Aux vues des conséquences présentes et à venir de la raréfaction des ressources et du
changement climatique, le Gers se doit élaborer une politique locale de transition écologique. Elle devra prendre en compte la nécessaire sobriété en ressources et en énergie.
Pour remplir ces objectifs, le département doit mettre en place des actions, au niveau de l’aménagement de son territoire, l’agriculture, la lutte contre la précarité énergétique, l’action sociale par le biais du RSA, la gestion et valorisation des déchets.
• Agriculture et aménagement du territoire
Le département doit orienter l’agriculture vers des pratiques économes en eau et en hydrocarbures et soutenir une agriculture paysanne, sobre et créatrice d’emplois.
Pour cela, le département doit :
– Orienter les soutiens publics vers l’agroécologie.
– Mettre en place des « projets alimentaires territoriaux » instaurés par la loi d’avenir agricole. Ces outils permettent de relocaliser la production, la transformation et la consommation alimentaires.
– Favoriser la parcellisation des grandes surfaces de monocultures, par à minima, l’instauration de haies brise vent.
– Mettre en place des dispositifs d’aide pour les agriculteurs voulant intégrer les GIEE (Groupements d’Intérêt économique et environnemental). Cela leur donnera une réelle indépendance vers des pratiques plus économiques et plus créatrices d’emplois.
– Développer le maraîchage bio sur de petites surfaces. Cette source d’emplois considérable permettra l’émergence d’une agriculture paysanne fournissant des produits de qualité, d’une restauration scolaire, en facilitant les partenariats avec les producteurs locaux.
– Accompagner les collectivités dans la démarche « 0 Phytos ».
– Instaurer des mesures plus contraignantes pour la protection de l’eau : pas de pesticides dans les cultures aux abords des cours d’eau, la bande des 5 m actuelle n’est pas suffisante.
– Créer des centres d’information citoyens sur l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, les alternatives écologiques et leur mise en oeuvre.
• De nouvelles pratiques économiques et solidaires qui participent à la transition écologique
Ces nouvelles pratiques fournissent des environnements efficaces pour accompagner les personnes en difficulté ou en situation précaire, offrant des possibilités de formation, de réinsertion, de restauration du lien à l’autre, qu’il soit humain ou non, de reprise de contact avec l’environnement au sens le plus large. Le département devra veiller à développer ces pratiques d’une part et à les articuler avec l’aide sociale pour lutter contre la précarité, l’exclusion et la solitude subie.
Le département doit s’impliquer afin de développer les jardins partagés, la formation à la
permaculture, la construction collective ou réhabilitation de logements avec et pour les sans-abris.
-‐ Soutenir les épiceries solidaires, les banques alimentaires, la création de filières de récupération et de don de produits alimentaires ou matériels non consommés ;
-‐ Favoriser l’émergence de monnaies locales pour une consommation locale et le développement de l’emploi durable ;
-‐ Revoir la notion de logement social. Veiller à ne pas faire de ces logements des ghettos, en les intégrant mieux dans les programmes d’urbanisme.
• Gestion des déchets
La gestion des déchets ne dispose pas de solution unique et universelle : elle passe par la complémentarité et l’adaptation au contexte local. C’est un problème de mode de vie et de choix de consommation. La décharge unique dans le Gers n’est pas une solution pérenne.
La prévention des déchets est la priorité absolue, ses possibilités doivent être systématiquement envisagées avant tout choix ou décision dans ce domaine.
La prévention doit être qualitative :
• Développer le soutien aux créations de ressourceries, recycleries et toute initiative visant à économiser les ressources.
• Encourager les pratiques vertueuses en développant un réseau d’ambassadeurs du tri, rémunérés.
• Développer le tri à la source en proposant des informations plus claires et en fournissant plus de bacs individuels de points de compostage en jardins publics, écoles ou immeubles.
• Une politique départementale visant à économiser l’énergie et à préserver le climat
La responsabilité des activités humaines dans le dérèglement climatique ne fait plus de doute alors que la raréfaction des ressources énergétiques est largement engagée. Ces constats nous obligent à revoir notre mode de développement et à prendre des mesures qui construisent une alternative énergétique départementale au « tout pétrole ».
Dans le cadre d’une politique énergétique qui participe à la réduction des pollutions et pour doter notre département d’une alternative aux énergies fossiles, nous agirons pour :
-‐ Renforcer le Plan Climat-Énergie qui vise à réduire la consommation d’énergie du patrimoine bâti géré par le Conseil général : collèges, crèches, mais aussi les maisons de retraite, etc
-‐ Mise en oeuvre des normes BBC devenues obligatoires dans les nouvelles constructions ;
-‐ Encourager le développement des énergies renouvelables, la géothermie en tête au moyen d’une maîtrise et d’une gestion publique ;
-‐ Promouvoir une filière bois au niveau départemental.
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