Une initiative coopérative

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Europe écologie les Verts s’est doté il y a très récemment d’un nouveau statut, celui de coopérateur. Il y a donc au sein et autour de ce parti des adhérents et des coopérateurs. Quelle est la différence ?
Et bien, nombres de coopérateurs et adhérents se posent la question et la réponse sera probablement apportée lors des journées d’été du parti, fin août. Mais en attendant, voici quelques pistes.

L’une d’entre elle est de vous rendre sur la plate-forme du réseau des coopérateurs à cette adresse : http://www.ecolocoop.net – Un compte-rendu d’une rencontre qui a eu lieue le 16 décembre 2011, rubrique « L’Agora », nous informe déjà. Le réseau coopératif des écologiste est en fait une entité conçue pour créer du lien entre la coopérative écolo, qui n’existe pas (encore ?) officiellement, avec le(s) parti(s) politique(s), la société civile – dont les mouvements sociaux, et les associations. Toutes ces entités ayant en commun bien sûr de porter l’écologie politique sur toutes les places, dans tous les foyers.
On voit donc qu’avant tout, un coopérateur a pour vocation à créer du lien, faire en sorte qu’il y ait une convergence et une synergie entre tous ces mouvements, toutes ces actions.
Dans un second temps, les coopérateurs souhaitent une démocratie différente, où les structures pyramidales font place à l’horizontalité. En d’autres mots, chaque personne compte pour une voix et il n’y a pas de représentant qui prend de décisions pour les autres. Tout en sachant que le principal étant l’action, les coopérateurs qui s’expriment ne peuvent pas deviner ce que ceux qui restent silencieux pensent. C’est donc un subtil mélange entre ce qui s’appelle parfois la démocratie participative et la démocratie directe, sans entrer dans les détails.
Ensuite les actions des coopérateurs sont voulues à l’échelle de territoire la plus adaptée, inspirées par le fédéralisme – ou régions et national décident ensemble. Par exemple, une association locale qui œuvre pour les haies champêtres n’aura pas les mêmes besoins qu’une association nationale, qui traite des thèmes plus généralistes de l’écologie.

Pour conclure, en attendant une définition officielle, un coopérateur est un écologiste qui crée du lien entre les politiques – élus ou membres adhérents investis dans les décisions – et les citoyens qui s’intéressent ou promeuvent l’action écologique. Sans forcément arborer un drapeau politique. Les coopérateurs décident sans « chef suprême », de façon horizontale, en adaptant la maille de leur réseau à l’échelle de territoire la plus adaptée. Les coopérateurs écologistes qui se présentent aux élections, pour être représentants du peuple, ne sont pas forcément une contradiction, car la politique a tout à gagner en utilisant les méthodes modernes et éprouvées de la démocratie « réelle ».

 

Participation à la soirée débat sur la paix au Proche-Orient

Jeudi dernier, nous étions présent à la soirée débat organisée par l’association France Palestine Solidarité. Nous étions représenté par Faouzi Ahamada (remplaçant de Laure Foullon) et par Benjamin Joyeux de la commission transnationale EELV. Leurs interventions ont reçus un très bon accueil des membres de l’association et du public. C’était l’occasion de développer les réponses que l’on avait déjà fourni au questionnaire qu’ils nous avaient fait parvenir et dont vous pouvez voir les réponses ci-dessous :

1) Que comptez-vous mettre en place pour que la coopération militaire et sécuritaire entre la France et Israël soit plus transparente et respectueuse du droit ?

EELV est résolument pacifique. Nous sommes pour un désarmement au niveau mondial et donc, nous sommes très critique vis à vis des exportations d’armes réalisées par la France. Nous pensons que les exportations d’armes françaises doivent répondre à une charte éthique stricte qui interdirait les ventes d’armes à destinations de dictatures, de pays qui utilisent les armes contre des civils ou pour lancer une offensive (sans mandat de l’ONU) sur un autre pays. Nous sommes donc pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire qui ferait la transparence sur l’ensemble des exportations d’armes françaises et notamment sur les exportations d’armes vers Israël.

2) Quelles mesures concrètes mettrez-vous en place pour une traçabilité des produits des colonies israéliennes en France et dans le reste de l’Union européenne ?

