7 mesures pour favoriser l’emploi durable des jeunes en Pays de la Loire

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Face aux difficultés que connaissent les jeunes pour s’insérer dans la vie professionnelle et fort de ses compétences, le Conseil régional des Pays de la Loire met en œuvre 7 mesures phares pour favoriser l’emploi des jeunes, dont une action de parrainage, au centre de la soirée du 10 avril.

L’objectif : favoriser la synergie entre les acteurs de l’emploi en région et les rencontres avec les jeunes pour créer une dynamique, des opportunités et ainsi développer l’emploi durable dans nos territoires. Ce soir là, organismes partenaires, entrepreneurs, jeunes et élu-e-s, parmi lesquels Jean-Philippe MAGNEN et Matthieu ORPHELIN se sont retrouvés pour échanger sur les dispositifs mis en œuvre par la Région et construire ensemble les projets de demain.

 

Aujourd’hui, accéder à un emploi et qui plus est au premier emploi devient de plus en plus difficile. Pour les jeunes, c’est un véritable « parcours du combattant ». Absence de formations ou de diplômes, décrochage scolaire, discriminations à l’embauche liées à « l’inexpérience », à l’adresse (jeunes issus de quartiers dits sensibles) ou au contraire, surqualification, … les problématiques sont nombreuses et le risque de voir s’envoler le nombre de jeunes sans emploi, sans qualification est préoccupant.  Les chiffres clés en Pays de la Loire

  • Taux de chômage : 7,9%
  • Taux de chômage chez les jeunes (15-24 ans) : 14% (+0,7%). Soit 27 000 jeunes Ligérien-ne-s.

(Chiffres 3ème trimestre 2011)

  • 5 000 jeunes Ligérien-ne-s sortent chaque année du système éducatif sans diplôme

 

Mais le chômage des jeunes n’est pas une fatalité et la Région, sous l’impulsion des deux vice-présidents écologistes chargés respectivement de l’éducation et de la formation, entend bien tout mettre en œuvre pour sécuriser les parcours des jeunes et favoriser l’emploi durable sur nos territoires au travers de trois objectifs :

– conforter le lien entre la formation initiale, la formation continue et l’emploi
– améliorer l’accompagnement des jeunes pour l’accès à un emploi durable
– favoriser la transformation écologique de l’économie et l’accès aux métiers de demain, notamment pour les jeunes
– renforcer la coopération entre tous les partenaires concernés par le sujet

 

La présentation et le vote des premières mesures du Pacte régional pour l’emploi des jeunes à la commission permanente du 2 avril 2012 allaient dans ce sens. Mardi 10 avril, ce fut l’occasion de faire connaître les 7 mesures phares votées le 6 février dernier. Ces mesures ont la particularité d’aborder l’emploi des jeunes de manière transversale : il ne sert à rien de prendre des décisions d’aspect purement économique si l’accompagnement, l’orientation des jeunes et l’anticipation des besoins des métiers de demain ne sont pas pris en compte.
Cette transversalité, souhaitée et soutenue par les élu-e-s écologistes, permet ainsi d’envisager de manière globale et durable les parcours de chacun.

 

La formation initiale, une priorité pour préparer l’avenir de notre jeunesse

« L’emploi des jeunes passe d’abord par le choix d’une formation initiale » explique Matthieu ORPHELIN. « Il s’agit de faire le bon choix, d’opter pour une formation à un métier dans lequel on va se réaliser ; dans un secteur où il y a de l’emploi dès maintenant et qui soit également une formation pour un métier d’avenir. Face à ce choix, loin d’être toujours évident, l’accompagnement des jeunes, est indispensable et les mesures que nous mettrons en place dès la rentrée 2012 permettront de donner aux jeunes lycéen-ne-s et apprenti-e-s de la région les moyens d’une orientation choisie et réussie. »

 

Pour conforter ce lien entre la formation initiale et l’emploi, trois nouvelles mesures fortes seront misent en œuvre dès septembre 2012 et plus de 6 500 lycéen-ne-s et apprenti-e-s en bénéficieront :

 

• Mettre en place une nouvelle aide financière pour les lycéens professionnels, pour les inciter à choisir prioritairement des filières porteuses d’emploi

Paradoxe difficile à admettre en temps de crise, et pourtant bien réel : il y a des métiers où l’offre d’emploi existe, où les entreprises sont présentes sur nos territoires et où les jeunes manquent. Dans notre région, les filières du travail des métaux, de la mécanique industrielle, de la chimie / plasturgie, de la construction bois / ameublement, de la production végétale, et de l’industrie agro-alimentaire sont en tension.

 

Principale raison : des métiers méconnus qui souffrent d’idées reçues. Il est donc essentiel d’aider les jeunes à identifier ces secteurs pourvoyeurs d’emploi, à les découvrir et à les choisir. Et si les stages sont un bon moyen d’appréhender différents secteurs d’activités, ils ont un coût non négligeable pour les jeunes et leur famille. L’aide mise en place, d’une moyenne de 130 euros par an, permettra de couvrir les frais de stage (6 semaines/an) et ainsi d’élargir ses choix professionnels.
Dès cette année, 4 000 à 4 500 jeunes vont profiter de cette aide ; ce qui représente pour la Région un investissement de 600 000€.

