Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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Tag - Economie - Emploi

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jeudi 7 novembre 2013

Novembre, mois de l'Economie Sociale et Solidaire

En Auvergne, comme dans toute la France, Novembre est le mois de l’Economie Sociale et Solidaire.

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Les acteurs se mobilisent pour faire la promotion de l’ESS auprès du grand public.

Retrouvez le programme régional www.lemois-ess.org

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mercredi 25 septembre 2013

Notation extra financière de la Région Auvergne - Discours de Pierre Pommarel

Pour toutes les raisons que Lionel Roucan a évoquées tout à l’heure, je souhaite saluer cette initiative régionale qui vient, non pas à contre-courant, mais bien en complément de la notation financière de notre région.

Vous me permettrez de ne pas rappeler toutes les limites des notations financières, ni le mode de fonctionnement de leurs agences de notation ou leur manque de fiabilité, puisque Lionel les a très bien résumés dans son propos.

Toutefois, dans la perspective de nos prochaines discussions budgétaires, je souhaiterais revenir sur plusieurs points positifs ou négatifs, sur lesquels le rapport de notation extra-financière est éclairant.

Parmi les points positifs :

Premièrement de nombreux programmes régionaux concourent à l’épanouissement des Auvergnats. C’est notamment le cas les investissements régionaux en faveur de la modernisation des lycées, les dispositifs en faveur de la mobilité européenne des jeunes, la gratuité des formations sanitaires de niveau V, le Pack Jeunes adultes, la politique culturelle régionale, le Plan Rail ou encore les points visio-publics qui permettent de maintenir le service public en milieu rural.

Deuxièmement, plusieurs dispositifs régionaux sont salués dans ce rapport, car ils permettent d’inciter à des pratiques de production et de consommation responsables : il s’agit par exemple des initiatives de la Région en matière d'agriculture biologique, des dispositifs liés à l'agritourisme, l'inclusion de clauses d'insertion dans certains marchés publics, et les initiatives mises en œuvre au sein des services en matière d'achats responsables.

Troisièmement, ce rapport se félicite de l’implication de notre collectivité en faveur de la protection des espaces et des paysages. A ce titre, il souligne l'intérêt des projets de réserves naturelles régionales, des actions locales en faveur de la protection de l'eau et des milieux aquatiques, et, bien sûr, de l'engagement de notre région en faveur des PNR, qui pourraient prochainement couvrir plus d'un tiers de notre territoire.

Quatrième et dernière remarque « positive » mise en valeur dans cette notation, la volonté de la Région de recourir toujours plus à l’évaluation. C’est une très bonne chose car c’est grâce à ces évaluations que nous pouvons avancer et rectifier le tir quand il le faut. Il est donc primordial de continuer et de perfectionner ce travail, et c’est d’ailleurs l’intention du Conseil régional, avec l’évaluation prévue ou en cours des contrats Auvergne +, du FIAD ou de la Carte Jeunes Nouveau Monde par exemple.

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lundi 15 juillet 2013

La transition énergétique, un impératif et une opportunité pour la France et l’Auvergne

CAHIER D'ACTEUR DEPOSE PAR LE GROUPE EELV DANS LE CADRE DU DEBAT NATIONAL SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE

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« La transition énergétique est un impératif et une opportunité bien plus qu’une contrainte » d’après l’Association des Régions de France, une allégation sans appel que les écologistes dressent depuis toujours. Changement climatique, épuisement des ressources d’énergie fossile et d’uranium, factures d’énergie et précarité énergétique qui ne cessent d’augmenter, déficit colossal et croissant de la balance commerciale dû aux importations massives de gaz, d’uranium et de pétrole (près de 70 milliards d’euros en 2012), risques socio-économique, technologique, sanitaire, environnemental et géopolitique… sont autant d’enjeux qui pèsent sur nos sociétés, autant de « contraintes » bien plus lourdes que la transition énergétique.

