De l’éthique, toujours de l’éthique et encore de l’éthique !

4 avril 13 in Non classé

Le séisme qui agite le monde politique et médiatique en ce moment avec raison met en évidence un manque de vigilance de beaucoup d’acteurs publics par rapport aux dérives possibles du mélange des genres entre le monde des affaires et les responsables politiques. Et malheureusement, la gauche n’y échappe pas. C’est le mitterrandisme qui a ouvert les vannes : culture du fric et de la puissance, valorisation sans nuance de la réussite personnelle quelle que soit son origine (l’exemple de Tapie porté au rang de ministre/animateur télé (le titre de l’émission « Ambitions » voulait tout dire !), mélange des genres public/privé, alliances entre les technocraties clonées de l’Etat et les professionnels bien typés de la profession politique. Cette vision et cette pratique de la politique ont ainsi laissé passer dans les mailles de la sélection des cadres dirigeants, une certaine catégorie d’aventuriers qui pensent que tout leur est permis et l’impunité forcément garantie. Elles ont terriblement appauvri la biodiversité politique, éloigné de l’engagement civique des pans entiers de la société.
Si on veut limiter les effets du « tous pourris », il faut des mesures fortes :
- Le renforcement des règles (et des contrôles) concernant le lien personnel entre les dirigeants politiques et les groupes d’intérêt.
- Une réforme institutionnelle profonde qui contribue à l’aération des responsabilités dans la gouvernance du pays : non cumul, proportionnelle, renforcement des contre-pouvoirs et du débat public. Malheureusement, les projets annoncés, sur le non cumul comme sur la réforme territoriale, ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Notre démocratie est menacée, une opération de salubrité républicaine est nécessaire.
Nous avons besoin d’éthique en politique.

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