THT : un nouveau procès pitoyable… pour la justice !

SEPTEMBRE 2012 114

Le 28 avril 2012, dans le cadre des mobilisations commémorant le 26ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl et pour dénoncer la construction de l’EPR de Flamanville et de sa ligne THT Cotentin Maine, une randonnée sous les pylônes s’est déroulée sur la commune de Saint Cyr la Gravelais en Mayenne. Une centaine de personnes, canalisées et observées par une importante présence de forces policières, se sont rendus au pied d’un pylône, numéroté 561.

Plus d’un an après les faits, 5 personnes ont été mises en garde à vue (Le Mans, Rennes, Plélan-le-Grand, Coutances, Paris) et ont été convoquées le 11 juillet 2013 au tribunal de Laval pour répondre de deux accusations : participation à une dégradation  volontaire, commise en réunion, et association de fait pour cette dégradation.

Le Réseau Sortir du Nucléaire avait appelé à un rassemblement devant le tribunal, rassemblement de plusieurs dizaines de militants auquel participait notamment Martial Chateau (administrateur du réseau) et deux conseillers régionaux écologistes : Michel Perrier et Thierry Pradier.

L’audience a démontré que les dossiers étaient vides ! Après un an d’enquêtes, et malgré 40 000 photos (!!!),  chacun a pu constater que rien ne prouvait la participation individuelle des 5 prévenus aux dégradations reprochées. Le ridicule a même été atteint avec des rapports policiers évoquant une clef à molettes et un déboulonnage de pylône… Le procureur l’a admis. Il a néanmoins demandé une peine symbolique pour une association de fait le jour des dégradations, soit 1000 € avec sursis pour chacun. Les deux avocats des prévenus ont montré que pour être condamnable, cette association devrait avoir élaboré des actes préparatoires aux dégradations du pylône, et que sur ce point aussi, les dossiers sont vides.

Mais, comme le tribunal de Laval n’est pas réputé pour sa largesse envers les opposants à la THT (cf. : http://elus-pdl.eelv.fr/tht-le-scandale-continue-un-mayennais-condamne/), le résultat n’est pas acquis, et  la vigilance est nécessaire jusqu’au rendu du procès le jeudi 26 septembre prochain.

Michel Perrier demande « la relaxe pour les cinq prévenus. Il y a un acharnement à poursuivre les opposants à la THT et les antinucléaires, la recherche de boucs émissaires doit maintenant stopper.  Les dégradations sont restées très symboliques, de l’ordre de quelques milliers d’euros selon RTE, alors   que le prix du réacteur EPR de Flamanville est passé de 3,2 milliards d’euros à plus de 8 milliards sans même une seule enquête… La justice n’est vraiment la même pour tous ».

[C_PRESSE] Alimentation et agriculture : on continue de marcher sur la tête ou on s’applique à inverser la tendance ?

 

Une alimentation saine et de qualité, tel est une des principales préoccupations des habitant-e-s de notre région issue de nos Assises régionales «  Pays de la Loire 2040 ».  La multiplication des scandales sanitaires laissent à penser. Les gens s’interrogent de plus en plus sur ce qu’ils ont dans leurs assiettes.

C’est vrai que notre système marche sur la tête. Beaucoup d’argent public est pompé dans une agriculture intensive, avec des dommages collatéraux sur nos terres et sur notre santé. Et en réponse à cette crise de confiance on voudrait nous faire avaler plus d’aides encore pour les géants de l’agro-alimentaire ?

Car en vérité la situation catastrophique de Doux, 3ème exportateur mondial de volaille montre à quel point une stratégie d’industrialisation, de baisse effrénée des coûts, de recherche du profit, stratégie qui se veut concurrentielle et compétitive est en réalité peu durable voire vouée à l’échec. Elle n’est viable uniquement grâce aux aides à l’exportation européennes qui sont amenés à disparaitre en 2017.

«  Nous savons que le changement ne se fera pas en une nuit. Nous avions alerté il y a déjà un an sur les conséquences de la disparition des restitutions européennes et le maintien à bout de bras d’une industrie productivistes et bas de gamme. Il faut agir maintenant pour infléchir en profondeur notre politique agricole et ne pas s’obstiner dans une fuite en avant » explique les conseillers régionaux EELV des Pays de la Loire. « Il faut aider nos éleveurs en danger à se reconvertir dans une agriculture à haute valeur ajoutée et sous signe de qualité. »

Une agriculture durable, produisant une alimentation de qualité, respectueuse de nos ressources naturelles et maillant nos territoires : c’est possible, c’est prioritaire et c’est même vital ! 

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