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L’eau, une ressource à préserver maintenant

Notre ressource en eau, qu’elle soit souterraine ou de surface, est dégradée.

Malgré les différentes lois qui nous demandent de réagir, le retard pris dans notre département nous oblige à être audacieux.
Nous savons déjà que le changement climatique aura des conséquences sur notre territoire : les variations de pluviométrie soit favoriseront le ruissellement dans le cas d’épisodes pluvieux violents, ou bien, dans le cas de sécheresse prononcée, baisseront le niveau de nos nappes et l’étiage de nos rivières.

Dans l’Eure le coût du m3 est de plus ou moins 4 €. Le département a les compétences pour agir pour la préservation de la ressource. Il peut aussi aider les consommateurs à utiliser moins d’eau , pour que la facture des consommateurs responsables n’augmente plus.

Quelles actions le département peut-il mettre en place ?

Pour les collectivités :

  • Créer une société publique locale d’ingénierie.
    Cette structure permettrait aux collectivités de réaliser des audits indépendants pour comparer les actions d’une délégation de service publique et une régie. Elle assurera l’aide technique et financière nécessaire en faisant des économies d’échelle aux collectivités qui feront le choix d’un retour à une gestion en régie publique.
  • devant la rareté de l’argent public, limiter les aides aux seules collectivités qui font le choix de la gestion en régie publique. De cette façon le conseil général exprimera clairement que pour lui l’eau n’est pas une marchandise en arrêtant de subventionner de façon indirecte les grandes multinationales de l’eau.
  • finir les plans de récupération des eaux pluviales, et organiser après étude la mise en place de point d’infiltration dans les sols de cette eau ;
  • lancer une politique novatrice sur l’utilisation des produits phytosanitaires en ayant un territoire « qui dit non aux pesticides et herbicides » ;
  • faire un appel à projet pour aider les collectivités qui s’engagent dans la démarche « 0 phyto » ;
  • lancer le concours du plus beau jardin de l’Eure sans phytosanitaire.

Pour les particuliers :

  • Aider à la mise en place de la récupération de l’eau de pluie ;
  • aide à l’achat de réducteur de pression d’eau individuel

Pour l’assainissement non collectif, nous devons sortir de la vision de la fosse toutes eaux, et promouvoir les innovations comme le lagunage ou bien la mise en place de système de phytoépuration (on remplace la fosse septique par un jardin d’assainissement).

Pour clairement montrer notre volonté d’agir, il faut créer les maisons de l’eau, où les collectivités comme les particuliers pourront venir s’informer des actions et des aides mises en place pour reconquérir une eau de qualité.

Balade sur nos belles routes de campagne dans l’Eure, « merveilleuses » poubelles à ciel ouvert…

Les beaux jours arrivent, on va mettre le nez dehors et aller se promener sur nos jolies routes de campagne. Elle longent les champs, les bois, les lacs, et les rivières… une véritable aubaine pour les touristes et les citadins en soif de retour à la nature. Sauf que !

Ces petites routes de campagne sont devenues des poubelles, jonchées, mètre après mètre (vraiment, mètre après mètre), pas après pas, de détritus de toutes sortes : plastiques, caoutchouc, verre, métaux, déchets électroniques… Jusqu’à débusquer des décharges au bout des chemins touristiques, ou dans les zones humides, moins fréquentées.

Notre petite balade nous a conduits de Saint-Pierre du Vauvray vers Portejoie, où on trouve des sacs poubelle noirs et autres détritus, puis direction le lac de Poses, réserve naturelle ornithologique et plastique, vers Pont de l’Arche ; ou encore de la déchetterie vers Louviers, en traversant la forêt de Bord, nous avons visité les ornières des routes qui ne sont que monceaux de sacs poubelles (enlevées pour le coup), le sol partout couvert de débris, plastique, alu, verre, déchets alimentaires, qui ne sentent pas précisément la fougère.
Nous avons continué pour trouver le pompon : sur la départementale D313, la route qui va de Louviers au Vaudreuil, longeant la voie de chemin de fer, c’est réellement catastrophique, avec une décharge donnant sur un chemin piétonnier. C’est dégueulasse.

Autant nous sommes contents de voir que les opérations de nettoyage sur les berges, menées par Anne-Marie Ashbrook et l’APURE, et toutes les associations qui participent aux opérations tout au long de la Seine et des rivières, portent leurs fruits (c’est mieux chaque année) ; autant les opérations de nettoyage par les bénévoles qui participent au marathon (avec les enfants, qui nettoient les saletés des adultes) permettent de préserver le parcours du marathon ; autant les villes restent assez propres dans l’ensemble… autant les routes, les chemins, les abords des forêts, lacs et rivières, champs et prairies sont devenues des unités de stockage à ciel ouvert pour les déchets ménagers.

La faute en incombe évidemment aux personnes qui se débarrassent de leurs déchets alors qu’il est possible de le faire par ramassage urbain, ou dans les déchetteries, ou encore dans les bacs de déchets.
Nous payons tous, pour le nettoyage d’abord, par la qualité de vie aussi, avec la dégradation des sols et d’une nature déjà très maltraitée.

Est-ce vraiment dans une nature si poubellisée que nous voulons attirer les touristes ? On pourrait peut-être leur demander de venir avec des sacs jaunes pour ramasser ?

La responsabilité collective est désormais de nettoyer tout ça. Un travail énorme. Ce sont aux collectivités, aux agglos, au département qui gère leur élimination, de le faire, et de s’entendre ensemble pour le faire.

Et puis il faut éviter que cela ne continue. Ça passe par la pédagogie, par la prévention, par l’affichage sur les sites, pour ne pas jeter et expliquer l’intérêt des forêts, zones humides et autres chemins, pour toutes et tous.

La pollution de la nature par les détritus atteint des sommets que l’on n’a jamais connus, il faut tout faire pour y mettre fin. C’est une responsabilité d’élu-es.