Il est loin le temps où l’Europe avait de l’ambition contre le dérèglement climatique !

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Avec des objectifs de seulement 40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre et 27% de développement d’énergies renouvelables sans objectifs précis et mesurables par pays, la Commission Européenne a raté une occasion importante de rester le leader mondial de la lutte contre le dérèglement climatique. En effet devant l’absence d’engagements des autres grandes puissances comme l’Amérique du nord ou la Chine, il était de notre responsabilité de montrer l’exemple par une politique volontariste. 

La France, et donc l’Europe, accueillera en 2015 le sommet pour la planète (COP 21), ces négociations sont importantes si l’on veut changer de cap en matière de lutte contre le dérèglement du climat. Et à l’heure où le GIECC se montre de plus en plus alarmiste dans ses prévisions, c’est une forme d’irresponsabilité pour l’avenir que de manquer d’ambition. Quel espoir peut-on dès lors porter que les choses changent réellement, que la prise de conscience permette d’éviter le pire?

Alors que les Etats membres ont jusqu’à mars pour adopter ces propositions, EELV appelle les membres  de l’UE  et en particulier la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, à aller bien au-delà des préconisations de la Commission pour garantir une réponse appropriée à l’enjeu climatique.

Par ailleurs, quelle cohérence cela a – t-il que la Commission Européenne laisse la voix libre à l’exploitation des gaz de schiste en Europe? Les « principes communs minimaux » arrêtés par la Commission sont loin de répondre aux risques environnementaux ou sanitaires que fait peser l’exploitation des réserves de gaz de schiste.  EELV rappelle l’impact néfaste de la fracturation hydraulique: risque de pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques, épuisement des ressources en eau, emprise au sol dévastatrice, pollution de l’air, etc. Ces conséquences sont incompatibles avec une politique responsable qui prenne en compte les enjeux environnement.

La décision de la Commission signe là un bien triste renoncement.

Sandrine Rousseau, Julien Bayou, porte-parole nationaux

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