Politique gouvernementale en matière de santé, selon la Commission Santé d’EELV

Politique gouvernementale en matière de santé, Commission Santé d’EELV

 

Le bilan du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et du Ministère de Marisol Touraine en matière de santé va tout à fait à l’opposé des orientations d’EELV ainsi que des engagements pris en commun par le PS et EELV en 2012.

 

Malgré une augmentation du budget des soins de 4 milliards, aucun investissement dans la prévention primaire, c’est-à-dire dans l’éducation pour la santé et la santé environnementale, alors que l’accord PS/EELV prévoyait un nouvel investissement de 1 % du budget des soins en prévention primaire, soit 1,7 milliard d’Euros.

 

La négociation de la convention médicale avec les syndicats de médecins a abouti à satisfaire les plus réactionnaires en laissant filer les Dépassements d’Honoraires, qui sont une des sources importantes des renoncements aux soins. Nous préconisions au contraire de supprimer le secteur 2, à honoraires libres et cette mesure est susceptible d’être soutenue par une partie importante des médecins, en particulier des généralistes.

 

Après la loi HPST du gouvernement précédent, qui organisait une concurrence déloyale entre l’hôpital public et les cliniques privées, on pouvait s’attendre à une réelle défense de l’hôpital public. Mais, par exemple, le crédit d(impôt compétitivité va profiter aux cliniques privées et pas aux hôpitaux publics.

 

Pas de mesure significative pour améliorer le rapport qualité /prix du système de soins médicaux, par exemple pour maîtriser la surconsommation de médicaments.

 

Pas de mesure audacieuse pour assurer la couverture du territoire par les soins de premier recours.

 

Il faut ajouter une ambiance « difficile » au Ministère de la Santé qui se traduit en particulier par 8 départs en 1 an au sein du cabinet de la Ministre et des principales directions du ministère.

 

Il apparait bien difficile de trouver une ligne directrice à la politique de Marisol Touraine. La réalité des mesures prises semble le plus souvent répondre aux pressions des lobbys et des corporatismes les plus réactionnaires qu’à une vision de l’intérêt général et à des objectifs de santé publique.

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