Le débat national sur la transition énergétique constitue un véritable débat de société. Derrière la transition énergétique, c’est bel et bien de la transformation écologique de nos modes de vie, de production, de consommation, de déplacement et d’organisation dont il doit être question. En filigrane, le questionnement et l’évaluation de nos besoins sont en jeu. Dès lors, la problématique de la transition énergétique ne peut pas, ne doit pas être enfermée dans une dimension financière ou technique voire technologique des débats, portant exclusivement sur le mix énergétique à atteindre, ou pire, sur la recherche de solutions techniques miracles, symboles de la fuite en avant de notre société. De plus, « cette transition énergétique ne pourra pas fonctionner si elle laisse sur le bord du chemin ceux de nos concitoyens qui ne peuvent faire face à l’augmentation des coûts » indiquent très justement la Fondation Abbé-Pierre et l’UNIOPSS. La transition énergétique sera sociale ou ne sera pas.

Le débat national sur la transition énergétique doit être l’occasion d’apporter rapidement et durablement des réponses et des mesures concrètes, cohérentes et ambitieuses, permettant à la France de respecter ses engagements européens et internationaux et d’atteindre le Facteur 4. Pour cela, c’est un véritable changement de braquet qui doit être impulsé à l’issue du débat, et faute de moyens humains, techniques, et financiers suffisants en faveur de la transition énergétique nous n’y parviendrons pas.

La transition énergétique implique à ce titre la mobilisation de tous les acteurs, l’Etat, les collectivités locales, les entreprises, les banques, les associations, les ménages, … Elle nécessite enfin des objectifs énergie-climat beaucoup plus ambitieux pour l’Union Européenne, une mobilisation européenne sans atermoiement lors des négociations internationales sur le climat, et des efforts industriels et de formation coordonnés de ses Etats membres.

Si la France respecte aujourd’hui ses engagements au titre du Protocole de Kyoto, il s’agit d’un résultat en trompe l’œil. D’après le récent rapport du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie , «l’empreinte carbone par habitant des Français a augmenté de 15% en 20 ans si on prend en compte le solde des échanges extérieurs de GES » et « le paquet climat-énergie européen (…) reporte de manière injustifiée les efforts à plus tard » car il se base sur « un rythme faible de diminution relative des émissions entre 1990 et 2020 (0,7% par an) puis un rythme croissant de diminution de décennie en décennie pour imposer à nos successeurs des années 2040 à 2050 un rythme insoutenable, sauf miracle technologique (plus de 6% par an) ».

Ainsi, c’est dès maintenant qu’il faut agir en faveur de la sobriété, de l’efficacité énergétique et des EnR. Pour ce faire, une réforme en profondeur de notre fiscalité est indispensable. Il est grand temps de passer d’une économie de la dette à une économie de la rente, de la résilience, et de la véritable indépendance énergétique ! La transition énergétique est une formidable opportunité de relancer la compétitivité de nos industries, de créer des emplois non délocalisables, de libérer l’innovation sociale et les projets de territoires, et de mobiliser les citoyens grâce à une politique décentralisée, concertée, solidaire, et équitable. La transition énergétique peut contribuer à une sortie de crise et doit être assumée comme une alternative crédible et souhaitable aux politiques d’austérité.

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vendredi 12 juillet 2013

Plan d’investissements d’avenir : le verre est à moitié vide !

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 12 JUILLET 2013

Deux ministres de l’environnement remerciés en un an, 522 suppressions de postes de fonctionnaires et une enveloppe budgétaire amputée de 7% pour 2014 au Ministère de l’écologie, … l’enjeu pour J.M Ayrault, à travers ce nouveau Plan d’Investissements d’Avenir, était de montrer que l’environnement ne constituait pas « une variable d’ajustement » pour son gouvernement. Force est de constater que le verre est à moitié vide, que bon nombre de précisions s’imposent, et que la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous.

Le Premier Ministre a annoncé que la moitié des fonds alloués au Plan d’investissements serait consacrée « directement ou indirectement à la transition énergétique ». Derrière ces déclarations, l’arbre ne cache-t-il pas la forêt ?

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mercredi 10 juillet 2013

300 000 euros pour Fuji Electric France : seuls les écologistes disent non !

