Le Parti Vert Européen se positionne sur l’agriculture
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Ce texte, auquel la Commission Agriculture EELV a participé, a été adopté le 13 mai 2012 lors du Conseil du Parti Vert Européen (PVE) à Copenhague.

GND agricultural dimension adopted

Quelques liens :

http://europeangreens.eu/

http://www.europe-politique.eu/parti-vert-europeen.htm

http://europeecologie.eu/

Une réflexion au sujet de “Le Parti Vert Européen se positionne sur l’agriculture

  1. Grosses faiblesses du texte:
    1) Ne vise pas la souveraineté alimentaire (SA) et la refondation des revenus sur les prix rémunérateurs mais seulement une répartition plus juste d’aides directes plus vertes. Or refonder la PAC et l’accord agricole de l’OMC sur la SA est impératif pour que les PED puissent le faire car ils ne peuvent subventionner leurs agriculteurs.
    2) « L’accès au marché qualifié » est une fausse bonne idée car il serait dangereux et impossible politiquement de lier les droits de douane aux normes sociales et environnementales car : a) on ne taxerait pas les produits venant des pays occidentaux d’où sont venus en moyenne 22% des importations alimentaires de l’UE de 2001 à 2010 alors qu’elles paient les droits les plus élevés, d’où un afflux massif d’importations ; b) on ne peut abolir les accords de l’OMC et bilatéraux avec les PED qui n’ont pas prévus et ne respectent pas ces normes ; c) il faudrait taxer aussi les importations non agricoles; d) pourquoi ne pas s’intéresser d’abord à l’impact social et environnemental dans les PED de nos exportations subventionnées?; e) il serait impossible techniquement de vérifier le respect de ces normes dans les PED; f) faire respecter ces normes impliquerait que l’on n’importerait plus de café, cacao, bananes mais aussi de minerais etc…; g) le non respect de ces normes était tout aussi important dans l’Europe du 19è siècle; h) tous les PED s’oppposent à ces conditionnalités.
    3) Le texte ne dit pas que l’UE a un déficit alimentaire structurel de 35 milliards d’euros avec les PED (dont 12 Md€ de poissons) d’où la nécessité d’avoir une protection efficace pour réduire ce déficit.
    4) Comme le texte ne demande pas de remplacer les aides directes par des prix rémunérateurs et que ces aides sont découplées, toutes les exportations de l’UE ont un effet de dumping mais le texte ne demande pas d’arrêter d’exporter mais seulement de supprimer les subventions aux exportations, avec un grand flou sur le dumping dû aux aides directes.
    5) Le texte ne dit pas que les aides par hectare sont 3 fois plus fortes dans l’UE15 que dans l’UE12 alors que l’UE15 a un excédent alimentaire net de 3,3 Md€ sur l’UE12, ce qui correspond à un dumping interne de 1,2 Md€ par an, soit le double de la réduction de l’écart entre les aides proposée par la Commission européenne d’ici 2018.

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