Le revenu minimum de base

D’apparence provocatrice, cette idée commence à faire son chemin chez des politiciens inattendus, dont deux anciens Premier ministre de deux grands partis politiques différents.
Il s’agit de garantir à tous les citoyens, sans conditions, un revenu minimum – qu’ils travaillent donc de façon rémunérée ou non. Ce type de mesure permet de rétablir l’égalité – vous rappelez-vous la maxime de notre République ? – pour nos concitoyens les plus défavorisés. C’est une reconnaissance donc des plus démunis au sein de notre société, un moyen aussi de lutter contre les faux emplois. Comme par exemple un mi-temps de deux fois deux heures réparties sur toute la journée, qui donne l’impression de faire un travail à plein temps moitié prix…

La reconnaissance d’une personne dans la société par de l’argent peut paraître matérialiste, éloigné du bien-être. Mais pour autant, cela peu encourager ceux qui se sentent exclus de s’investir bénévolement dans des associations et d’acquérir par la même des compétences – valorisables sur le marché du travail. La validation de l’emploi et des compétences – VAE reconnait d’ailleurs de plus en plus les activités bénévoles.
La question qu’il faut se poser est bien sûr, est-ce que cette mesure est financièrement possible pour notre gouvernement, dans le contexte actuel ? Et bien surprise, la encore des économistes pensent que c’est tout à fait envisageable.

Il devient de plus en plus visible que notre économie est basée sur le toujours plus, la croissance économique, avec de moins en moins d’employés. L’équation avec le revenu minimum de base devient différente. Il ne sera plus question d’emploi, ni de chômage mais de revenu. Et ce mécanisme de répartition des revenus existe déjà en partie, les parents ont des aides familiales (ex : prélèvements d’impôts allégés), les chômeurs et les retraités aussi. Il suffit « juste » de compléter le dispositif.

Le revenu de base donne donc la possibilité d’être libre de son destin, libres à ceux qui le souhaitent de travailler dans des métiers « pénibles » pour un salaire plus élevé. En fait, la question du revenu de base va même beaucoup plus loin. Le marché du travail devra s’adapter à l’homme, pour être attractif, non plus le contraire.

Bonne semaine à tous et toutes.

 

La démocratie, qu’est-ce que c’est ?

On en entend beaucoup parler, certains disent qu’elle n’existe plus et a été confisquée par des élites. Et pourtant, bien que nous sommes dans une démocratie représentative – des élus, il existe un socle commun. Quelque soit le type de démocratie, d’autres exemples étant la démocratie participative ou la démocratie (semi-directe), qui seront présentés dans un prochain article, car c’est le cœur de mon engagement.

De nombreux principes fondent une démocratie idéale, en voici la recette, libre à vous de vous faire une idée de celle-ci en France  :

[Source : François Lalande, Vocabulaire critique de la démocratie en France]

- l’égalité : les femmes et les hommes sont égaux – c’est tout de même la moitié de la population,

- la liberté : celle-ci s’arrêtant lorsque celle des autres commencent,

- la solidarité : les plus forts doivent aider les plus faibles,

- la laïcité : l’église et l’État sont séparés, il y a liberté de croyance,

- la sobriété : celle-ci s’impose d’elle même lorsque les ressources de notre planète sont limitées,

- la Constitution : c’est le « mode d’emploi » pour élire un gouvernement, faire des lois et les faire appliquer,

- une seule voix : pour chaque humain,

- la majorité qui décide impose ses décisions à tous,

- les minorités doivent-être écoutées par la majorité,

- la liberté d’expression,

- l’information et la transparence, des documents administratifs par exemple, accessibles aux citoyens,

- la séparation des pouvoirs : on en dénombre souvent que trois – le législatif, l’exécutif et le judiciaire – mais aussi il y a les médias, l’éducation, la recherche et la propriété,

- les commissions indépendantes : par exemple la cour des comptes, mais il y a bien d’autres niveaux d’évaluations impartiales,

- un espace régulé : en gros des frontières pour définir un périmètre pour ces règles, que ce soit au niveau de la France ou de l’Europe.

Pour vous faire une idée des propositions qui existent du côté des écologistes, un programme en parle, c’est ici, à partir de la page 149.

Bonne semaine à tous et toutes.

L’air pur se raréfie – l’emploi aussi

Le 15 mars, Airparif – association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France – a publié un bilan des mesures des polluants pour l’année 2011. Les seuils des indices de pollutions sont dépassés, prêt des grands axes routiers, pour des molécules comme le dioxyde d’azote et les particule fines [source]. Ces pics de pollutions sont dus à l’automobile, tout en sachant que l’industrie manufacturière et le chauffage des bâtiments accentuent fortement l’ampleur de ces pics.

Si les plans santé régionaux consacrés à la pollution de l’air en sont encore à mesurer et dans le meilleur des cas à communiquer, peu est fait pour réduire concrètement l’exposition des citadins. Pourtant les études de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale – Inserm sont sans appel : ces polluants diminuent notre espérance de vie de plusieurs mois en moyenne, en affectant particulièrement les enfants et les personnes âgées. On ne devrait donc plus être aux constats mais à l’action et surtout la prévention !