Lors de la commission permanente du 8 juillet 2013, les écologistes sont les seuls à s'être opposés à l'attribution d'une avance remboursable de 300.000 euros à Fuji Electric France, une avance qui portait sur de l'investissement matériel et non sur l'emploi.

L'entreprise, qui souhaite montrer à son groupe que sa gestion est autonome, qu'elle peut assumer seule de nouveaux marchés, qu'elle est soutenue et accompagnée localement, prévoit de créer 6 emplois (15 à la date de la demande) à travers un projet de développement de 1,5 million d'euros.

Grâce à ce projet, l'entreprise cherche à favoriser la réduction des coûts de production, via un niveau d'équipement automatisé poussé et une diminution des coûts d'achat. En termes d'investissements matériels, cela se traduit concrètement par l'acquisition d'équipements de mesure, d'automatisation et d'usinage estimés à 1,5 million d'euros (tour à commande numérique, centre d'usinage, générateur, outillages, sondes, matériels de test, ...)

Pour le groupe écologiste, l'aide de la Région n'était pas nécessaire, encore moins déterminante pour l'entreprise. En effet, cette entreprise, basée à Clermont Ferrand, appartient au Groupe Fuji Electric Co Ltd, pour lequel 25 000 salariés travaillent. Son chiffre d'affaires s'élève à 8 milliards de dollars et il a réalisé 90 millions d'euros de bénéfice net en 2012 (107 M€ prévus en 2013). Sa trésorerie a augmenté de 14% depuis 2009. Dès lors, la Région avait-elle besoin de se substituer aux actionnaires et de se priver de 300 000€ en période de disette budgétaire ?

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mardi 9 juillet 2013

Mise au point sur le schéma des formations du Grand Clermont

Les élus écologistes se sont battus en toute transparence pour rendre ce schéma des formations cohérent, ambitieux, soucieux de l'intérêt des élèves, et respectueux des personnels des lycées et des enseignants. Rappelons que le CESER a donné un avis favorable à ce schéma, ainsi que les fédérations de parents d'élèves.

Face à l’opposition systématique de certains, du Front de Gauche notamment, à la désinformation, parfois même à la démagogie, nous avons préféré le dialogue, la co-construction, et la sincérité.

Aujourd'hui, nous n'avons pas à rougir de notre attitude, quand bien même certains estiment que les évolutions que nous avons obtenues constituent de timides avancées. Nous constatons pourtant que ces avancées, permises notamment par les 6 amendements que nous avons déposés lors de la Session du Conseil régional, répondaient à la majorité des inquiétudes des principaux détracteurs de ce schéma. Il fallait donc une sacré pirouette politicienne du Front de Gauche et de la droite au Conseil régional pour d'un côté déplorer les carences d'un schéma, et de l'autre, refuser d'entériner des avancées qui levaient leurs inquiétudes !

Quelles sont ces avancées justement ? En voici quelques exemples :

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mercredi 26 juin 2013

Vœu contre les licenciements boursiers annoncés par le groupe Michelin en Indre et Loire

Voeu déposé par le FdG, amendé par le groupe EELV. Les deux groupes ont voté ce voeu, le PS a voté contre, et la droite n'a pas pris part au vote

Le groupe Michelin a annoncé sa volonté de supprimer 700 emplois dans son usine de pneumatiques poids lourds à Joué-les-Tours. Michelin annonce également l’arrêt de la production, d’ici au premier semestre 2015, pour la regrouper sur le site de La Roche-sur-Yon.

Les raisons invoquées, avec la baisse des ventes dans le secteur poids lourds, masquent bien mal une stratégie qui vise à satisfaire toujours plus les intérêts des actionnaires. En effet la santé financière de Michelin est resplendissante. La multinationale auvergnate a réalisé, en 2012, un chiffre d’affaire de 21,5 milliards d’euros, en hausse de 25%, et un bénéfice net de 2,4 milliards d’euros (+ 7,4 %).