Nous proposerons une loi qui rendra obligatoire l’étiquetage en tant que produit palestinien tout produit qui a été conçu en majorité en territoire palestinien (d’après les frontières de 1967). Nous rendrons également à la charge de l’importateur d’apporter la preuve que les produits israéliens qu’il importe n’ont pas été réalisé dans des colonies Israéliennes.

3) Voterez-vous une résolution demandant à la France de reconnaître de manière explicite et directe l’Etat de Palestine ?

EELV est depuis longtemps favorable à une reconnaissance explicite de l’état Palestinien. Nous avons d’ailleurs soutenu les demandes de reconnaissance de la Palestine à l’ONU et à l’UNESCO. Plus largement, nous sommes pour une paix durable entre la Palestine et Israël qui passe par :

  • l’arrêt de la colonisation et le démantèlement des colonies illégales,
  • le retour aux frontières de 1967,
  • la destruction du mur
  • la levé du blocus sur la bande de Gaza
  • la reconnaissance de l’état d’Israël par l’ensemble des pays arabes

Nous sommes donc favorable au dépôt de la proposition de résolution demandant au gouvernement français la reconnaissance explicite d’un État palestinien viable et indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

 

Réponse aux associations sur la politique des déchets

Nous avons reçu il y a quelques jours un mail d’un collectif regroupant le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid), les Amis de la Terre, Agir pour l’Environnement et le Réseau Action Climat. Voici notre réponse à leur sollicitation :

Réponse aux Amis de la terre and co
Tout d’abord nous saluons l’implication de collectifs tels que le vôtre dans la sensibilisation des candidats aux problématiques de terrain des citoyens. A ce propos nous tenons à faire remarquer que nous nous inscrivons dans un cadre de démocratie horizontale et participative. Autrement dit nous souhaitons adopter, si nous sommes élus, un mode de fonctionnement qui permettent aux acteurs locaux de la société civile d’orienter voire de définir, grâce à leur expertise et leur engagement, les choix politiques de leur élu(e).
La question de la gestion des déchets réunit deux dimensions fondamentales de la réflexion écologique : « penser global, agir local ». Aussi bien côté production que côté consommation, nous sommes face à des acteurs individuels qui agissent localement. En effet les citoyens consomment, trient et/ou rejettent donc leurs déchets localement. De même, les entreprises rejettent leurs déchets localement. Cela étant, la chaine de production, de consommation et de traitement des déchets s’inscrit dans une logique globale. Ainsi si une fiscalité écologique est indispensable, repenser notre modèle économique l’est aussi.

Outre les problématiques, certes essentielles mais touchant une dimension plus globale, liées à la société de consommation et production de masse (la dépendance insoutenable à la croissance économique et à la consommation de notre modèle économique) qui conduisent à des aberrations telles que l’obsolescence programmée, la question des déchets est fondamentalement liée aux comportements individuels. Nous pensons que la modification du comportement de consommation des individus est une dimension essentielle du problème de la production insoutenable de déchets. L’instauration d’une fiscalité écologique intelligente (tarification incitative, système de consigne, etc.) est souhaitable afin de modifier le comportement de consommation des individus. Cependant il ne suffit pas d’augmenter le prix des biens les plus polluants. Il est aussi nécessaire de tenir compte des raisons qui poussent à surconsommer, à savoir un modèle de société fondé sur la compétition entre individus, une intégration sociale qui se juge à l’aune de la quantité de biens que l’on peut se procurer, et en grande partie le matraquage publicitaire, responsable en outre de ( ?) % des déchets produits.
Nous croyons qu’il est indispensable de renforcer les campagnes de sensibilisation de la population dans un cadre d’universalisation et de rationalisation du recyclage dans toute sa chaîne à l’échelle nationale. Car nous pensons qu’une population informée est la plus à même de s’impliquer dans les débats et les actions, et de soutenir ses élus si ces derniers lui laisse la nécessaire souveraineté dans la prise de décision.

Ceci dit, la production de biens est quant à elle responsable directement et indirectement d’une part non négligeable des déchets et des coûts qu’ils représentent (pollution, traitement…).

