Osons l’économie sociale et solidaire pour la culture !
Des alternatives économiques pour la culture
Avignon (84), Mercredi 18 juillet 2012
Cour de l’Université – 74 rue Louis Pasteur
de 9h30 à 12h30
La table ronde invite économistes, sociologues, artistes, syndicalistes, banquiers, responsables publics à échanger sur les pratiques et les innovations en matière d’économie sociale et solidaire pour la culture.
Intervenant/es :
Patrick Viveret, conseiller d’Etat, auteur de « Reconsidérer la richesse »
Réjane Sourisseau, co-directrice d’Opale/CNAR Culture
Philippe Berthelot, président de l’UFISC – Union fédérale d’intervention des structures culturelles
Julek Jurowick, fondateur et directeur de SMart Belgique (TBC)
Marco Félez, directeur du cluster Articulteurs, Pays de Redon et Vilaine.
Grands témoins : Dominique Voynet, Maire et Emmanuel Cuffini, Adjoint à la Maire à Montreuil
Animation : Pascale Bonniel Chalier, consultante la terre est ronde.
Dans le prolongement des Assises de la culture conduites de juin 2011 à mai 2012, la Ville de Montreuil organise une conférence pendant le Festival d’Avignon de juillet 2012. Cette conférence se donne pour objectifs de :
- réunir des professionnels du spectacle vivant, des représentants d’associations culturelles et de mouvements d’éducation populaire, des responsables publics – élus, DAC, syndicalistes, – … ;
- accueillir les membres des collèges des Assises et les professionnels de la culture présents pendant le Festival d’Avignon ;
- valoriser la démarche des Assises de manière institutionnelle ;
- aborder des thèmes nouveaux qui répondent aux défis de demain qui rendent compte de l’ambition partagée pendant les Assises ;
- expérimenter de sujets qui seraient repris lors d’une convention sur le territoire montreuillois dans les années qui viennent et permettrait à Montreuil de se distinguer dans le concert culturel des villes françaises et européennes.
En Europe, la culture représente 2,5% du PIB avec un taux de croissance bien supérieur à la moyenne des autres secteurs économiques. Le 1er poste à l’exportation de l’économie nord-américaine demeure encore aujourd’hui l’audiovisuel et le cinéma. Si les industries culturelles et de la communication raflent la mise en la matière dans ces deux régions du monde, suivant la dynamique des « oligopoles à frange », le nombre des emplois « artisanaux » continuent de progresser dans les secteurs du spectacle, des arts visuels, du patrimoine et plus globalement des services culturels. Emplois non délocalisables et à haute valeur ajoutée, mais fragiles et précarisés par des cadres de travail de plus en plus insécurisés.
Partout, les modèles économiques pour la culture subissent des transformations profondes. En France, la fragilité de l’assurance chômage pour les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel, le resserrement des fonds publics, les baisses de mécénat d’entreprise, la crise de sens que traverse la politique culturelle nationale obligent les communautés artistiques à penser autrement leurs modalités de production et de diffusion. Des nouvelles formes d’organisations se dessinent : micro-mécénat, micro-crédit, apports du numérique, souscriptions, mutualisations et coopérations, solutions de gestion informatisées, fonds de garantie, grappes d’entreprise, cellules partagées de recherche et développement, …
Ces dispositifs s’appuient sur un rapport renouvelé aux publics et aux usagers qui deviennent bailleurs et acteurs du circuit économique et sur une volonté de changer de paradigme pour une politique culturelle qui contribue à un autre projet de civilisation. Les alternatives entre « le tout marché et le tout public » s’ouvrent, des solidarités s’opèrent localement et globalement et mobilisent expériences et réflexions en France et dans le monde.