Le manufacturier dit vouloir éviter des licenciements secs et des départs contraints. Pour cela, Michelin propose comme menu à ses salariés des départs en retraite anticipée ou de la mobilité sur le territoire national pour les plus jeunes. Comme trop souvent cette mobilité forcée se traduirait par des déchirements de familles et des séparations insupportables pour les salariés ! Il est à noter ici, que cette mobilité forcée vient d’être inscrite dans la loi dite de « sécurisation de l’emploi » transcrivant l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier dernier. Ainsi désormais tout employeur pourra demander à ses salariés de se rendre mobiles plus facilement sous peine de licenciement en cas de refus.

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mardi 25 juin 2013

Session du 25 juin - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le débat national et régional sur la transition énergétique est porteur d’enseignements et d’espoirs.

Lors de la journée citoyenne du 25 mai, qui s’est tenue dans 14 régions volontaires dont l’Auvergne, plus de 1.000 citoyens, recrutés par des instituts de sondage, ont échangé sur les enjeux de la transition énergétique. Au terme de cette journée, une chose est sûre : les citoyens français plébiscitent un changement de cap et voient la transition énergétique comme une véritable opportunité économique, sociale et environnementale !

En effet, 66% des français ayant participé à cette journée estiment que la transition énergétique est « une chance de s’engager dans un modèle de société plus sobre, avec une nouvelle qualité de vie, plus respectueuse de l’environnement ». 74% d’entre eux jugent même qu’elle aura « un effet plutôt positif pour la société française ».

Alors que certains s’amusent depuis trop longtemps à jouer avec les peurs et les fantasmes, en affirmant à l’emporte-pièce que la transition énergétique c’est le retour à la bougie et la déliquescence de nos emplois, les citoyens sont finalement peu nombreux à acquiescer de telles élucubrations : seulement 3% des citoyens considèrent qu'elle « met en danger les emplois actuels dans l’énergie » et 1% qu’elle serait « un retour en arrière ».

Près d’un français sur 5 souhaiterait pouvoir investir dans des sociétés locales ou autoproduire son énergie, et ils sont enfin plus de 30% à souhaiter que la majorité de la production et de la consommation d'énergie soit locale, autrement dit à souhaiter une décentralisation de la politique énergétique.

La transition énergétique est une formidable opportunité pour relancer la créativité de nos industries, créer des emplois non délocalisables, de l’innovation sociale et des projets de territoires. La transition énergétique doit être assumée comme une alternative crédible et souhaitable aux politiques d’austérité. Elle peut contribuer à une sortie de crise. Il est grand temps de passer d’une économie de la dette à une économie de la rente et de viser une véritable indépendance énergétique.

Pour construire cette économie, il faudra bien se l’avouer un jour, l’EPR est une chimère. Depuis le devis initial, la note de Flamanville a explosé de 257%, pour s’élever aujourd’hui à 8,5 milliards d’euros ! Quant au prix du kwh de l’EPR, on va allègrement dépasser les 10 centimes d’euros, alors que le kwh de l’éolien terrestre s’établit autour de 8 centimes et va continuer de baisser…

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lundi 10 juin 2013

Commission Permanente du 3 juin 2013 : petit zoom sur trois dossiers d’aides aux entreprises

Certains dossiers économiques de la Commission Permanente du 3 juin 2013 étaient loin d’être marqués du sceau du développement durable. D’autres au contraire étaient tout à fait emblématiques de l’économie verte et locale que nous souhaitons mettre en place. Témoignage d’Agnès Mollon, membre de la Commission Economie et Agriculture sur trois dossiers phares.

Agnès, quelle a été l’attitude du groupe sur les dossiers All Chem, M Technologies, et Société de granulés d’Arlanc ?

Comme à son habitude, l'attitude du Groupe a été responsable, constructive, et avec le développement durable comme leitmotiv.