C’est pourquoi nous adhérons pleinement à vos propositions et considérons qu’il est essentiel de mettre en place une fiscalité écologique qui permette d’inciter les entreprises à intégrer le coût environnemental que leur production génère. La fiscalité écologique doit également s’accompagner d’un renforcement et d’un élargissement du cadre juridique permettant de responsabiliser les entreprises qui créent le plus de déchets destinés à l’incinération ou le dépôt en décharge. Un deuxième volet de l’action législative fait référence à l’octroi des marchés publics. Sa conditionnalité permettra d’inciter les entreprises à adopter des comportements plus vertueux en termes de durabilité des biens produits.
Il est également important à nos yeux de mettre en relation la question de la gestion des déchets avec celle de la prévalence de la grande industrie (multinationales, industrie agro-alimentaire, chimique, pharmaceutique, etc.), qui fonde ses performances sur la non-prise en compte de son impact environnemental et social, sur les PME/PMI, l’artisanat et l’agriculture biologique et raisonnée. Nous souhaitons que la fiscalité écologique s’accompagne de dispositifs permettant de rééquilibrer le rapport de force entre secteurs productifs. Le renforcement des fonds alloués au secteur associatif peut par exemple permettre le développement d’une économie de la fonctionnalité (partage de biens d’équipements, promotion d’un secteur de la réparation, etc.).

En tant qu’écologistes, notre démarche s’inscrit dans le long terme, en s’appuyant sur une vision globale du monde, consciente de la multitude d’interdépendances en son sein. Nous proposons donc également d’organiser une réflexion incluant la société civile, sur les actions à mener et les mesures et politiques à mettre en place, afin de porter des projets de loi concrets à l’Assemblée Nationale, permettant la réorganisation de la gestion des déchets en France.

Bilan et photos de l’opération « rempotage » !

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distribution de tracts sur le marché de Suresnes

Samedi Matin, sur le marché, les habitants de Suresnes ont accueilli favorablement la distribution de graines et ont également exprimé leur désapprobation avec cette loi du 8 décembre 2011, qui fait de nos agriculteurs des délinquants s’ils réutilisent leurs semences d’une année sur l’autre. Ceux qui ont pris le dépliant, pourront donc voir pousser des fleurs utiles et comestibles sur leur balcon ou dans leur jardin.


Pique nique à Nanterre

PicNic bio réussi sur l’esplanade de Nanterre. Coopérateurs et sympathisants ont partagés quelques plats avant de se disperser dans Nanterre et Suresnes pour planter les graines du changement, avec les habitants de la circonscription.


rempotage à Suresnes

Au parc du Château, les enfants se sont précipités pour semer les petites bandes de graines bio que nous leur proposition. Ils avaient le choix entres quatre variétés de graines mais les fleurs utiles et comestibles ont remporté leurs suffrages, suivies de prêt par les carottes !


rempotage à Nanterre

Pendant ce temps, au même moment d’autres ateliers étaient installés sur Nanterre en centre ville. Le succès a été au rendez-vous et beaucoup de pots ont été adoptés dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Ateliers rempotage

Aujourd’hui,
Seront distribués pots, terreau et graines – tout ce qu’il faut pour semer les graines du changement.
Lieux, dès 14H30 :
A Suresnes – Place Henri IV (place du manège) – Rue de la liberté (en face du square) et Place Jean Jaurès,
A Nanterre – Centre-ville (lieu de la parade),
Bonne journée

Quelles graines ai-je reçues ?

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Pour les habitants de SURESNES et NANTERRE qui cherchent à savoir ce qui poussera avec les graines qu’ils ont reçues :

POUR SURESNES

- HABITANTS DU QUARTIER CARNOT / GAMBETTA : la plupart d’entre vous avez reçu du mesclun mais certains autres ont en leur possession des radis. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER CENTRE-VILLE : la plupart d’entre vous avez reçu des radis mais certains ont des fleurs utiles pour le jardin et que l’on peut aussi consommer. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER CITE JARDIN : la plupart d’entre vous avez reçu des fleurs utiles/comestibles mais certains ont des carottes en leur possession. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER LIBERTE : la plupart d’entre vous avez reçu des carottes mais certains ont des fleurs utiles et comestibles en leur possession. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER DES RAGUIDELLES : la plupart d’entre vous avez reçu des fleurs utiles/comestibles mais certains ont des carottes en leur possession. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER REPUBLIQUE : la plupart d’entre vous avez reçu des fleurs utiles/comestibles. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

Et concernant ceux qui ont reçus des tracts graines en sortant du tramway, ou au marché, vous avez reçu des fleurs utiles/comestibles.

