Epandages aériens de pesticides : ce n’est plus possible !!!

A quoi sert une directive européenne interdisant les épandages de pesticides par voie aérienne, si des dérogations sont accordées à tour de bras ? C’est la question que posent tous les élus aquitains d’Europe Ecologie – les Verts alors qu’un épandage est autorisé par le Préfet des Landes sur 8000 hectares.

En effet, les effets dévastateurs qu’ont les épandages tant sur l’environnement que sur notre santé ont été prouvés et reconnus et c’est ce qu’entérinent la directive européenne du 21 octobre 2009, ainsi que la loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010 ; malheureusement, dérogations et exceptions se multiplient et c’est ainsi qu’un épandage doit avoir lieu prochainement en Aquitaine.

Tout cela est passé sous silence et l’on contourne le cadre législatif comme si cela n’avait aucune conséquence. C’est la dérogation qui semble devenue la règle négligeant les aspects sanitaires : contamination des nappes et cours d’eau, dispersion des pesticides bien au-delà des parcelles traitées donc risque pour les populations environnantes, destruction de la microfaune dont en premier lieu les abeilles…

Noël Mamère, Député-Maire de Bègles, donnait lundi 23 juillet une conférence de presse sur ce sujet en présence de :

Marie Bové, Secrétaire nationale adjointe d’EELV, Monique de Marco, Vice-Présidente du Conseil Régional d’Aquitaine, Bernard Péré, Président de la Commission agriculture régionale, Stéphane Saubusse, Secrétaire régional, et Clément Rossignol, Vice-Président de la CUB

Sur cette question, Brigitte ALLAIN, Députée de la seconde circonscription de Dordogne et Noël Mamère, Député-Maire de Bègles ont adressé un courrier à Madame la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie Delphine BATHO.
Suite à l’article paru le 21 Juillet dans Sud Ouest Landes relatant les explications du préfet des Landes tentant de justifier l’ autorisation d’ épandages aériens d’insecticides, EELV Landes demande un droit de réponse.(voir ci-dessous)
Lettre ouverte à Monsieur Claude Morel, préfet des Landes 
       

Objet : Contestation de l’arrêté N°2012-11 du 21 juillet 2012, autorisant l’épandage aérien d’insecticide sur Parentis en Born, Sore, Saugnacq et Muret et Argelouse/ 40.

EELV40 relève des contradictions et approximations dans vos tentatives de justifications, lors de la conférence de presse du 20 Juillet.

Il s’agit davantage de manipuler l’opinion publique et lui faire accepter l’inacceptable, que de l’informer en toute transparence.

1- sur l’arrêté (N°2012-11 du 21 juillet 2012), on peut lire en préambule « considérant le risque pour la santé publique lié au développement potentiel des mycotoxines.. ». Ces dernières se développent dans les silos, mais pas sur le maïs en pied .

Depuis le début de ce dossier, il s’agit de traiter contre la Pyrale du Maïs. Donc, nous relevons ici des propos contradictoires.

2- Monsieur le préfet ignore-t-il que son homologue de Haute Garonne a suspendu les épandages  aériens? Ceci en raison d’un état de floraison des cultures constaté par la DRAAF , ce qui est contraire à la législation (Art 7 de l’arrêté que vous avez signé et arrêté du 5 juillet 2003). La campagne reprendra en Août par des moyens de luttes biologiques, des insectes prédateurs de la pyrale (Trichogrammes – parasitoïdes) seront envoyés par capsules en hélicoptère…

3- Est-ce rassurer la population d’autoriser la dispersion dans l’environnement du Sherpa 2GC ?

Votre arrêté acte le fait de protéger les abeilles et vous autorisez une substance toxique a être vaporisée dans l’air pendant une période de pollinisation.

La fiche technique du Sherpa 2GC indique pourtant :

Dangereux pour les abeilles – Dangereux pour l’environnement- Trés toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique

Doit-on continuer à accepter béatement ces dérogations négligeant les aspects sanitaires, la contamination des nappes, cours d’eau et du littoral ? 

La dispersion de « phytosanitaires » va bien au-delà des parcelles traitées, donc risquée pour les populations environnantes.

Sans oublier la destruction de la microfaune avec en premier lieu les abeilles.

La pollinisation par les insectes intervient dans 80 % des espèces de plantes à fleurs.

Un tiers de notre alimentation dépend de l’activité pollinisatrice des abeilles.

EELV40 appelle à un autre modèle de développement humain, qui soit plus conscient de ses responsabilités et réhabilite le respect du vivant.

EELV40

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