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Nous sommes d’ici et nous sommes ouverts aux autres

28 avril 13 in solidarité

Deux voeux ont été votés par le Conseil municipal de Kemper vendredi 26 avril.
Le premier demande instamment au Président de la République, au Premier ministre et au Parlement d’engager dès maintenant le processus de modification de la Constitution afin de ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.
Le second demande aux Parlementaires de se positionner majoritairement en faveur de la proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étrangers extracommunautaires qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins, afin de permettre au gouvernement de l’inscrire dans un projet de loi constitutionnelle et d’instaurer ainsi le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen/ne/s résident/e/s étranger/e/s aux élections locales dès les municipales de 2014.
L’adoption de ces deux voeux exprime un symbole fort : nous sommes d’ici, nous affirmons notre identité et nous sommes ouverts aux autres, à ceux qui nous ont rejoint et qui partagent notre quotidien.

Le droit de l’environnement et la biodiversité en péril

8 avril 13 in environnement

Au sortir du deuxième Comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (Cimap), qui s’est tenu le 2 avril, le Premier ministre a envoyé aux ministres et aux préfets une circulaire de 4 lignes : «A l’exception des normes touchant à la sécurité, il vous est désormais demandé de veiller personnellement à ce que vos services utilisent toutes les marges de manœuvre autorisées par les textes et en délivrent une interprétation facilitatrice pour simplifier et accélérer la mise en œuvre des projets publics ou privés.»
La doctrine issue du Grenelle I: «Eviter, réduire, compenser» tend à se muer en un brutal «détruire, compenser». Selon Roamin Ecorchard, juriste de Bretagne vivante, «Il suffirait finalement de payer une taxe lors de la réalisation de chaque projet, à laquelle correspondrait une compensation, qui serait réalisée de manière automatique (…) Nous pensons que ce rapport, sur la question de la biodiversité, est une terrible régression, juridique, écologique et intellectuelle.»
Le travail qui oriente aujourd’hui les décisions du gouvernement pour «redonner des marges de manœuvre au politique, redonner de la compétitivité à notre économie, réaffirmer la solidarité qu’incarnent nos services publics», selon les mots de Jean-Marc Ayrault, a été mené sans solliciter une seule association de protection de l’environnement et sans s’appuyer sur aucune référence bibliographique sérieuse.
La lecture de la notice (auto)biographique de Jean-Claude Boulard, co-auteur avec Alain Lambert du rapport « sur la lutte contre l’inflation normative » annonçait la couleur: «Il a pu parfois, sans délai, sans autorisation, sans schéma directeur préalable et sans étude d’impact, prendre des décisions utiles à ses concitoyens», est-il en effet écrit en ouverture du rapport. «Un élu local se vante de prendre des décisions sans autorisation? Sans étude d’impact? (…) Sans consultation, ni participation du public?», s’interroge, presque incrédule, Romain Ecorchard. «Libre à chacun de croire au mythe de l’homme éclairé prenant seul et sans autorisation ni consultation des décisions éclairées pour le bien de tous. Si c’est cela l’avenir de la prise de décision en démocratie… peut-être convient-il de s’en inquiéter», conclut-il.

Merci Stéphane !

27 février 13 in solidarité

Quels mots peuvent le mieux exprimer l’action permanente tout au long de sa vie de Stéphane Hessel au service de l’humanité ?
Résister et s’engager.
Résister aux oppresseurs, résister aux puissants, aux exploiteurs.
Et s’engager pour la justice, pour un monde solidaire, humain, durable…
Un exemple à suivre, merci Stéphane.

cumul des mandats : pas de reculade !

