Cette nouvelle affaire Michelin est une véritable leçon politique. Il y a quatorze ans, en 1999, le groupe avait provoqué un tollé en annonçant simultanément un bénéfice semestriel en hausse de 17 % et la suppression de 7500 postes en Europe. Le licenciement boursier, les suppressions d’emplois abusives, sont comme une seconde peau pour l’entreprise.

Le 16 mai 2013, les députés du Front de Gauche défendaient à l’Assemblée nationale une proposition de loi « interdisant les licenciements boursiers et les suppressions d’emplois abusives ». Dans son exposé des motifs, le texte prenait précisément en exemple « l’affaire Michelin » de 1999, comme point de départ de la généralisation des licenciements boursiers. Malheureusement cette proposition de loi, a été rejetée par une partie de la majorité parlementaire.

Le Conseil régional d’Auvergne, soucieux du développement de l’emploi demande au gouvernement d’examiner à nouveau la proposition de loi portée par le groupe Front de gauche, telle qu'amendée par le groupe EELV, afin de doter notre législation de moyens juridiques contraignants pour empêcher ces licenciements abusifs. Le Gouvernement peut agir vite, en remettant à l’ordre du jour notre proposition de loi.

Dans leurs amendements, les députés EELV ont demandé aux entreprises, qui effectuent des licenciements boursiers, de rembourser les aides publiques, directes ou indirectes, qu’elles ont perçues des collectivités.