Le projet porté par les écologistes, « Vivre Mieux », propose de construire collectivement une société plus solidaire, travaillant moins et mieux, sans discrimination, entre autres, de condition sociale ou de lieu d’habitation. Or les services et les activités se concentrent de plus en plus dans les centres urbains d’un côté, alors que de l’autre la périurbanisation continue et que les campagnes se vident de leurs paysans.
Pour de meilleures conditions de vie dans le respect de l’environnement, il est primordial d’encourager non plus la compétition, mais la coopération entre les territoires.
- Egalité d’accès aux transports et services de base
Les zones rurales éloignées des centres urbains se vident, leurs populations vieillissent, les espaces et parfois le bâti tendent à dépérir. La fermeture d’établissements scolaires, hospitaliers, administratifs ou encore postaux impacte durement ces territoires. Une commune sur deux n’a plus de commerce. Le nombre d’épiceries a chuté, conséquence de l’augmentation du nombre de supermarchés et des hypermarchés en zone péri-urbaine. Seulement 56 % des Gersois vivent dans une commune pôle de proximité soit beaucoup moins qu’en Midi-Pyrénées (78 % – données 2012).
Propositions :
- L’incitation fiscale à l’installation de médecins et autres professionnels de santé, le soutien à leur embauche comme salariés, le renforcement de l’appui aux maisons médicales et aux cabinets mobiles.
- La relance dans les bourgs, des maisons de services publics polyvalents
- Conditionner l’ouverture d’une grande surface en chef-lieu de canton à l’ouverture d’une annexe dans une petite commune.
- Une vrai politique de logement et de l’habitat en milieu rural : obligation d’entretien des biens inoccupés depuis longtemps et possibilité de leur réquisition temporaire, veille sur les logements insalubres mis à la location, pourcentage obligatoire de logements sociaux.
La part des déplacements en transports en commun ne représente qu’un vingtième du volume total des déplacements en milieu rural. Et en réalité les 3⁄4 de ces déplacements en transport en commun concernent les scolaires et les étudiants. Des initiatives locales tentent d’inverser la tendance, elles constituent autant de points d’appui pour un véritable renouveau de ces territoires.
La coordination des transports au niveau régional est de nature à assurer un meilleur maillage des transports et à garantir l’égalité d’accès aux transports.
Proposition :
- L’aide aux transports innovants (taxis collectifs et covoiturage) et à l’équipement des collectivités en véhicules moins polluants, mieux adaptés aux besoins locaux et à une plus grande fréquence.
- Structuration des circuits-courts
Le conseil départemental peut aider à la structuration des circuits courts, notamment en encourageant les bonnes pratiques dans la restauration collective comme les collèges, hôpitaux ou EHPAD.
La demande ainsi créée constitue un point d’ancrage permettant l’émergence de filières et de réseaux locaux appelés à se développer, à se compléter et à se diversifier. Cette organisation doit se compléter par un soutien à l’investissement des agriculteurs dans des équipements de présentation et de transformation artisanaux leur permettant de répondre à la demande.
En parallèle, un soutien doit être apporté aux artisans, avec un appui particulier aux productions emblématiques du département. La promotion et le soutien aux fêtes et autres manifestations centrées sur la mise en marché des produits locaux est aussi un soutien utile à l’élargissement de leur accessibilité, à condition que cela ne se limite pas à des manifestations folkloriques, mais s’appuie sur un vrai développement de la production et de la transformation locale.
Le soutien à la relocalisation de l’économie complète les actions du conseil départemental pour maintenir sur les territoires des points de contact entre les services publics et les citoyens. Ces points de contact doivent servir de point d’appui à des services commerciaux qui ensemble rendent le territoire vivant.
La structuration des circuits courts passe aussi par la maîtrise du foncier et l’aide à l’installation de producteurs de produits locaux.
Pour assurer l’égalité des territoires, il est nécessaire de maintenir, dans nos bourgs et nos quartiers, les emplois qui garantissent leur dynamisme. En plus de l’accès aux services de base, les écologistes travailleront à la structuration de filières en circuits courts intenses en emplois qui permettent aux territoires de gagner en autonomie. Les restaurants des collèges, hôpitaux, maisons de retraite peuvent assurer aux producteurs locaux les débouchés stables dont ils ont besoin pour initier leur activité.
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