Depuis 1974 et la candidature de René Dumont, nous n’avons cessé de porter dans l’espace public une approche différente des enjeux de notre époque.
Partout les crises sévissent – crises économiques, monétaires, financières, sociales, toutes en lien avec une crise écologique systémique. Partout prospèrent de fausses solutions : l’austérité, la déréglementation, le recul de la puissance publique ou la reproduction sans frein de l’ancien modèle de croissance infinie. Ces fausses solutions, portées comme des évidences année après année, nous conduisent dans le mur.Il n’y a pas de fatalité. Notre programme d’action s’appuie sur les nombreuses alternatives de vie, les solutions technologiques nouvelles, les expérimentations réussies depuis des années sur tous les territoires, l’enthousiasme né de milliers d’initiatives qui démontrent que l’avancée vers une autre société est possible, et même qu’elle est déjà en marche.
Découvrez les 6 piliers du programme
Bien Vivre des écologistes
Vers une société
de post-croissance
Un nouveau rapport à la nature, à l’animal et au vivant
La société écologiste pose les fondements d’une organisation d’un autre type : à la démesure, les écologistes opposent la conscience des limites ; aux mécanismes marchands, à la course au profit et aux gaspillages, la régulation par les écosystèmes et les besoins sociaux ; à la domination sur la nature, la sanctuarisation du vivant et des équilibres naturels garantissant la diversité biologique ; au dogme de la croissance infinie, la décroissance des excès ; à la gloutonnerie en énergie et matières premières, la réparation, le recyclage, la réutilisation ; à la gabegie productiviste et avare d’emplois, la reconversion industrielle et agricole ; à la dictature du PIB, les indicateurs de bien être, d’égalité et d’émancipation ; au libre échange planétaire, la proximité et les circuits courts ; à la concurrence, le commerce équitable et la mutualisation ; au travailler toujours plus, la réduction et le partage du temps de travail…
Sur le plan de la lutte pour la protection de l’environnement, les années 2012-2017 n’ont pas été à la hauteur des enjeux, malgré plusieurs conférences environnementales et plusieurs lois sur le sujet. Les constats sont accablants : on déplore 48 000 morts prématurées chaque année du fait de la pollution de l’air ; seulement 43 % des eaux de surface peuvent être qualifiées de bonnes et 32 % des eaux souterraines sont dans un état médiocre (chiffres de 2013), du fait principalement de l’activité agricole. La proportion de déchets recyclés reste encore très faible et la part du transport ferroviaire de marchandises (12 % en 2014) n’a cessé de baisser depuis le début du siècle…
Au regard des enjeux climatiques et environnementaux, les objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique sont insuffisants ; la France peine à imaginer un projet global et des politiques d’amélioration structurelles.
Autonomie, solidarités et dignité. Lutter contre les inégalités
Démocratie réinventée et égalité des territoires
Depuis la dernière élection présidentielle, la société française a continué de se déliter pan après pan. Les fractures qui la traversent sont de tous ordres : sociales, avec la montée des inégalités et l’inaction des pouvoirs publics face au chômage de masse ; territoriales, avec les écarts grandissants entre les métropoles et leur périphérie, les espaces ruraux et les petites communes périurbaines ; mais aussi générationnelles symboliques, culturelles, politiques… Les jeunes, les ouvriers et employés, les femmes, la main-d’œuvre peu qualifiée dans les petites entreprises du secteur privé et les immigré.e.s en sont les premières victimes.
Les écologistes veulent renforcer les droits de chacun.e à vivre dignement et ouvrir le pacte social à de nouveaux droits.
Les démocraties européennes sont à un tournant. Soit elles se réinventent profondément et placent la citoyenneté active au centre de leurs dispositifs institutionnels, soit elles plient et disparaissent sous la pression des oligarchies, du chaos géopolitique et de la montée des intégrismes. La montée des dispositifs sécuritaires et liberticides face aux attentats doit nous alerter, comme doivent nous alerter la crise de la représentation politique, le sentiment du « tous pourris » partagé par une partie de l’opinion et l’inertie ou l’impuissance du corps politique face à l’urgence écologique. Parallèlement, un désir profond de transformation se manifeste ici et là à travers le monde, par le réveil de l’esprit démocratique.
Il est donc urgent de réinventer et de proposer de nouvelles formes d’exercice de la démocratie.
L’Europe dans le monde
Vers un monde de paix, de justice sociale et environnementale
Il ne sert à rien de regarder ailleurs : l’Union européenne est en crise. Responsable de ne pas avoir su répondre aux attentes de ses citoyen.ne.s, elle a déçu et affaibli le désir d’un projet européen construit sur l’union dans la diversité, la convergence des consciences européennes et la paix. Nous assistons à la résurgence des frontières et à des tensions renouvelées.
Pour les écologistes, l’Union européenne, et plus largement l’Europe, est le bon cadre pour faire face au capitalisme, au dumping social et environnemental, au dérèglement climatique, à la perte de biodiversité et à la surconsommation des ressources. Bref, pour promouvoir la démocratie, la paix, le respect des droits humains et la protection de l’environnement.
Changer l’Europe est urgent ! Nous, écologistes, avons des propositions pour une sortie de crise, défendons un modèle social et écologique européen, et souhaitons faire de l’Europe une force motrice dans un monde de paix.
En ce début du XXIe siècle, le monde est caractérisé par de grands bouleversements géopolitiques, qui brouillent les repères et accroissent les incertitudes.
Mais on constate aussi un foisonnement de mouvements sociaux et citoyens qui se battent pour une société plus juste, pour plus de liberté et une démocratie réelle.
Ces bouleversements s’accompagnent d’une quadruple crise : environnementale, économique, sociale et démocratique. Réchauffement climatique, fin des énergies fossiles, pollutions, captation et raréfaction des ressources naturelles, accélérées par la mondialisation, nous obligent encore davantage à une réflexion transnationale.
Une autre politique internationale, une autre coopération, une autre diplomatie, une autre défense de la France et de l’Europe dans le monde sont nécessaires pour l’avenir commun des peuples et un projet de société enviable.
Ruraux ou urbains, le temps des territoires écologiques est venu : il faut des maires verts pour nos communes. Découvrez la plate-forme programmatique pour les municipales.