POUR NANTERRE

- HABITANTS DU QUARTIER PETIT NANTERRE : la plupart d’entre vous avez reçu des fleurs comestibles mais certains autres ont en leur possession des radis. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER PARC NORD et SUD : la plupart d’entre vous avez reçu des carottes mais certains ont des fleurs utiles pour le jardin et que l’on peut aussi consommer. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER du PLATEAU ET MONT VALERIEN : la plupart d’entre vous avez reçu des carottes mais certains ont des fleurs utiles pour le jardin et que l’on peut aussi consommer. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER DU CENTRE VILLE : la plupart d’entre vous avez reçu de la salade de mesclun mais certains ont des fleurs utiles pour le jardin et que l’on peut aussi consommer. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

- HABITANTS DU QUARTIER UNIVERSITÉ : la plupart d’entre vous avez reçu des carottes mais certains ont des fleurs utiles pour le jardin et que l’on peut aussi consommer. Alors semez les graines du changement et vous verrez bien ce qui poussera !

Les certificats d’obtention végétale : du biopiratage ?

Le 11 décembre 2011, a été adopté un texte de loi traitant des certificats d’obtention végétale. Ces certificats permettent à leur possesseur d’obtenir le droit de vente exclusif d’une variété de plante, quelle soit « sauvage » ou sélectionnée depuis plusieurs milliers d’années, par d’autres.

Le biopiratage est le brevetage abusif d’organismes vivants, sans parfois aucune amélioration de la variété, par croisement par exemple. Ce texte de loi traitant des certificats d’obtention végétale est, dans le code de la propriété intellectuelle, un encouragement au biopiratage.

La politique agricole commune – PAC – française encourage certaines pratiques vertueuses pour l’environnement, comme les couverts d’hiver avec des engrais vert. Ces engrais verts sont des plantes qui protègent et amendent le sol. Hors ce moyen d’apporter au sol un complément d’engrais naturel, plus économe en énergie que la synthèse d’engrais chimique, se voit taxé systématiquement. Car les agriculteurs avaient le moyen de produire des « semences de ferme » d’engrais vert. Ils ne l’ont plus dorénavant.

C’est un exemple parmi d’autres, et ce texte de loi n’est d’ailleurs pas sans rappeler les dérives du traité ACTA, en cours de négociation à l’Union Européenne.

C’est pour ces raisons que je propose l’abrogation pure et simple de cette loi. Afin d’apporter un soutien inconditionnel à l’agriculture écologique, qui est notre avenir, elle nous alimente. Et faire en sorte que le brevetage du vivant demeure illégal.

Bonne fin de semaine à tous,

Laure Foullon

 

 

 

Plantons tous ensemble les graines du changements !

35 000 familles Nanterriennes et Suresnoises vont recevoir une petite bande de graines afin que tous nous puissions semer ensemble les graines du changement.
Aujourd’hui certaines lois sont votées par nos député(e)s alors qu’elles vont contre l’intérêt de tous, pour ne profiter qu’à quelque uns, toujours les mêmes. Comme la loi du 8 décembre 2011 qui fait de nos agriculteurs des délinquants s’ils sèment leur propre semence d’une année sur l’autre. Mais à qui profite ce genre de loi ? En tout cas, certainement pas aux citoyens, paysans et citadins ! Alors pourquoi nos députés ont-ils votés cette loi ?
Nous ne devons pas permettre cela. Si comme moi, vous êtes contre cette loi, plantez les graines que vous allez recevoir afin de marquer votre désapprobation et votre indignation. Et venez participer à notre pique nique bio sur la place Charles de Gaulle de Nanterre, Venez aussi participer à nos ateliers rempotages pour venir prendre un petit pot avec du terreau pour votre plantation. Rendez-vous le samedi 2 juin pour la journée semence et rendez-vous le dimanche 10 juin dans les urnes.

Erika : Cette affaire appelle aujourd’hui à repenser le droit pour une meilleure justice !

Le verdict du procès Erika sera donc rendu le 25 septembre prochain. Mais quelle que soit la décision prise par la Cour de cassation, les rebondissements juridiques de ces dernières semaines montrent à quel point le droit en vigueur en 1999, date du naufrage, était faible. Depuis, les réformes se sont succédées, sans pour autant résoudre toutes les contradictions soulevées par l’Avocat général dans ses conclusions du 6 avril.

