Au fondement de la citoyenneté, la solidarité n’est ni une assurance, ni une charité, mais un des piliers des politiques départementales. Alors que l’Etat se désengage, que l’Europe reste libérale, le Conseil Départementale doit être un lieu qui garantit les solidarités. Partout dans notre pays, des initiatives citoyennes émergent, pour améliorer la vie quotidienne, créer du lien social, accompagner l’emploi, faire vivre les territoires, il est du devoir de la structure départementale de les accompagner.
Les politiques sociales relèvent de la compétences du département, elle représentent plus de la moitié de son budget.
Elle s’applique dans différents domaines : RSA (revenu de solidarité active), du plan gérontologique y compris l’APA (aide personnalisée à l’autonomie), la PCH (prestation de compensation du handicap), avec les politiques d’accueil, d’accompagnement et d’insertion qui s’y rapportent.
Le département a aussi en charge le dispositif d’accompagnement de la petite enfance, avec le volet de la petite enfance en danger, et des collèges.
Pour faire face efficacement à ces enjeux, il faut repenser profondément notre approche des politiques sociales en assurant la protection de tous et tout particulièrement les plus vulnérables, et en s’appuyant sur les initiatives citoyennes et le tissus associatif de proximité. Il est nécessaire de redonner à chacune, à chacun le pouvoir d’inventer des solutions afin d’agir durablement pour influer sur le fonctionnement global de la société.
Nous proposons de :
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développer l’économie d’abord sociale et solidaire :Nous favoriserons le développement du système coopératif (SCOP, Société Coopérative Ouvrière Participative, les SCIC, Société coopérative d’intérêts communs, les plates formes de financement participatives), les mutuelles, les assocations, et les clauses d’insertion. Ainsi nous favoriserons un développement pérenne, écologique et durable de l’activité économique.
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De créer des Espaces des Droits et de la Solidarité maillant le territoire. Ils seront dédiés à l’accompagnement des ayants droit et au soutien aux actions concrètes initiés par les acteurs du territoire qui luttent contre toutes les formes d’exclusion, de pauvreté et de précarité. Les actuelles Maisons sociales départementales de proximités seront enrichies de l’accompagnement des associations, qui seront soutenues pour cela par le Conseil Départementale, œuvrant dans le secteur sanitaire et sociale.
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Adapter le département aux handicaps et non l’inverse. Nous élaborerons avec les forces citoyennes du territoire, un Agenda 22, soit 22 préconisations pour l’égalité des chances de toutes et tous.
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Créer un pôle de ressources pour accompagner les commerçants et artisans afin de garantir une accessibilité universelle (personnes en situation de handicap, femmes enceintes ou avec poussettes, personnes âgées en perte de mobilité…). L’accessibilité des lieux publics usuels (commerces, cabinets médicaux, ect) doit être garantit à toutes et tous.
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Réduire le délai d’accès aux droits pour favoriser l’amélioration nécessaire du fonctionnement de la MDPH, Maison Départementale des Personnes Handicapées.
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Reprendre la dossier de Cerbère. La lutte contre la délocalisation du Centre de rééducation Bouffard-Vercelli de Cerbère est emblématique, ce n’est pas aux malades et handicapées de faire les frais de la rigueur, de l’austérité. Ce démantèlement de la rééducation à Cerbère est une conséquence de la mauvaise gestion de l’hôpital de Perpignan (cf Cours des Comptes). La construction par une association de loi 1901, faisant du service public hospitalier, gestionnaire du Centre de rééducation de Cerbère, se ferait promoteur immobilier pour moitié du bâtiment construit, pour le louer à l’hôpital, et ce, avec l’argent du contribuable. Nous nous opposerons à toutes les attaques contre notre système de santé et de son offre de soin. C’est aussi une question d’aménagement du territoire, où, Perpignan et son agglomération ne doivent pas absorber toutes les activités, reléguant l’arrière pays à la précarité.
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Soutenir les ESAT (établissement et services d’aide par le travail) et EA (entreprises adaptées) par la commande publique pour valoriser le travail des personnes en situation de handicap, et soutenir la pérennité de ces structures.
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Mettre en place un numéro vert pour les parents d’enfants handicapés mentaux ou psychiques, personnes handicapées ou âgées isolées, pour une écoute et une orientation vers des personnes ressources ou associations du territoire, notamment pour rétablir du lien humain et accompagner ces personnes.
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Développer une politique innovante en direction des personnes âgées, en commençant par rééquilibrer l’offre de soin en établissement pour personnes âgées de façon à rattraper le nombre de places en établissements privés non-lucratifs . Encore une fois, nous soutiendrons les initiatives citoyennes et associatives pour aider, accompagner, sortir de l’isolement les personnes âgées à domicile, et aussi les aidant/es, où le service à la personne ne suffit pas et ne répond pas à tous les besoins sociaux de nos aînés. Nous favoriserons l’émergence de logements et services à but non lucratifs pour les personnes âgées en perte d’autonomie, et nous proposerons des lieux d’activités et de vie intergénérationnels (familles, parents isolés, jeunes ,personnes handicapées dépendantes ou pas, et personnes âgées autonome ou pas), foyers de vie, petites unités de vie, résidence médicalisées et EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Âgées Dépendantes).
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Mettre en place une politique de l’enfance pour bien grandir. De la petite enfance à la majorité, nous devons avoir une politique cohérente fondée sur l’épanouissement, l’autonomie et la lutte contre la pauvreté particulièrement celle qui touche les enfants. Les diverses associations du territoire appuyant cette politique seraient soutenues par le Conseil Départementale : nous soutiendrons par exemple des crèches à horaires décalées, la généralisation de la mise à disposition des gymnases des collèges aux associations sportives, et favoriserons les initiatives créatrices de liens intergénérationnels.
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Orienter une politique du logement pour un logement de qualité pour tous. Les nouveaux logements seront construits avec les normes d’adaptabilités aux handicaps et à la perte d’autonomie. Une attention particulière sera donnée à la précarité énergétique, et des actions seront menées auprès des locataires comme des bailleurs, pour les aider à investir pour la diminution des dépenses énergétiques, et redonner par là du pouvoir d’achat. L’office HLM66 devra à ce titre se montrer exemplaire et engager l’isolation de ses bâtiments, voire y développer les énergies renouvelables. Le Conseil Départementales devra trouver un moyen, en complément de la loi ALUR, de créer un office des petits propriétaires des Pyrénées-Orientales, pour garantir le paiement des loyers notamment, pour rééquilibrer l’offre locative résidentielle avec l’offre locative saisonnière, afin que tous soient gagnants. Trop de logements sont vides hors saison, petits propriétaires comme résidences touristiques y trouveraient un intérêt économique.
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Prendre en compte les usagers dans processus de décisions des politiques publiques doit devenir le fil conducteur de toutes les décisions politiques du Conseil Départementale. La solidarité ne se décrète pas, elle doit être organiser pour devenir un jour une évidence en devenant plus spontanée et naturelle.
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