Sur All Chem, une entreprise montluçonnaise, spécialisée dans la fabrication de produits chimiques et dont l’établissement est classé Seveso II seuil haut, on nous proposait d’attribuer une subvention de 107 000€ et un prêt à taux zéro de 305 000€ sans vraiment connaître le projet de développement économique de l’entreprise et sans même savoir si les risques toxiques liés à l’activité de cette entreprise seraient accrus pour la population (dioxyde de soufre, bromure de méthyle). Après avoir consulté les écologistes du coin, le groupe a décidé de voter contre ce dossier. Finalement, nous n'avons pas eu besoin de le faire puisque nous avons réussi à convaincre les élus de droite et de gauche de repousser ce dossier à une date ultérieure pour obtenir de plus amples informations.

Sur M Technologies, on nous proposait cette fois-ci d’attribuer 98 000€ de subvention et 22 000€ de prêt à taux zéro à l’entreprise spécialisée dans la construction de véhicules automobiles et dont l’essentiel de la clientèle est composée de pilotes et d’équipes de Rallycross. Le pilote français Sébastien Loeb est par exemple devenu champion n°1 des XGAMES à Los Angeles avec une DS3 construite à Issoire par M Technologies. En cohérence avec le vote contre les subventions aux sports motorisés de notre groupe depuis plusieurs mandats, nous avons voté aussi contre ce dossier. Le pétrole est trop précieux – et trop polluant- pour le gaspiller.

Enfin, concernant la Société de granulés d’Arlanc, nous avons œuvré avec succès pour le verdissement et la relocalisation de l’économie. Nous avons effectivement réussi à faire augmenter de 30 000€ l’avance remboursable délivrée à cette entreprise par rapport à ce qui était proposé. Il s’agit d’une belle récompense pour cette TPE de 9 salariés, spécialisée dans la fabrication de granulés, qui désire satisfaire davantage le marché des particuliers et qui pourra désormais, grâce à des investissements matériels, conditionner sur place les granulés en sacs, un procédé qui, jusqu’à présent, s’opérait dans la Drôme.

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jeudi 16 mai 2013

Communiqué de presse : Le diesel et la France, un amour désuet, un pied de nez pour l’emploi et la transition énergétique

Communiqué de presse des élus EELV du Conseil Régional d'Auvergne - 15 mai 2013

Interrogé à l’Assemblée nationale, M. Cazeneuve a annoncé que le gouvernement ne relèverait pas la fiscalité sur le diesel en 2014, tout en soulignant que la question restait « ouverte pour la suite ».

Ainsi, en plein débat sur la transition énergétique, le ministre du Budget a annoncé en substance, que le verdissement de la fiscalité française n’était pas pour demain, mais sait-on jamais, peut-être pour après-demain ! Alors que le diesel est un problème de santé publique majeur, comparable à celui de l’amiante, c’est malheureusement une fois encore les intérêts économiques de court terme, de l’industrie automobile notamment, qui ont prévalu, à l’instar du report de l’écotaxe poids lourd.

Cette histoire d’amour désuète entre la France et le diesel perdure depuis 30 ans et se traduit par des avantages fiscaux qui font perdre à l’Etat, sans-le-sou nous dit-on pourtant constamment, près de 8 milliards d’euros chaque année d’après la Cour des Comptes, auxquels il convient d’ajouter les coûts sanitaires et même les coûts socio-économiques pour la France. En effet, l’inadaptation structurelle de l’outil de raffinage français, qu’alimente l’accroissement de la consommation du gazole en France, contribue grosso modo pour 1 milliard d’euros au déficit de la balance commerciale de notre pays. De plus, alors que les exportations de voitures diesel françaises ne cessent de diminuer, continuer d’encourager le diesel en France est donc un véritable pied de nez aux ouvriers et aux salariés de l’industrie automobile pour qui la reconversion industrielle est la seule garante de leur emploi.

Le gouvernement ne peut pas, ne doit pas entretenir la fiction du redémarrage ou de la poursuite sous perfusion d’activités caduques qui ne préparent ni le fameux « redressement productif » de l’économie française, ni l’avenir de notre pays.

