ne roule le moindre km) à l’heure où tout impose de faire des économies. Cela implique de maintenir une coordination des horaires entre le primaire et le secondaire dans chaque secteur.

Il en déduit une exigence de rythme hebdomadaire uniforme sur le département, ce qui ne me convainc pas contrairement à l’harmonisation par secteur de collège.

 Il a insisté sur la nécessité de la reconstruction de réseaux RASED efficaces.

Il a plaidé pour une organisation prioritairement axée sur l’intérêt des enfants, mais raisonnable financièrement.

Il a estimé que le dialogue Etat/collectivités territoriales sur ce dossier sera un test de la volonté gouvernementale.

Alain ROPION

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