[C. Presse] NDDL : plus que jamais, la mobilisation citoyenne s’impose contre les petits arrangements entre amis.

Dans une déclaration commune, depuis Paris, les Présidents des régions Bretagne et Pays de la Loire viennent de lever le voile sur l’impact réel du projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes sur les finances publiques.


La fable du prétendu « transfert » de l’aéroport actuel a vécu : en supplément des sommes déjà considérables consacrées à la construction de la plate-forme aéroportuaire, cette déclaration sonne comme un aveu. Le projet s’accompagne désormais clairement de dessertes routières, d’un nouveau franchissement routier sur la Loire, et d’investissements ferroviaires qui viendraient en alourdir encore la facture pour les contribuables.

 

Il apparaît chaque jour plus clairement que ce projet d’infrastructure, conçu il y a quarante ans, constitue une véritable folie écologique et un contre-sens économique majeur : son impact environnemental ne serait pas circonscrit au seul territoire de Notre-Dame-des-Landes, mais aurait bien des conséquences sur l’ensemble de nos deux régions.

 

Il est désormais patent que les promoteurs de l’aéroport s’engagent dans une fuite en avant budgétaire totalement irresponsable, au regard de la situation des finances publiques : celles de l’Etat, mais également celles des collectivités territoriales appelées à la rescousse.

 

Les budgets de nos collectivités traversent une crise majeure, sous la double pression d’un pouvoir national qui en organise l’asphyxie financière, et des besoins de solidarité qui sont exacerbés par la crise. Nous refusons de voir ainsi sacrifiés les moyens de financer les indispensables politiques sociales, et d’accompagnement à la transformation écologique de notre économie et de nos modes de vie.

 

Nous appelons les citoyennes et les citoyens de nos deux régions, qui sont aussi des contribuables, à refuser la politique du fait accompli et du passage en force que les présidents des exécutifs régionaux tentent d’imposer à leurs assemblées.

 

Les élu-e-s Europe Écologie Pays de La Loire et Bretagne, conseillers régionaux, généraux, municipaux et communautaires, parlementaires nationaux et européens utiliseront tous les moyens à leur disposition, dans le cadre de leurs responsabilités respectives, pour s’opposer à la mise en oeuvre imposée d’un tel projet, néfaste pour l’environnement, économiquement absurde et financièrement irresponsable.

 

Yannick Jadot et Nicole Kil Nilsen, députés européens,

 

François de Rugy, député

 

Les élus Europe Ecologie des conseils régionaux Bretagne et Pays de la Loire, du conseil

général de Loire-Atlantique, de Nantes Métropole et de la CARENE

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