Avant dernière en Europe en matière de fiscalité environnementale, la France a l’occasion de profiter dès maintenant du débat national sur la transition énergétique pour s’orienter enfin vers une fiscalité juste, équitable et écologique. Néanmoins, ce débat national restera une opération de communication et un simulacre de démocratie, aussi longtemps que le statut quo sera proposé en matière de fiscalité et que l’Etat continuera de céder aux pressions des lobbys.

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mardi 14 mai 2013

La voix est libre : transition énergétique, un avenir sans énergie (revoir l'émission de Fr3 en présence de Lionel Roucan)

Les réserves de pétrole ne sont pas inépuisables et le nucléaire est une énergie particulièrement contestée. Comment pourront-nous nous en passer dans une cinquantaine d’années ?

Le premier gisement ce sont les économies disent certains ou alors il faudra trouver autre chose. Oui mais quoi ? C’est le thème du débat sur la transition énergétique organisé en ce moment en France. Solaire, éolien, énergies renouvelables comme le bois ou le gaz de méthanisation, chacun avance sa solution.

Et si la vérité c’était un peu de tout ?

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Retrouver l'émission à laquelle participaient Lionel Roucan, Mireille Schurch, Daniel Vigier (FRANE), et Nathalie Frelier (Directrice Régionale de l'ADEME) en cliquant ici

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mercredi 27 mars 2013

Quelle alternative aux projets de LGV POCL et Poitiers Limoges ? Les écologistes proposent un scénario alternatif trois fois moins coûteux !

Les projets de LGV inscrits dans le Schéma national des infrastructures de transport s’élèvent à 245 milliards d’euros, une somme hors de portée aujourd’hui et dans les 25 ans qui viennent. Dans la période de crise que nous traversons, où un euro d’argent public dépensé doit plus que jamais être un euro utile, les écologistes de 6 régions réunies ont tenu à apporter leurs réflexions à la Commission dite « Mobilité 21 », en charge de hiérarchiser avant juin les projets du SNIT.

Face aux projets de LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon et Poitiers-Limoges, les écologistes proposent une alternative permettant de désaturer les LGV existantes (Paris-Lyon et Atlantique) et de désenclaver le Massif Central sans attendre les calendes grecques : un réseau « Cœur de France » combinant l’optimisation des lignes existantes et la construction de lignes nouvelles seulement là où elles sont nécessaires et utiles. Pour un coût trois fois moindre !

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lundi 18 mars 2013

Session du 12 mars 2013 - Voeu concernant les dangers contenus dans l’Accord National Interprofessionnel

Ce voeu, déposé par le Groupe Front de gauche, voté par le groupe EELV, rejeté par les élus du PS, n'a pas été adopté par le Conseil Régional d'Auvergne. La droite n'a pas pris pas part au vote.


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Le 11 janvier 2013, le MEDEF ainsi que trois organisations syndicales de salariés ont signé un Accord National Interprofessionnel «pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité et de l'emploi ».

Mercredi 6 mars 2013, le Conseil des ministres a examiné un projet de loi relatif à « la sécurisation de l’emploi » retranscrivant dans sa quasi-totalité de l’ANI. Cette transcription d’un accord validé par des syndicats représentant à peine 38% des salariés semble être un mauvais signal envoyé au monde du travail. Le projet de loi présenté et la méthode engagée ouvrent la voie à de graves dérives mettant en péril notre modèle républicain. Beaucoup d’économistes et de juristes ont alerté ces dernières semaines sur le caractère dangereux de ce texte et sur les trop nombreuses imprécisions qu’il comporte. Cet accord risque de modifier profondément les droits sociaux des salariés en remettant en cause un certain nombre de protections face aux licenciements qui seront, de fait, facilités pour les employeurs avec des délais raccourcis.

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mardi 12 mars 2013

Session du 12 mars - Discours de Pierre Pommarel

« La fiscalité sur l’énergie se caractérise par de nombreuses dépenses fiscales qui répondent davantage au souci de préserver certains secteurs d’activités qu’à des objectifs environnementaux. Afin de favoriser la transition énergétique, la réorientation des dépenses fiscales relatives à l’énergie paraît donc nécessaire ».

