Accueil Les 9 élu-es du groupe écologiste Charles Fournier POCL : les élus écologistes contestent le cofinancement par la Région Centre de « l’étape préliminaire aux études préalables à l’enquête d’utilité publique »

POCL : les élus écologistes contestent le cofinancement par la Région Centre de « l’étape préliminaire aux études préalables à l’enquête d’utilité publique »

Image communiqué de presse

Il y a bientôt deux ans, au mois de juin 2012, dans la foulée du débat public sur le projet de LGV POCL, le conseil d’administration de RFF décidait d’approfondir l’étude des scénarios « Ouest » et « Médian » dans leur « variante Roanne ». Le cofinancement de 200 000 € apporté aujourd’hui par la Région Centre s’inscrit dans ce cadre.

 

C’est à croire qu’il ne s’est rien passé depuis deux ans !

 

Pourtant, selon le scénario retenu en juillet 2013 par le Gouvernement à la suite des travaux de la Commission « Mobilité 21 », le projet de LGV POCL est classé dans la catégorie des « secondes priorités » à engager « entre 2030 et 2050 », compte tenu du flou qui règne sur l’horizon de la saturation de la LGV Paris-Lyon existante.

 

Pourtant, du fait notamment de la mobilisation des « Bonnets rouges », l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) a dû naturellement tenir compte en votant son budget 2014 du manque à gagner lié à la suspension de la taxe poids lourds, suspension qui s’apparente chaque jour un peu plus à un abandon. L’AFITF a ainsi dû renoncer, pour l’année 2014, à prendre le moindre engagement lié au volet mobilité des Contrats de Plan Etat-Régions (CPER) 2014-2020 en cours d’élaboration. Pourra-t-elle le faire en 2015 ? Ceux qui soutiennent à la fois les « Bonnets rouges » et le projet POCL pourraient-il nous expliquer comment ils comptent arriver à financer la LGV POCL ?

 

L’étude qu’il s’agit aujourd’hui pour le Conseil régional du Centre de cofinancer est donc en décalage total avec les délais de l’éventuelle réalisation d’une ligne à grande vitesse POCL et par conséquent ses conclusions ne seront pas pertinentes. Elle repose également sur un modèle de la très grande vitesse dont la pertinence est de plus en plus sévèrement questionnée, tant au niveau de l’investissement que du fonctionnement.

 

En outre, les réponses du Gouvernement quant à l’articulation entre la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et le projet POCL (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) sont pour le moment très évasives…

 

Pour les écologistes, qui ont évidemment voté contre ce financement de 200 000 € ce matin en commission permanente du Conseil régional, avec cette « étape préliminaire aux études préalables à l’enquête d’utilité publique » (sic),  ce n’est pas seulement de l’argent public qui est gaspillé, c’est aussi du temps qui est perdu.  Continuer à orchestrer une mystification autour du POCL devient déplacé, alors que la responsabilité du Conseil régional est de contribuer à l’amélioration concrète des relations ferroviaires dans le « cœur de France ».

 

En 2014, si les Conseils régionaux concernés par le  projet LGV POCL doivent s’accorder pour financier des études, ce doit être dans le but de contribuer à la relance d’une dynamique ferroviaire pour le « cœur de France », particulièrement en approfondissant l’opportunité du scénario alternatif porté par les élus EELV des 6 Régions concernées, qui ont défini le concept de « Train à Haut Niveau de Service » (THNS) à mi-chemin entre TGV et TER.

 

 

 

 

Charles Fournier, 2ème vice-président de la commission transport du Conseil régional