« NDDL : un lieu de lutte et de solidarité constructive », par Claudie Boileau.

Claudie BOILEAU, conseillère régionale. Membre de la commission Santé, solidarité, égalité des droits.

Jeudi matin nous partons à quatre, pas plus car nous avons également apporté couettes, couvertures, médicaments, légumes bio, chocolat (eux aussi en on besoin) et la cerise sur le gâteau : la brioche vendéenne.

Approche au site très calme, pas de forces de police. Quelques jeunes déjà à l’ouvrage : faire des tranchées autour du site occupé, installation d’un deuxième camping dans un champ en face du premier et branchement électrique pour éclairer les lieux. On nous indique où déposer les médicaments (à la Vache-rit) et les ingrédients culinaires dans plusieurs endroits. Un premier lieu à travers champ et forêt, un lieu de vie. Des jeunes avec le sourire expriment leur joie de la solidarité qui s’installe entre nous tous. Si vous avez occasion d’y passer apportez-leur de l’eau surtout pour la vaisselle.

Nous poursuivons sur un autre lieu magnifique et calme. Lieu de décompression en petit comité. Et enfin nous arrivons près de la Chataigneraie. Les forces de police barrent l’accès du site aux véhicules. A la différence de la semaine dernière au fur et à mesure que nous approchons nous entendons les marteaux qui enfoncent les pointes pour poursuive l’aménagement des cabanes. Ce site protégé par des tracteurs enchainés est un lieu riche d’échanges, de solidarité et de partage, aussi bien des compétences pour l’aménagement, que d’un repas cuisiné. Un groupe en réflexion développe une stratégie pour les jours à venir.

 

Les jeunes ce sont trouvé un lieu -Notre-Dame-des-Landes- où tout est à construire. Ils ne souhaitent pas forcément le faire seuls mais veulent en être un peu les chefs d’orchestre.

Lors des portes à portes pendant la campagne des législatives, les jeunes nous disaient parfois avec animosité « on se sent rejeté professionnellement, socialement etc. ». Pour les jeunes ici, la défense du site de Notre-Dame-des-Landes a du sens. Elle revêt aussi une dimension sociétale constructive, concrète et visible dans des conditions matérielles et parfois morales très difficiles.

Si vous y allez très prochainement, apportez-leur des vélos et du matériel pour réparer, des jerricans remplis d’eau potable. De ça ils en manquent, mais pas de soutien.

 

Claudie BOILEAU

 


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