Évidemment, un programme écologiste ne va pas demander d’interdire les voitures, fermer les usines, couper le chauffage. Ces émissions de polluants sont liées aussi aux fameux gaz à effet de serre (ex. le CO2), de par l’énergie fossile consommée. Une transition énergétique encourageant par exemple des transports en commun rapides, l’efficacité énergétique (éviter de perdre de l’énergie) et les énergies renouvelables, créera de nombreux emplois locaux.

S’occuper de l’ »atmosphère » est donc non seulement favorable pour la santé, mais aussi bénéfique pour l’emploi et l’économie locale. Il faut juste que les bonnes personnes soient à la bonne place pour décider.

Bonne journée à tous et toutes.

Kokopelli – protection de la richesse de notre alimentation

Kokopelli, association militante fondée en 1999, est un peu le Wikipédia de la semence alimentaire, médicinale, et décorative. Ils permettent à tous ceux qui ont un lopin de terre, depuis le pot jusqu’au champ, de semer des graines de plantes de variétés anciennes ou rares.

Avec l’intensification de l’agriculture, qui s’est faite progressivement grâce à la mécanisation et l’énergie bon marché, la diversité des semences utilisée s’est fortement réduite. Car les variétés sélectionnées poussent dans des conditions reproductibles en de nombreux lieux – en gros avec des engrais chimiques et des produits phytosanitaires à foison. Des militants ont donc décidé dans les années quatre-vingt dix de recueillir et multiplier des variétés en voie de disparition.

Cette biodiversité agricole permet :
- de garantir dans nos foyers des belles plantes, avec du goût,
- d’avoir en réserve des plantes qui sont adaptées à des climats moins propices à l’agriculture.

Si vous souhaitez les soutenir en achetant des graines ou tout simplement prendre connaissance de leurs actions, en France et dans le Monde, c’est ici. Vous pourrez prendre connaissance d’une de leur victoire en cours de justice de l’Union Européenne à ce lien.

De très bonnes fêtes de Pâques à toutes et à tous.

 

Syrie : stopper les massacres et sortir de l’impasse

800px-Umayyad_Square,_Damascus

Réuni samedi 4 février, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à voter une résolution condamnant la répression sanglante en Syrie, en raison de l’utilisation par la Russie et la Chine de leur droit de veto en tant que membres permanents. Pourtant sur les 15 membres que compte le Conseil de sécurité, 13 membres ont voté en faveur du projet de résolution soutenant un plan de la Ligue des Etats arabes qui appelait le Président syrien Bachar Al-Assad à céder le pouvoir.

C’est la deuxième résolution sur la Syrie bloquée par la Chine et la Russie au Conseil de sécurité. Le 4 octobre 2011, les deux pays avaient déjà mis leur veto à une résolution condamnant la répression et les violations des droits de l’homme par le régime d’Al-Assad. Par leur véto, la Chine et la Russie se rendent complices de la poursuite du bain de sang en Syrie.

Sur le terrain, la situation s’aggrave d’heure en heure. Samedi, pendant les débats houleux aux Nations Unies, des bombardements perpétrés par les forces de sécurité syrienne à Homs auraient fait plus de 230 morts. On dépasserait les 6000 morts dans le pays depuis le début des soulèvements, et malgré toutes les condamnations internationales, les autorités syriennes continuent notamment de bombarder Homs, tuant des dizaines de civils.

Pour Europe cologie Les Verts, l’hystérie sanguinaire du régime dictatorial de Bachar Al-Assad doit absolument cesser et la communauté internationale doit trouver le plus rapidement possible une solution pour sortir de l’impasse du double véto sino-russe. Elle doit considérer que le pouvoir syrien est désormais totalement illégitime et ne plus avoir comme interlocuteur que l’opposition regroupée autour du CNS (Conseil national syrien).

EELV demande aux diplomaties françaises et européennes d’accentuer leurs pressions sur leurs homologues russes et chinois – en menaçant le cas échéant de suspendre les accords commerciaux – si ceux-ci continuent de protéger le régime de Bachar Al-Assad. Il convient également de reprendre le dialogue avec la Turquie pour créer une zone tampon et des corridors humanitaires afin de tenter de sauver un maximum de civils syriens et d’élargir le champ des sanctions prises à l’égard du régime syrien.

EELV rappelle qu’elle porte seule au sein de la classe politique française, la nécessité d’une réforme en profondeur du droit de véto à l’ONU. On le voit bien avec l’impasse actuelle en Syrie, cette réforme en profondeur du fonctionnement des instances des Nations Unies est plus que jamais nécessaire pour sortir de l’impuissance à empêcher de tels crimes contre l’humanité, pour que le « plus jamais ça » devienne enfin une réalité.

Pascal DURAND, porte-parole