Les droits des femmes passent par la gauche
Nous relayons l’appel les droits des femmes passent par la gauche.
150 femmes et hommes féministes publient aujourd’hui, mercredi 25 avril, un texte appelant à voter François Hollande. Cet appel, rendu public sur le site de Libération, a été initié par Caroline De Haas, Martine Storti et Françoise Picq et signé par Gisèle Halimi, Annie Ernaux, Zabou Breitman, Françoise Héritier, Philippe Torreton, Laure Adler, Simone Iff, Sylviane Agacinski, Anouk Grinberg, Pap Ndiaye, Michelle Perrot, Philippe Meirieu, Jeanne Cherhal, Fanny Cottençon, Dominique Blanc, Agnès Bihl, Caroline Fourest, Loubna Méliane, Fiametta Venner, Rachel Silvera…
Nous sommes féministes. Le 6 mai prochain, nous voterons pour la gauche rassemblée, nous voterons pour François Hollande.
Nous voterons pour la gauche car elle est notre famille politique. Son histoire, son moteur, son identité, c’est de placer l’intérêt général avant les intérêts privés, la raison au-dessus des croyances ou des préjugés, c’est de faire reculer les oppressions et de construire une société où les dominations de toutes sortes n’auront plus leur place. La gauche est une alliée intrinsèque de la lutte des femmes pour leur libération parce qu’elle a pour but l’émancipation de chaque individu.
Ces cinq dernières années, le lien social a été affaibli, les inégalités se sont développées. Les femmes ont payé le prix fort des mesures libérales mises en œuvre par Nicolas Sarkozy : réforme des retraites, fermetures de centres IVG, recul de la parité, augmentation de la précarité du travail, féminisation de la pauvreté… Il est temps de changer de politique, pour les femmes comme pour la société toute entière.
L’amélioration réelle de la vie des femmes passe par des mesures spécifiques mais aussi par des politiques publiques qui visent le progrès social, par une plus juste répartition des richesses, le maintien et l’amélioration des services publics. A de nombreuses reprises, la gauche a soutenu les mobilisations féministes. Elle a prouvé qu’elle pouvait mettre en œuvre des politiques progressistes et favorables à l’égalité entre les sexes et à la liberté des femmes.
L’arrivée de la gauche au pouvoir est une condition importante de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais nous savons aussi que les mécanismes de domination, multimillénaires, d’invisibilité des femmes et de résistance à leur émancipation et à leur libération, sont puissants. Le candidat de gauche devra les combattre. Nous comptons sur lui. Nous serons là pour lui rappeler ses engagements, le soutenir quand il voudra lutter contre le patriarcat, et le bousculer si les vieux démons reprennent le dessus.
La promesse de François Hollande de rétablir le ministère des Droits des Femmes, dans un gouvernement paritaire, est un engagement majeur. Ce ministère, en travaillant avec les associations féministes, devra être un outil politique déterminant pour faire reculer les inégalités et inventer une autre société.
Nous affirmons la dimension profondément politique du féminisme. Nous attendons une remise en cause de cette organisation sexuée de la société qui crée et perpétue des inégalités intolérables entre les femmes et les hommes. Voter à gauche, c’est refuser l’assignation à des rôles pré-établis, c’est parier sur la raison et la capacité de chacune et chacun à s’extraire de sa condition pour devenir maître de sa vie. Voter à gauche, c’est parier pour un monde nouveau, dans lequel les droits des femmes passeront des textes de lois à la réalité.
Nous appelons toutes celles et ceux qui veulent que les droits des femmes retrouvent le chemin du progrès à se rassembler dans un vote de gauche, à voter François Hollande.