Citadelle : les risques de l’humour

Citadelle: droit de suite
Nous avons lu dans la presse la réponse de Monsieur Gonon aux réactions relatives à la campagne de publicité menée par l’établissement public de la Citadelle. Evidemment, nous ne mettons nullement en doute la qualité, l’éthique et l’humanisme des membres du conseil d’administration, contrairement aux insinuations de M. Gonon. Nous ne suspectons personne de « racisme, d’antisémitisme, de discrimination ». N’y aurait-il plus droit à la critique dans notre beau pays sans être taxé de « jusqu’au-boutiste » ?

Nous l’invitons surtout à relire notre communiqué au lieu de jouer les chevaliers blancs en étendant sur le conseil d’administration sa cape protectrice. Nous pensons sincèrement que les promoteurs de cette campagne ne se sont pas rendus compte de la portée du message, du risque d’amalgame et que cette campagne est tout simplement une maladresse regrettable. Le conseil d’administration n’est même pas visé par cette critique car il n’a pas été consulté sur cette campagne de communication. Et ceci, Monsieur Gonon devrait le savoir puisqu’il est membre de ce CA.

 

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Peut-on rire de tout ? Oui, mais pas avec n’importe qui, répondait Desproges. La récente campagne de publicité pour la Citadelle le démontre : elle représente un singe accompagné du slogan: « Droits d’asile » suivi de « protection des espèces menacées ». Elle établit donc un parallèle – qui a sans doute échappé à ses auteurs – entre les singes et les demandeurs d’asile, plutôt mal venu dans le contexte social et électoral actuel.

 

EELV rappelle que les demandeurs d’asile sont des personnes qui ont fui leur pays en raison des persécutions qu’elles y ont subi ou risquaient de subir. De plus, le droit d’asile en France  devient actuellement une politique de non droit ; le ministre de l’intérieur Claude Guéant a d’ailleurs annoncé en novembre 2011 une série de mesures de réforme du système d’asile qui annonce de nouvelles restrictions à une liberté fondamentale.

 

Dans la crainte que cette campagne ne soit suivie d’une autre intitulée « droit au logement » dans laquelle on verrait une famille de lions d’Afrique occupant son petit pavillon chauffé, EELV conseille à la société gestionnaire de la Citadelle de rectifier sa stratégie publicitaire et de retirer les affiches porteuses de ce message troublant.

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