MJC de Morteau : Pourquoi tant de haine contre l’éducation populaire ?

Le groupe EÉLV du Haut Doubs dénonce la politique de destruction socioculturelle menée par la ville de Morteau qui souhaite se débarrasser de sa MJC.

Depuis plus de 40 ans, la Maison des Jeunes est au cœur de l’action sociale et culturelle de la ville, qui jusque-là soutenait pleinement et financièrement les activités nombreuses et variées de la MJC. Sous contrat avec la Fédération des MJC, la commune versait une subvention qui permet en particulier la rémunération d’un directeur compétent en charge de 10 emplois équivalents temps plein, un centre social, un relais assistantes maternelles, un cinéma et la coordination de la trentaine d’activités proposées par la MJC, principalement en direction des jeunes.

Une société écologiste est une société de l’attention partagée, protectrice et respectueuse, émancipatrice et responsable. La participation de tous aux missions éducatives, à la production et au partage de la culture, ainsi qu’aux liens entre les générations, sont des marqueurs forts des propositions écologistes. Nous souhaitons donc une véritable mobilisation de l’ensemble de la société pour promouvoir, tout au long de la vie, la coopération à la place de la compétition, la confiance et la sécurité plutôt que la sélection et l’exclusion.

C’est à ce titre que nous défendons avec vigueur les MJC et l’éducation populaire de façon générale et que nous sommes atterrés par les choix de Mme. Genevard. En effet, début janvier 2012, profitant des difficultés rencontrés par la fédération, madame la Maire de Morteau a fait part de sa décision de dénoncer la convention et de vouloir subventionner désormais « en direct » la MJC, mais en diminuant encore l’aide à 25000 € par an, soit le tiers du montant d’il y a 3 ans : la rémunération du Directeur ne peut plus être assurée dans ces conditions et la MJC ne peut pas, en deux mois, trouver d’autres moyens de financements. C’est donc délibérément que la mairie décide de détruire un outil social incontournable.

L’avenir de la Maison des Jeunes et de la Culture mortuacienne, forte de 600 adhérents dont près de 50% sont des jeunes, est en grand danger. Sans directeur, la responsabilité du fonctionnement budgétaire incombe aux bénévoles assumant la vie associative. Personne ne peut dans ces conditions supporter une telle responsabilité. Nous invitons la population à faire entendre sa voix avant le conseil municipal du 9 mars afin de faire revenir madame Genevard et son conseil municipal sur leur décision catastrophique qui met en péril l’Éducation Populaire, l’action sociale et culturelle de la ville.

 

François Mandil et Raymond Tournier

 

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