Un groupe parlementaire écologiste et paritaire

Le dimanche 25 septembre 2011, une page de l’histoire de la Vème République a été définitivement tournée : le Sénat est passé à gauche pour la première fois depuis 1958, avec 177 sénateurs sur 348. Le samedi suivant, le sénateur socialiste Jean-Pierre Bel en a été élu Président. Cerise sur le gâteau, dix élus Europe Ecologie Les Verts siègent désormais au sein de la Haute Assemblée, leur permettant d’espérer la création d’un groupe politique autonome, ce qui serait également une première en France. L’ « anomalie démocratique » (dixit l’ancien Premier Ministre Lionel Jospin) d’une Haute assemblée ancrée à droite ad vitam aeternam a enfin cessé, permettant d’espérer sérieusement une véritable alternance en 2012, avec un groupe écologiste fort et autonome prompte à porter une parole différente pour un Sénat ouvert aux citoyens et tourné vers les véritables enjeux du 21e siècle.

Malgré cette bonne nouvelle, le renouvellement sénatorial n’a malheureusement que peu permis de progresser en termes de parité : 21,1% de femmes élues (et actuellement 18,5% à l’Assemblée Nationale), la France se plaçant ainsi en 18ème position au sein des Etats européens en termes de représentation des femmes au Parlement. Le profil typique du sénateur reste l’homme blanc, majoritairement de profession libérale et de plus de cinquante ans (âge moyen : 62 ans). Face à ce constat accablant, les dix élus d’Europe Ecologie Les Verts font preuve d’une réelle exemplarité en respectant parfaitement la parité, avec cinq femmes et cinq hommes éluEs, d’âges et d’origines très divers.

Marie Blandin et Jean Desessard, qui siégeaient déjà sous la précédente mandature (aux côtés de Dominique Voynet, Alima Boumediene-Thiery et Jacques Muller, bravo à tous les trois pour tout le travail accompli), ont été rejoints par Leila Aichi, Aline Archimbaud, Esther Benbassa, Corinne Bouchoux, Ronan Dantec, André Gattolin, Joel Labbé et Jean-Vincent Placé.
Les résultats des écologistes sont la preuve qu’atteindre la parité est avant tout une question de volonté politique.

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