Va-t-on encore une fois se limiter à une vision de court terme ? Se contenter de se désoler que Total et Rina échappent à la justice française ? Trouver un nouvel accord entre les acteurs et les victimes de cette pollution pour au final s’étonner à la prochaine catastrophe écologique que rien n’a évolué ?

Plus que jamais, et sans attendre le 25 septembre, nous devons nous mobiliser pour que le nouveau Gouvernement rouvre le chantier du droit de la mer, et plus largement celui de la responsabilité environnementale, avec une vraie reconnaissance du préjudice écologique.

Espérons que cette affaire soit enfin la prise de conscience nécessaire pour qu’on se saisisse du dossier du droit maritime français et international, et qu’on engage une réflexion de fond sur la mise en place effective d’un régime juridique pour le préjudice écologique.

Sophie BRINGUY, vice-présidente du Conseil régional des Pays de la Loire,

Serge MORIN, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes,

René LOUAIL, conseiller régional de Bretagne

Yannick JADOT, eurodéputé du Grand Ouest

L’Agence Internationale de l’Energie, un puissant lobby au service des gaz de schiste

L’Agence internationale de l’Energie (AIE) a publié mardi 29 mai un rapport (1) proposant une série de «règles d’or» destinées à doper l’exploitation des gisements de gaz de schiste. Alors que la Bulgarie, la France, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Roumanie ont mis les gaz de schiste sur la touche, l’AIE est convaincue que l’Union Européenne doit favoriser le développement de cette énergie controversée.

Ainsi, Fatih Birol (Chief Economist de l’AIE) est venu présenter ce rapport au Parlement européen le 30 mai, où deux rapports d’initiative sur les gaz de schiste sont actuellement au centre de débats animés.

Pour Michèle RIVASI, vice-présidente du Groupe des Verts-ALE au Parlement européen, l’AIE joue le jeu des industriels: « Seuls les grands groupes de l’énergie ont intérêt à ce que la demande en énergie continue de croître, personne d’autre. Face aux défis climatiques, à la raréfaction des énergies fossiles et à la crise économique, il est préférable de réduire notre facture énergétique(2) pour mettre en place une société sobre en carbone et en énergie. Pourtant, l’AIE s’entête à réaliser des scénarios considérant que la consommation d’énergie ne peut que croître et que pour lutter contre le charbon sale, il n’y a que le gaz de schiste propre. Aux Etats-Unis, l’AIE table sur le développement d’un million de puits d’ici à 2035, alors que seuls 100 000 puits non conventionnels ont été forés ces dix dernières années, le pire est à craindre ».

« Rendez-vous compte que Fatih Birol, qui est pourtant un grand économiste, a osé avancer que le développement des gaz de schiste permettrait une réduction des prix du gaz, ce qui selon lui aiderait tant au développement…des énergies renouvelables qu’à l’investissement dans l’efficacité énergétique! Un mensonge éhonté au service d’un argumentaire irresponsable: tout le monde sait que seule la crise pétrolière de 1973 et l’augmentation des prix de l’énergie a permis la réalisation des premiers programmes d’économie d’énergie ».

« Ce qui est incroyable, c’est le changement de posture des industriels et des Etats favorables aux gaz de schiste. Il y a un an, ils soutenaient mordicus que les risques liés à l’exploitation des gaz de schiste étaient des fantasmes et que le documentaire de ‘Gasland’ n’était qu’un tissu de mensonges, sans jamais apporter d’autres preuves que l’absence d’études sérieuses. Aujourd’hui, ces mêmes promoteurs reconnaissent que les risques existent mais qu’ils sont contournables si l’on fait les choses sérieusement. Comment croire ceux qui nous ont menti? Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… ».

(1) Le rapport « Golden Rules for a Golden Age of Gas » est disponible en ligne: http://www.worldenergyoutlook.org/media/weowebsite/2012/goldenrules/WEO2012_GoldenRulesReport.pdf

(2) En 2011, la facture énergétique de la France s’élèvait à 61,4 milliards d’euros, soit l’équivalent de 90% du déficit de la balance commerciale française.

http://laurefoullon.eelv-legislatives.fr