[C_PRESSE] Réforme territoriale : La spéculation dessert le débat démocratique

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Il y a une semaine, à grand renfort de communication, le Président Auxiette évoquait un mariage avec la région Bretagne, aujourd’hui, c’est l’hypothèse Poitou-Charentes qui est testée alors qu’il se murmure qu’un rapprochement avec la région Centre serait aussi à l’étude…

Les écologistes sont favorables à une réforme du maillage territorial mais le débat autour de cette réforme ne doit pas reposer exclusivement sur la question des fusions ou du redécoupage éventuel de la Région des Pays de la Loire. L’enjeu véritable de cette réforme doit plutôt être le renforcement des compétences des collectivités locales pour répondre aux besoins de nos concitoyens et, l’augmentation des moyens – via une fiscalité directe – qui affirmerait l’autonomie des régions dans une Europe politique forte.

Cette réforme passera d’ailleurs sans doute par la suppression des Conseils généraux et une simplification du mille-feuille communal (aujourd’hui, nous avons plus de 36.000 communes en France contre 12.000 en Allemagne), qui permettront de réaliser des économies de fonctionnement tout en garantissant cohérence et proximité.

Pour Jean-Philippe Magnen, vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire « La priorité est d’aller au bout de la décentralisation afin de rendre l’action publique plus claire et plus efficace en s’appuyant beaucoup plus fortement sur le couple Régions-Intercommunalités »

Pour les écologistes, se focaliser sur le découpage régional, sur les scénarii de fusions à venir, est réducteur et anxiogène pour les populations davantage en attentes de propositions concrètes en matière d’emploi, de santé, de logement, d’éducation ou de formation. De plus, si fusion il doit y avoir, c’est en premier lieu avec la Bretagne qu’elle serait la plus cohérente à étudier. C’est avec cette région que les Pays de la Loire ont la coopération économique et universitaire la plus poussée. Et, au-delà de la cohérence économique, les écologistes y voient aussi une certaine cohérence géographique et historique.

Le débat sur la décentralisation ne peut être préempté ni par les cabinets ministériels ni par ceux des collectivités territoriales, le seul débat qui vaille est celui que nous devons ouvrir d’urgence avec l’ensemble de la société, dans les territoires, pour que cette réforme soit partagée, préalable exigeant mais seul garant de sa réussite.

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