 

• Faire évoluer l’offre de formation en apprentissage avec au moins 600 places nouvelles par an en apprentissage, sur les métiers en besoin de recrutement, et/ou d’adaptation des qualifications, sur les métiers de demain

Anticiper et développer les compétences et les connaissances pour former aux métiers de demain est un enjeu fort. Les filières du soin aux personnes, des énergies renouvelable (EnR) et de l’environnement, du bâtiment durable, ou encore du numérique, des banques et assurances sont des secteurs porteurs où les besoins en recrutement sont importants aujourd’hui et le seront encore plus demain.
Forte de sa compétence directe, la Région entend accompagner l’augmentation du niveau de formation. Ainsi 60 % des ouvertures de places concernera les formations de niveau post-bac et 20 % dans les CFA publics.

 

A noter également, une augmentation significative des places offertes dans les cursus de formation sanitaire avec l’ouverture dès 2012 de 26 places en formation d’infirmier-e-s, de 15 places en formation de kinésithérapeutes, et 64 places en formation d’aides-soignant-e-s.

 

• Lancer l’appel à projets pour donner des moyens supplémentaires aux équipes pédagogiques pour accompagner les élèves et les apprenti-e-s qui en ont le plus besoin tout au long de la formation

Un échec en cours de formation et c’est parfois le début d’une spirale négative. Il faut lutter contre ce risque d’abandon de formation et permettre à toutes et tous d’aller au bout de celle-ci. La réponse, c’est un accompagnement sur les apprentissages, mais aussi sur le volet social ou psychologique.

 

« L’objectif est de lutter contre le décrochage, pour le raccrochage ! Et pour cela nous devons concentrer les moyens notamment sur l’accompagnement personnalisé. C’est l’objet de cet appel à projet qui concernera dès la première année 500 jeunes et entre 10 et 20 projets ! » explique Matthieu ORPHELIN.

 

La formation continue, première « arme » anti-chômage

• Ouvrir à 500 jeunes, sortis de formation initiale sans qualification professionnelle ou sans diplôme, des actions des programmes régionaux de formation professionnelle continue centrés sur la découverte des métiers et sur la remise à niveau (sans attendre la période de carence de 6 mois).

5 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans diplôme et bien souvent sans objectif de nouvelle formation ni de plan de réorientation. Mais à moins de 26 ans, rien n’est définitif !
C’est pourquoi la Région s’est engagée à proposer des solutions leur permettant de rebondir rapidement et de redéfinir leur projet professionnel.
Cette mesure est une nouvelle manière d’aborder l’orientation en donnant aux jeunes à voir la réalité des métiers – notamment pour les secteurs en tension souvent mal perçus et pourtant créateurs d’emploi – et ainsi de mieux comprendre ce qu’ils souhaitent faire par la suite. La réussite de cette mesure passera par une coopération avec les proviseurs de lycées, la Mission Générale d’Insertion de l’Education Nationale et le réseau des Missions Locales.

 

« Il faut que tous les jeunes puissent construire leur parcours professionnel en ayant toutes les cartes en main : choisir une orientation en fonction de ce qu’ils ont envie mais aussi, les amener à découvrir des secteurs qu’ils ne connaissent pas, leur permettre d’avoir accès à la formation de leur choix et leur laisser la possibilité de se réorienter sans attendre qu’ils se démotivent complètement » explique Jean-Philippe MAGNEN.
« Mais sans un accompagnement personnalisé, sans aides financières permettant de faire des stages et de découvrir des domaines différents, sans leur laisser la possibilité de se tromper et de choisir rapidement un nouveau parcours, ces objectifs sont utopiques. C’est pourquoi, en collaboration avec mon collègue Matthieu Orphelin et avec les deux commissions que nous présidons, nous allons continuer à porter des projets en ce sens pour que l’idée de choix, de parcours sécurisé et de formation durable soient au cœur de la politique régionale de l’éducation, de l’emploi et de la formation.»

 

Un mot d’ordre : ne pas « perdre » les jeunes lors de leur parcours de formation !

Trois autres mesures étaient également présentées ce soir là :

• Mettre en place un accompagnement préventif pour 500 jeunes environ, chaque année, en risque d’abandon scolaire ou de rupture de formation dans les lycées.

• Accompagner les étudiants dans le cadre à la fois d’un soutien aux bureaux aide à l’insertion professionnelle des universités et à la création ou à la reprise d’entreprises

• Faciliter le parrainage d’au moins 300 jeunes titulaires au minimum d’un baccalauréat.

 

Comme le montrent ces trois dernières mesures, la multiplicité des parcours et des expériences est à prendre en compte pour proposer des programmes adaptés à chacun. C’est pourquoi il est important de mettre en place de nombreux outils s’adressant à des publics différents et de mettre en place à chaque fois que cela est possible, un accompagnement personnalisé. Avec un objectif commun : accompagner les jeunes vers une insertion professionnelle choisie et qui leur permette de se réaliser véritablement et durablement.

 

 

« Lors de cette soirée de parrainage des jeunes, nous avons pu partager avec eux les objectifs de ces mesures fortes et ambitieuses qui concerneront plus de 18 000 jeunes Ligériens et Ligériennes. Les échanges avec les jeunes, et l’intérêt qu’ils ont porté à ces dispositifs nous ont conforté dans nos choix. Et leur potentiel et leur énergie, augmentés de l’engagement des partenaires présents lors de cet évènement, (et de ceux qui nous rejoindront demain), sont la promesse de belles réalisations professionnelles à venir » concluent Matthieu ORPHELIN et Jean-Philippe MAGNEN

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