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Non au soutien à l’aéroport de Tours et à Ryanair !

Image communiqué de presse

Le président UDI du Conseil départemental d’Indre-et-Loire, Jean-Yves COUTEAU, a annoncé ce mercredi dans la Nouvelle République son intention de mettre un terme, à partir de 2017, au financement par le Département du Syndicat mixte de l’aéroport de Tours. La Chambre de commerce et d’industrie ayant annoncé qu’elle ne pourrait pas non plus poursuivre sa participation, il s’agit d’une nouvelle dont les écologistes ne peuvent que se réjouir.

Le groupe EELV au Conseil régional s’oppose en revanche à l’hypothèse évoquée par Jean-Yves COUTEAU d’une reprise par la Région de l’aéroport de Tours, qui constituerait un gouffre financier pour le Conseil régional Centre-Val de Loire. Ce sont 3,4 millions d’euros d’argent public qui sont versés chaque année, et si le trafic augmente comme le souhaite le président du Conseil départemental, ce sera encore plus à l’avenir puisqu’il faut payer pour chaque passager supplémentaire !

Les élus écologistes, que ce soit à l’agglomération Tours+, au Conseil départemental lorsqu’ils y étaient représentés, ou au Conseil régional, s’opposent depuis longtemps au financement public de l’aéroport de Tours, dont on sait qu’il consiste en réalité à subventionner indirectement les activités de la compagnie aérienne low cost irlandaise Ryanair (qui assure des liaisons Tours-Londres, Tours-Dublin, Tours-Porto, Tours-Marrakech, Tours-Marseille).

Il n’est plus possible d’accepter que chaque année 3,4 millions d’euros d’argent public soient dilapidés pour faire grossir les bénéfices astronomiques de Ryanair :

-alors que les déplacements aériens, rapportés au nombre de personnes transportées, sont les plus générateurs de gaz à effet de serre ;

-alors que le « modèle économique » de Ryanair est fondé sur le moins-disant social et le racket des collectivités ;

-alors que le groupe canadien SNC-Lavalin, à qui le Syndicat mixte a confié la gestion de l’aéroport jusqu’en 2022, est banni de tous les appels d’offre de la Banque mondiale suite à différents scandales de corruption ;

-alors que du fait de la fermeture annoncée de la base aérienne, les coûts d'entretien des installations de l'aéroport de Tours vont vraisemblablement exploser dans les années à venir.

Pour les écologistes, les questions du financement public et plus globalement de l'avenir de l’aéroport de Tours doivent être aujourd'hui réévaluées et débattues démocratiquement.

Charles FOURNIER, vice-président du groupe EELV au Conseil régional

Gilles DEGUET, représentant du Conseil régional au Syndicat mixte de l’aéroport de Tours