Ouverture de la LGV : Désolés, nous ne pourrons pas vraiment faire la fête !
L’image pourtant aurait dû être belle et la couverture médiatique parfaite : le TGV, que personne n’ose plus appeler « Rhin-Rhône », allait tout à la fois dynamiser la Franche-Comté, réduire les temps de parcours de façon significative, réorganiser les espaces traversés. Force est de constater que les bémols sont nombreux au moment où les premiers trains s’apprêtent à circuler.
Le TGV est là, on ne démontera pas les voies. La compétence des techniciens et leur fierté légitime ne sont pas en cause. Mais il faut à présent prendre conscience de l’impérieuse nécessité de stopper les dépenses pour la seule ligne TGV afin de les consacrer au développement du reste de l’offre ferroviaire ou, plus généralement, aux besoins quotidiens des Francs-Comtois comme l’emploi ou le logement. Les mécontentements actuels en effet portent moins sur le TGV lui-même que sur le constat que son arrivée coïncide avec une baisse de la qualité de l’offre pour les déplacements les plus quotidiens. Les transports ferroviaires régionaux, que l’action régionale ne cesse pourtant de soutenir dans la cadres de la multi-modalité, subissent de plein fouet la stratégie du « tout TGV ». Nous ne sommes pas les seuls à le dire.
Le document téléchargeable ci-dessous sera distribué dans toutes les gares franc-comtoises durant le WE et vise à faire le point sur ces dysfonctionnements et à proposer des perspectives d’avenir.
A la gare de Besançon Viotte, un lapin blanc s’est précipité le samedi 10 décembre 2011 pour prévenir les voyageurs qu’ «un TGV pourrait arriver à tout moment». Il était accompagné des militants d’Europe Écologie les Verts qui informaient les voyageurs des temps et des tarifs réels liés à la mise en service de la nouvelle gare d’Auxon.