[BP2015] Sophie Bringuy vice-présidente à l’environnement : « 2015 ne sera pas une année blanche, nous commençons sur les chapeaux de roues ! »

Sophie

Monsieur le président, Cher(e)s Collègues,

 

Cette année commence sur les chapeaux de roue en ce qui concerne les questions environnementales en région.

 

D’abord, en ce qui concerne nos compétences, avec l’examen de la loi NOTRe, qui modifiera en substance notre cadre d’intervention, notamment en matière de biodiversité ou de déchets. En matière de biodiversité, nous avons inscrit ces évolutions dans notre plan d’action régional voté en juin dernier. En 2015, il s’agira de poursuivre sa mise en œuvre, et de continuer à avancer pas à pas. En matière de déchets, c’est plus complexe. Nous devrions être en phase de révision du Plan régional d’élimination des déchets dangereux pour y intégrer la dimension « prévention et risques ». Mais il est fort probable que nous ayons bientôt à réaliser un grand schéma régional pour tous les types de déchets. Alors, nous attendons les clarifications nécessaires. Cependant, nous allons poursuivre notre action d’accompagnement des artisans pour mieux gérer, voire arrêter de produire des déchets dangereux. Je vous invite à lire le bilan de cette action dans le tome 9 et rappelle que nous sommes une région exemplaire en la matière.

 

Ensuite, nous sommes devenus autorité de gestion des fonds européens. Nous devons transformer l’essai. Que cela concerne le FEDER, en particulier pour le volet biodiversité territorialisé, ou le FEADER, avec la mise en œuvre notamment des mesures agro-environnementales, nous avons aujourd’hui la responsabilité de répondre aux attentes, nombreuses et exigeantes, des acteurs et actrices du territoire, pour les accompagner avec souplesse et efficacité.

 

Enfin, parce qu’en cette dernière année de mandat, nous avons d’importants dossiers à accompagner jusqu’à terme, et qui ont jalonné notre mandat. Je citerais deux exemples :

  • Le projet de Conservatoire des espaces naturels (CEN) des Pays de la Loire. C’est ce qu’on appelle un vieux serpent de mer. Nous sommes la seule région de France à n’avoir jamais eu de conservatoire. Il y a eu des tentatives, elles ont échoué. Nous avons relancé la dynamique, en partenariat avec l’Etat, à l’appui d’un travail important de concertation. Nous voyons le bout du tunnel et d’ici quelques mois, nous aurons un CEN en Pays de la Loire. Je tiens aujourd’hui à remercier toutes les structures et personnes qui ont permis à ce projet d’arriver jusque-là, notamment la Fédération nationale des conservatoires d’espaces naturels, en particulier Fabrice Normand et Christophe Lépine ; les équipes du CEN de la Sarthe et du Corela, en particulier leurs présidents Pierre Duchemin et Christophe Dougé, ces deux structures qui prépare leur fusion au sein du CEN pays de la Loire pour y apporter leurs expériences et de compétences complémentaires, pour mutualiser leurs moyens, et développer le projet de CEN régional en partenariat avec les collectivités, associations, scientifiques ou encore organismes professionnels qui siègeront dans le nouveau conseil d’administration ; remercier aussi les collectivités qui nous soutiennent dans notre démarche, en particulier le Conseil général de la Sarthe. Et puis toutes les personnes de la Région qui ont contribué à faire avancer ce dossier, Thierry Lepesant, Anne Bassinet, Bruno Coic et son équipe. Je remercie aussi le président, Jacques Auxiette, et Jean-Pierre Le Scornet pour leur soutien, le pari n’était pas gagné d’avance.
  • Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE). C’est un outil créé dans le cadre du Grenelle de l’environnement, à l’appui d’un fort consensus. Son élaboration en région est co-piloté par l’Etat et la Région. Nous y travaillons intensément depuis 2011, nous avons rassemblé nombres d’expert régionaux, et notre démarche est validée scientifiquement. Nous nous sommes aussi appuyés sur l’expertise territoriale, notre SRCE a été co-construit à l’occasion d’ateliers départementaux, auxquels ont été invités les collectivités, les associations naturalistes, les forestiers, les chasseurs, le monde agricole. Nous sommes la région qui a été le plus loin en termes de concertation, et je tiens à remercier les services de l’Etat et de la Région qui ont permis cela grâce à leur implication. Je n’ai pas le temps de vous présenter le SRCE ici, par expérience, il faut 1h30 pour en faire le tour. Aujourd’hui, dans le cadre de la consultation des collectivités qui se termine samedi, des inquiétudes ont été exprimées. Dans l’esprit d’ouverture et de co-construction qui a présidé à l’élaboration du SRCE depuis 2011, nous avons donc choisi de prendre le temps du dialogue. Et je remercie le président Jacques Auxiette pour sa confiance, son écoute et son soutien. C’est important : un SRCE qui ne serait pas compris, serait juste un schéma de plus, à poser sur une étagère, avec pour seule vocation de prendre la poussière. Au printemps, à l’heure où la nature s’éveille, nous retournerons donc à la rencontre des acteurs et actrices des territoires, pour une quatrième série de rencontres départementales, avant l’enquête publique qui se tiendra en juin. Encore une fois, je l’avais déjà dit à l’automne, je suis à votre disposition, pour écouter vos remarques ou propositions, répondre à vos questions.

 

2015 ne sera donc pas une année blanche, dans la simple continuité des années précédentes. Nous avons encore beaucoup de travail, des échéances importantes du mandat devant nous. Les rapports 266, 389 et 429 nous donnent les moyens et tracent les sillons pour mener à bien nos projets. Ils se concrétisent dans des chiffres : 14 220 000 euros d’autorisation de programme et 4 471 000 euros d’autorisation d’engagement. Nous maintenons donc la voilure, c’est une bonne chose dans le contexte budgétaire actuel. Ces budgets intègrent le renouvellement de plusieurs Contrats régionaux de bassins versants en 2015, ainsi que l’engagement du programme d’actions pour l’amélioration du fonctionnement écologique de la Loire.

 

Pour permettre à certains de nos partenaires d’avancer dans leurs actions, nous vous proposons d’ores et déjà d’attribuer certaines sommes, soit 1 403 612 euros aux parcs naturels régionaux.

 

Pour conclure Monsieur le président, Chers/chères collègues, permettez-moi d’émettre un vœu, même si les délais usuels sont dépassés. Mais y a-t-il une date limite pour se souhaiter de bonnes choses ? Comme en 2014, je souhaite que 2015 soit vraiment l’année du changement, celle d’une transformation profonde, pour notre bien, celui de nos enfants, et de la nature, dont nous avons tant besoin pour vivre, et ce même dans un contexte économique difficile.

 

Merci pour votre attention.

 

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