« Voilà ce qui peut arriver quand on relâche la pression sur des règlements tatillons : un village empoisonné aux PCB »
Eva Joly, candidate EELV à l’élection présidentielle, était aujourd’hui en visite à Grez-en-Bouère, en Mayenne, pour rencontrer les riverains de l’usine Aprochim, victimes d’une contamination aux PCB. Elle a déclaré :
« M. Sarkozy dénonce les règlements administratif ‘tatillons’. Et bien voilà ce qui peut arriver quand, comme il dit, on ‘relâche la pression’ : un village empoisonné, des familles inquiètes pour la santé de leurs enfants, des salariés atteints dans leur chair, des éleveurs qui voient partir leurs troupeaux à l’abattoir… Moi, je ne veux pas jouer pas à la roulette russe avec la santé des Français.
Le combat des écologistes pour la sécurité industrielle, de l’usine Aprochim à celle d’AZF, c’est un combat pour protéger les salariés, les riverains, l’environnement. C’est un combat pour une industrie responsable qui devienne le leader des technologies propres. L’horizon pour l’industrie qui traite les PCB, ce doit être le ‘zéro rejet’.
À Grez-en-Bouère, nous devons aller au bout de l’identification des responsabilités. Parmi les dirigeants de l’usine bien sûr, mais aussi dans la chaîne de contrôle. Comment a-t-on pu laisser contaminer un village entier, alors même que ses habitants sont mobilisés depuis 22 ans ? Cette contamination n’est pas accidentelle, elle est le fruit d’un système qu’il faut démonter pièce par pièce.
L’État doit assumer ses fautes, en commençant par indemniser les victimes des PCB quand la pollution est diffuse et qu’il est difficile d’identifier clairement le site industriel responsable. Je refuse que les pollués deviennent les payeurs. Il est également urgent de lancer des études complètes sur les conséquences sanitaires de la contamination aux PCB, et d’intensifier les analyses sur tout le territoire pour établir et rendre publique la cartographie précise de la contamination. »