17 février 13 in solidarité

Le non-cumul des mandats est un élément clé pour redonner du souffle à notre démocratie. Le cumul bloque le renouvellement de la représentation et témoigne d’une conception du politique dont l’objectif principal est de concentrer le maximum de pouvoir entre un nombre restreint de décideurs. Accroître le nombre de personnes en responsabilités renforce la vitalité de la démocratie, la diversité de la représentation politique et la confiance des citoyens.
Une réforme permettrait non seulement de mettre un terme aux situations de cumul – fonctions législatives nationales et mandat exécutif local, ou présence dans deux exécutifs – mais également d’instaurer une limitation effective du cumul des mandats dans le temps.
Il y a urgence : nous ne pouvons plus attendre !
Et la question du cumul des responsabilités dans des exécutifs territoriaux mérite d’être posée également :
- ville, agglomération, syndicats mixtes, conseil général…
Le cumul de plusieurs mandats simultanés, comme le cumul dans le temps de plusieurs mandats sur la même fonction ne favorisent ni le renouvellement, ni les initiatives novatrices, ni la prise en compte de contextes nouveaux et des enjeux qui en découlent.
Le changement : c’est pour quand ?

Mariage pour tous et égalité des droits

11 janvier 13 in solidarité

Dans cette affaire, la question n’est pas de débattre du bien fondé du mariage, ni d’émettre un jugement sur la cérémonie, telle qu’elle existe aujourd’hui. Il s’agit d’une question de droit : avons nous toutes et tous les mêmes droits dans notre pays ?
L’évolution du droit est le fruit d’une alchimie complexe qui reflète l’évolution des normes morales et la nécessaire reconnaissance de situations de fait dans l’intérêt des personnes. Je comprends que le « mariage pour tous » puisse choquer certains. En revanche, à tous ceux qui brandissent l’intérêt des enfants pour s’y opposer, je demanderai instamment de parler moins fort. Car ce n’est pas se montrer très soucieux de l’intérêt des enfants que de stigmatiser les milliers d’entre eux qui vivent déjà au sein d’un couple du même sexe. Une personne de ma connaissance m’a confié qu’une amie proche, qui travaille dans une association parisienne d’aide sociale à l’enfance, lui a avoué n’avoir jamais reçu de signalement concernant des enfants élevés par des couples homosexuels, alors qu’elle passe malheureusement son temps à placer des enfants qui ont un papa et une maman.
L’essentiel n’est-il pas d’aimer les enfants, « ses » enfants ?
Voilà pourquoi j’apporte mon soutien au projet de loi qui va être débattu à l’Assemblée à la fin de ce mois. Je participerai également au rassemblement organisé samedi 19 janvier à 15 h à Kemper, place Saint Corentin, par Rainbow Brest qui relaie l’appel de la fédération LGBT.

Progrès et confiance

13 décembre 12 in environnement, solidarité

«Il y a un siècle, un siècle et demi, les Français avaient confiance dans le progrès, croyaient dans la science, admiraient les ingénieurs, ils n’avaient pas peur. Les premières lignes de métro et de chemin de fer ont été réalisées sans oppositions ou manifestations. » écrit Bernard Poignant dans un billet récent. Il est bon de rappeler qu’il n’y avait pas d’enquête publique à cette époque, le droit de vote était même réservé à une partie seulement de la population. Le peuple avait le droit de mourir au fond des mines ou dans les tranchées : Zola écrivait Germinal, Jaurès payait de sa vie ses appels à la paix. Evidemment, on ne parlait ni d’économie décarbonée ni de sortie du nucléaire…
Aujourd’hui, de nombreux débats agitent notre société : EPR, NDDL, LGV, ITER, OGM, gaz de schiste…
Car le progrès technologique a produit et permis de grandes choses, mais il a aussi causé de gros dégâts depuis cette époque. Citons l’amiante, les pesticides, les moteurs diesel responsables de 42000 morts prématurés en France, chaque année. Et depuis le sommet de la terre de Rio en 1992, nous savons que nous devons agir pour réduire nos émissions de carbone pour limiter le déréglement climatique. Tous les outils doivent être maîtrisés, nous devons modérer notre empreinte écologique sur la planète. La Bretagne ne figure pas parmi les régions les plus menacées du globe. Est-ce une raison pour se désintéresser du sort de centaines de millions d’êtres humains menacés dans leur vie ou leur survie dans les décennies à venir ?
Nous ne sommes plus au début de l’ère industrielle, nous pouvons choisir notre développement, opter pour des filières plus douces et porteuses de bien être social.
La désindustrialisation n’est pas due à la contestation, elle a été imposée par la financiarisation de l’économie entamée dans les années 90, portée par l’idéologie ultra libérale qui a imprégné une bonne partie des décideurs économiques et politiques.

