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Pour l’Alsace les conditions de la réussite

Alors que le sort de notre région balance, les écologistes posent leurs exigences : suppression des Conseils généraux, refus d’une méga-région, prééminence du vote proportionnel, solidarité des territoires, ambition transfrontalière. Une tribune de Jacques Fernique, Marie-Dominique Dreyssé, Henri Stoll, Andrée Buchmann, Sylvie Grucker, Frédéric Hilbert, Jean-Marc Riebel, Djamila Sonzogni, Antoine Waechter, conseillers régionaux et généraux.

Quand aucune collectivité n’a le poids pour mener efficacement des politiques, la réforme s’impose. Cette réforme est mal engagée : deux ans d’atermoiements, un État qui ne décentralise plus, les investissements étranglés, le lancement des métropoles sans garantie de solidarité territoriale, et pour l’Est une carte absurde.

Pour autant, les écologistes ne renoncent pas. Nous, écologistes, serons le 22 septembre, au rendez-vous des 3 assemblées d’Alsace, pour dire ce que nous voulons.

Pour une Région Alsace nouvelle

La perspective de l’Alsace-Lorraine aurait du sens mais le jeu de puzzle des régions l’a rendue improbable. Aussi, les Alsaciens se doivent d’avancer un projet positif. Ce projet, c’est une Région Alsace nouvelle unifiant les compétences et les moyens des 3 collectivités actuelles, départementales et régionale, une Région assurant à la fois la dimension stratégique et l’articulation avec les dynamiques des bassins de vie des intercommunalités. Pas question de revenir à des marchandages illisibles et des ambiguïtés qui ont été rejetés : révisons, en le simplifiant clairement, le projet de Conseil Unique et ouvrons-lui de nouveaux horizons !

Pour un dessein partagé

Aucune politique forte ne se fait sans volonté et sans souffle ! C’est la raison pour laquelle nous ne voulons pas d’une fusion avec Champagne-Ardenne : un assemblage impalpable de Mulhouse à Nogent-sur-Seine ne pourrait devenir le périmètre d’un dessein partagé, ce serait sans doute le maintien du morcellement illisible en conseils généraux.

La force d’une région ne se nourrit pas de repli et de conservatisme, mais d’une identité ouverte qui permet de se projeter ensemble dans l’avenir.

L’exigence démocratique et transfrontalière

Cette cohésion nécessite une revitalisation de la démocratie et la représentation équilibrée des territoires de vie. L’addition d’élus de petits périmètres ne fait pas une volonté régionale. Pour que les choix régionaux soient assumés par une équipe mandatée par les citoyens de toute la région, le scrutin de liste régional est incontournable.

Ne dévitalisons pas l’Alsace citoyenne ! Il en va de son potentiel d’initiatives et d’expérimentation, de son rôle pionnier de la décentralisation. C’est cette vitalité qui a permis le renouveau bilingue ou le succès des trains TER, et qui demain pourra faire avancer la coopération transfrontalière pour que la Région trinationale du Rhin Supérieur prenne son plein essor.

Communiqué publié dans les DNA le 14 septembre 2014 : http://www.dna.fr/politique/2014/09/13/les-conditions-de-la-reussite