Voici donc le constat amer et la conclusion sans détour dressés par la Cour des Comptes qui fustige à son tour l’incohérence de la fiscalité écologique française dans un référé rendu public adressé aux Ministères de l’Ecologie et de l’Economie.

A l’instar des écologistes qui dénoncent depuis de nombreuses années le maintien de privilèges anachroniques à des secteurs d’activités appelés nécessairement à évoluer, la Cour des Comptes pointe elle aussi du doigt plusieurs aberrations qui vont à l’encontre de la transformation écologique de notre économie :

- En 1er lieu, la détaxation du kérosène qui profite au mode de transport le plus polluant, et qui grève les finances publiques de 3,5 milliards d’euros chaque année, dont 3 à 400 millions d’euros pour les vols intérieurs de métropole. En plus d’être anti-environnementale, cette niche est tout à fait inéquitable d’un point de vue de justice sociale, puisque ce sont bien les milieux aisés qui profitent majoritairement de la diminution artificielle du prix des billets d’avion.

- Deuxième niche décriée par la Cour des Comptes, le différentiel de taux de TIPP en faveur du gazole qui ampute chaque année les recettes fiscales de l’Etat à hauteur de 7 milliards d’euros auxquels il convient d’ajouter les coûts sanitaires (42000 décès prématurés) et même les coûts socio-économiques pour la France. En effet, l’inadaptation structurelle de l’outil de raffinage français qu’alimente l’accroissement de la consommation du gazole en France contribue grosso modo pour 1 milliard d’euros au déficit de la balance commerciale de notre pays. Alors que les exportations de voitures diesel françaises ne cessent de diminuer, continuer d’encourager le diesel en France est donc un véritable pied de nez aux ouvriers et aux salariés de l’industrie automobile pour qui la reconversion industrielle est la seule garante de leur emploi. Le gouvernement ne peut pas, ne doit pas entretenir la fiction du redémarrage ou de la continuation sous perfusion d’activités caduques.

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vendredi 1 mars 2013

L’écologie est l’avenir de la classe ouvrière - Jacques Archimbaud

Petroplus, Arcelor Mital, PSA... ? D’autres avenirs ouvriers sont possibles

Automobiles, pétrole, pneus, acier, il va falloir dire la vérité ! Sidérurgie, Psa, Renault, Goodyear, Faurecia. Les plans de licenciements se multiplient.

Des milliers d’ouvriers qui ont sué sang et eau pendant 150 ans pour la jouissance de quelques grandes familles de profiteurs et des générations lamentables de petits boursicoteurs, vont être jetés comme des malpropres par des tôliers qui les auront pressés jusqu’à la dernière minute.

Des ministres s’agitent, des avocats syndicaux tentent par de pathétiques plaidoiries de retarder en droit la fatale échéance... On se raccroche à la fable des licenciements boursiers comme cause majeure du massacre social qui se déroule sous nos yeux. Tout le monde entretient la croyance selon laquelle, comme aux Usa, après une purge sévère, tout finira par repartir comme en quatorze...

Il n’en est rien : aucune des activités carbonées à la base des deux révolutions industrielles et de la seconde accumulation du capital n’a d’avenir sur le long terme.

On peut tenter de retarder l’échéance. On peut mentir aux ouvriers qui d’ailleurs n’en croient rien. C’est une autre direction qu’il faut prendre, on a déjà vingt ans de retard, il faut décider maintenant.

Moins d’automobiles de grosses cylindrées, davantage de trains, d’autobus et de tramways... Moins d’avions et davantage de bateaux, moins de pétrole et plus d’énergies renouvelables et d’écomateriaux, moins de surconsommation individuelle standardisée et plus de services partagés à haute valeur ajoutée. Moins d’ hypermarchés et plus de commerces de proximité. Moins de camions et d’autoroutes et plus de circuits courts. La reconversion est urgente, incontournable, juste et positive.

Il y aurait cependant un scandale à ce que les ouvriers qui ont tout le temps donné, payent une fois encore pour la navrante cécité historique des classes dirigeantes.

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