TSCG : il y a plus de négatif que de positif

23 septembre 12 in solidarité

La logique du TSCG repose tout d’abord sur une erreur de diagnostic quant aux causes fondamentales de la crise de la zone euro. L’idée s’est installée, particulièrement en Allemagne, que le laxisme budgétaire en serait l’origine. Or, ce n’est pas le cas : l’Allemagne, considérée aujourd’hui comme un modèle, n’a pas respecté le critère des 3 % de déficit budgétaire pendant sept des douze premières années de l’Union monétaire et sa dette a excédé les 60 % du PIB pendant onze ans, tandis que l’Irlande ou l’Espagne affichaient régulièrement, avant la crise, des excédents budgétaires et un niveau de dette publique très faible. La crise de la zone euro résulte surtout des excès d’endettement privé dans certains pays et des écarts de compétitivité qui se sont creusés. Mais le pacte budgétaire ne traite absolument pas ces questions.

Le TSCG en rajoute encore une louche en demandant que des règles budgétaires de retour à l’équilibre (la fameuse règle d’or) soient inscrites dans les Constitutions nationales ou dans des règles de portée équivalente, en exigeant la mise en oeuvre de dispositifs automatiques de correction en cas de dérive. Il précise que le déficit structurel (*) maximum autorisé ne peut excéder 0,5 % du PIB, et donne à la Cour de justice européenne le pouvoir de sanctionner les Etats qui ne mettraient en oeuvre correctement ces dispositions.
Le problème de fond avec le TSCG, c’est surtout qu’ils cherchent à pousser encore plus loin le modèle d’un gouvernement par les règles, devenu inadapté. Entre le marché unique et la monnaie unique, nous avons mis tellement de choses en commun qu’il nous faut désormais apprendre au contraire à décider ensemble de façon discrétionnaire de nos politiques budgétaires nationales au niveau européen. En effet, des règles, aussi sophistiquées soient-elles, seront toujours incapables d’appréhender suffisamment finement la réalité. Pour pouvoir décider ensemble à l’échelle européenne – et donc se substituer en partie aux souverainetés nationales -, il faut cependant inventer de nouveaux processus de légitimation démocratique. Sur ce chemin long et tortueux, le TSCG n’aura été qu’une perte de temps et d’énergie politique.

Merci Madame la Présidente !

1 juillet 12 in solidarité

Denise Le Bars n’est plus présidente de l’association Droit d’Asile Quimper Cornouaille et ne participera plus aux activités de l’association.
Denise en a informé tous les adhérents de DAQC dans un courrier daté du jeudi 28 juin.
Denise m’a expliqué sa décision.
Je tiens à la remercier pour son action pendant ces 9 années passées, depuis la création de l’association, à aider des centaines de demandeurs d’asile dans leurs démarches pour obtenir le droit à rester en France et échapper ainsi aux menaces pesant sur eux dans leur pays.
J’ai vécu une belle aventure aux côtés de Denise et de beaucoup d’autres, chacun avec son niveau d’engagement et de disponibilité, mais avec le même objectif : aider les demandeurs d’asile financièrement, moralement et juridiquement.
La présidente était la plus investie, la plus active et elle a su pendant 9 ans maintenir autour d’elle une équipe suffisamment motivée pour organiser des soirées festives qui resteront des grands moments de solidarité et de convivialité réunissant des dizaines de bénévoles (y compris les musiciens) et des centaines de convives venus à la fois partager un moment festif et soutenir une lutte essentielle et exemplaire.
Les bénéfices tirés de l’organisation de ces soirées ont permis d’aider financièrement des centaines de demandeurs d’asile dans leurs démarches. Denise ne comptait pas son temps pour les conseiller, les accompagner, les soutenir, les loger en sollicitant tous les services compétents ou en trouvant des solutions d’hébergement provisoires en attendant mieux.
L’association a aussi mené un combat politique contre la politique d’exclusion de l’ancien ministre de l’intérieur devenu président de la République en 2007 en organisant de nombreux rassemblements et en diffusant des documents d’information critiquant les mesures visant à restreindre les droits humains dans notre pays ou en Europe.
Ce serait trop long de lister toutes les actions du Collectif Droit d’Asile de Kemper.
J’ai été très heureux de mener ce combat aux côtés de Denise pendant ces 9 années.
Merci vras Denise !

