Discours de clôture du colloque EMR par Emmanuelle Bouchaud

« Le colloque EMR qui a eu lieu à Nantes a été un franc succès avec plus de 500 participants Cette réussite montre le dynamisme et la confiance portées à cette filière.

Une filière jeune, très jeune, puisqu’en construction.

Le chemin parcouru depuis 2010 est énorme avec aujourd’hui l’implantation de deux usines sur le port de St Nazaire. Ceci grâce  à un environnement propice.

Propice d’un point de vue industriel mais aussi politique.

En effet dès 2010, nous avons, écologistes et socialistes, fixé cette ambition, cette volonté de nous engager dans ce que nous appelons la transition écologique de l’économie.

Cette belle aventure industrielle, dont parlait Christophe Clergeau, prouve à quel point l’écologie répond aux enjeux économiques, environnementaux, énergétiques auxquels notre société doit répondre.

Cette aventure industrielle est aussi une aventure énergétique. Nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux en termes de puissance d’énergies renouvelables installée. L’éolien offshore y a une part prépondérante et nous mettons beaucoup d’espoir dans l’éolien flottant pour atteindre nos objectifs à l’horizon 2050.

Ici, en, Pays de la Loire, nous avons donc la preuve par l’exemple que répondre aux enjeux climatiques et énergétiques est une véritable opportunité pour l’activité économique et industrielle, pour créer de la richesse et des emplois locaux.

Mais pour une bonne structuration de la filière éolienne off shore il est nécessaire de remplir plusieurs conditions.

Première condition : être dans un environnement de volonté politique forte qui doit se traduire

–          par une accélération et une simplification de procédures à  l’instar de ce qui se fait en Allemagne.

–          par la création d’un organisme de financement adapté à la transition énergétique pour le développement des énergies renouvelables comme la FKW en Allemagne. Ce genre d’organisme pourrait ainsi apporter de la visibilité et lever les incertitudes.

–          Et enfin par le fait de mener des études pour identifier et connaître les sites propices pour l’implantation d’éolienne s offshore, fixes et/ou flottantes.

La deuxième condition, c’est le co développement. Le co développement ce n’est pas seulement  passer  des commandes aux entreprises locales mais c’est élaborer un vrai partenariat de coopération. C’est justement par cette coopération, notamment technique, que les entreprises pourront gagner en compétitivité et que l’on pourra travailler à la baisse du coût de production de l’électricité d’origine éolienne off shore.

 

La troisième condition est la gestion du temps. En effet bien gérer le temps c’est savoir préparer le terrain, savoir anticiper et pouvoir se projeter.

D’autant plus que le champ de l’innovation est immense. Sur l’éolien fixe, il y a encore de gros progrès à faire et il existe un énorme champ de potentialités sur l’éolien flottant avec toutes les expérimentations en cours.

La dernière condition c’est l’international. C’est l’international car la pérennité de la filière passera obligatoirement par l’export.

C’est notamment pour cette raison que la réponse sur la structuration de la filière éolienne off shore doit être européenne. Elle doit pouvoir s’intégrer dans une politique industrielle et énergétique élaborée à l’échelle européenne. »

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