25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes : Encore une année de trop


Le communiqué sur le site d’EELV a été raccourci, mais en voici la version intégrale :

L’Assemblée Générale des Nations Unies a instauré en 1999 la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. S’il est important de sortir du silence et des tabous et malgré les avancées, notamment grâce à la loi de juillet 2010, chaque nouvelle journée internationale contre les violences faites aux femmes est un échec.

En effet, 11 ans après la mise en place de cette journée, les violences faites aux femmes au sein du couple ne diminuent pas. En 2008-2009, 57 % des violences infligées aux femmes le sont au sein du foyer et une femme meurt encore tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint. Mais ces violences ne se limitent pas aux murs du foyer ! « En 2007-2008, plus de 312 000 femmes ont été victimes de violences sexuelles, dont 225 000 de la part d’une personne extérieure à leur ménage »1. Faut-il le rappeler ? Les femmes sont aujourd’hui cinq fois plus victimes que les hommes de violences sexuelles.

Ces chiffres le montre : les violences faites aux femmes ne sont pas des problèmes individuels, mais un problème de société, d’une société où les relations femmes/hommes ne sont pas égalitaires, mais sont encore sur une base dominant/dominé liée au système patriarcal, d’où une domination masculine. Si nous voulons un jour en finir avec ce fléau, nous devons promouvoir une véritable égalité femme/homme, se traduisant par une même rémunération du travail, une reconnaissance des femmes comme aussi compétentes que les hommes pour tenir des postes à responsabilité, la fin d’un système médiatique qui légitime l’homme comme acteur majeur de la société et la mise en place d’une éducation luttant contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.

Nous devons surtout ne plus laisser passer les petits gestes ou les grands actes de discrimination ou de violence dont nous sommes tous témoins. Les nombreux témoignages de violences, que l’on retrouve par exemple sur le site Vie de meuf2, sont le reflet d’une vision passéiste des femmes, femmes objets, femmes sexuelles, mais certainement pas femmes responsables ou dirigeantes ! Des violences verbales que certains hommes se permettent car ils ne peuvent voir les femmes comme leurs égales, et qui sont le premier barreau d’une échelle qui grimpe jusqu’au viol et au meurtre.

Europe Écologie/Les Verts appellent donc, une année encore, à se mobiliser contre les violences faites aux femmes, en se rassemblant avec l’ensemble du collectif national pour le droit des femmes partout en France ce 25 novembre, et notamment à 19 heures, place du Bataillon du Pacifique, face à Bercy.
Nous demandons également que cette journée soit suivi d’effet par le renforcement chaque jour de la lutte contre les inégalités femmes/hommes, l’augmentation de la communication autour de la situation des femmes victimes de violence et du soutien, notamment financier, aux associations engagées contre ces violences.

1 – Rapport gouvernemental, les Chiffres clés : l’égalité entre les femmes et les hommes 2009
2 – « Lors de la convention des cadres de mon entreprise, je me suis retrouvée à la table de mon directeur, passablement éméché. Il a payé un cocktail type mojito à une de mes collègue, en disant ouvertement qu’il voulait la faire boire pour la « sauter » après le repas. A part moi, personne n’a réagi parmi la dizaine de personnes présentes autour de la table. »

Un commentaire pour “25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes : Encore une année de trop”

  1. pourquoi pas:)

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