Premier tour des présidentielles : le règne de la politique spectacle

23 avril 12 in Non classé

Le score d’Eva Joly est évidemment décevant. Il ne représente pas le poids de l’écologie politique dans notre pays et dans nos communes. Eva n’en est pas responsable. Nous vivons dans un monde complexe et les réponses à apporter aux problèmes existants sont elles aussi complexes. Les difficultés bien réelles vécues par une grande partie de la population ne peuvent être résolues par des slogans simplistes.
La politique spectacle primée pendant toute cette campagne a favorisé les discours populistes et simplistes. Le score du Front National est particulièrement inquiétant.
Nous devons nous en préoccuper.
L’heure est toutefois à la préparation du deuxième tour : le choix est très clair.
Après 10 ans de droite, 10 ans de détricotage du droit du travail, 10 ans de lois liberticides ; après un quinquennat d’esbrouffe et d’arrogance marqué par le renforcement des inégalités entre les plus riches et tous les autres, et l’aggravation des conditions de vie des plus précaires, l’heure de l’alternance est venue : il est temps de construire une union de la gauche et des écologistes.
C’est le rassemblement des forces tournées vers les valeurs de solidarité et de tolérance qui peut nous mener vers une société plus juste et plus responsable devant les générations futures.
Il faut voter François Hollande au deuxième tour.

Jean-Pierre Bigorgne

Avec Eva, je dis oui au droit de vote des étrangers présents depuis 5 ans sur notre territoire

8 décembre 11 in solidarité

Choisir la République, c’est garantir au quotidien l’effectivité des droits de celles et ceux qui vivent dans notre pays. Le droit de participer à la vie publique et d’y être représenté-e. Le droit de ne pas être contrôlé-e dix fois par jour parce qu’on a le “look banlieue”. Le droit d’être handicapé-e et d’avoir un vrai travail. Le droit d’être une femme et d’être payée comme un homme. Le droit d’être un homme et d’aimer un homme. Le droit d’être une femme et d’aimer une femme. Le droit de se marier et d’avoir des enfants. Nous voulons que ces droits soient effectifs. Notre vision est claire. Comme disait Gambetta, « la République, ce n’est pas de constater des égaux, c’est d’en faire».
COMBATS ANCIENS ET DROITS NOUVEAUX : LA REPUBLIQUE POUR TOUTES ET TOUS
Quelques unes des propositions des écologistes
Citoyenneté : instaurer le droit de vote des étranger-e-s présent-e-s depuis 5 ans sur le territoire pour toutes les élections locales et nationales. Promouvoir des élus à l’image de la France : parité femmes-hommes dans toutes les instances, non cumul des mandats notamment dans le temps, etc.
Salaires : à travail égal, salaire égal. En cinq ans, mettre un terme à l’inégalité des rémunérations femmes-hommes : sanctionner les entreprises réfractaires.
Famille : donner l’accès pour tou-te-s au mariage et à l’adoption.
Sécurité : doter les policiers de “coupons de contrôle d’identité”, afin de lutter contre les contrôles au faciès et de pacifier les relations avec la police. Education : garantir un plein accès des élèves handicapé-e-s à l’école.