NON à la RT 2012 ! Appliquons dès maintenant la RT 2020
En effet, cette réglementation thermique (d’ailleurs retoquée par le Conseil d’Etat) est une aberration sur le plan de la qualité architecturale du bâti, sur le plan de la rationalité énergétique, sur le plan des façons de vivre dans l’aire méditerranéenne en générale et en Corse en particulier, sur le plan des moyens financiers des ménages de revenus modestes et moyens :
- Car elle ne tient pas compte du rôle joué par la végétation à feuilles caduques qui produit de l’ombre en été et laisse passer le soleil en hiver ;
- Car elle ne prend pas en compte ‘l’énergie grise’ des matériaux de construction (énergie nécessité par l’extraction des matières premières, leur transformation, leur transport, leur mise en œuvre) ;
- Car elle nous conduit à nous résigner à vivre dans des bouteilles thermos étanches (ce qui n’est pas sain du tout selon le corps médical), alors que nous passons la journée à entrer et sortir de notre maison pour profiter du moindre rayon de soleil en hiver et de la fraîcheur du jardin en été, rendant illusoire la notion d’étanchéité à l’air des bâtiments ;
- Car elle va impacter négativement la qualité architecturale du bâti par la création de trop grandes ouvertures (1/6ème de la surface habitable au lieu de 1/10ème) ; - Car elle ne tient pratiquement pas compte de l’effet d’amortissement des variations de la température par la masse (l’inertie) thermique des murs ;
- Car elle ne prend pas en compte le phénomène de ‘perspiration’ des murs extérieurs qui permet d’évacuer l’excès d’humidité résultant de l’activité des occupants de la maison ; - Car elle induit un surcoût considérable des frais de conception et de contrôle (étude thermique, test de perméabilité, etc.) ;
- Car elle ne tient pas compte de la santé de l’usager en privilégiant des matériaux de composition chimique dangereuse (émanations, risques d’incendie), sous prétexte qu’ils possèdent des performances supérieures;
- Car elle va à l’encontre des recommandations de l’Union Européenne consistant à privilégier l’obligation de résultats par rapport à l’obligation de moyens ;
- Car elle entraîne un surcroît d’investissement en ‘quincaillerie’ (pompe à chaleur, VMC, chauffage par le sol, climatiseurs réversibles, etc.) inabordable pour les familles à revenus modestes et moyens alors que la période d’utilisation de ces ‘béquilles’ est très courte en Corse (sauf dans les villages de haute montagne bien évidemment) ;
- Car elle ne favorise pas l’utilisation des matériaux locaux (tuf, posidonies, laine de mouton, etc.) ;
- Car elle ne favorise pas la mobilisation des savoir-faire traditionnels de nos artisans.
Comme la Collectivité Territoriale de Corse dispose de par la Loi d'une possibilité de proposer des adaptations de textes réglementaires, il faut sensibiliser les Conseillers Territoriaux pour que soit établie une nouvelle approche qui permettrait de bâtir des constructions contemporaines, globalement sobres en énergies fossiles, donc modernes mais respectant les traditions architecturales et l’économie locale et accessibles à tous.