Actualités

Vous êtes en train de parcourir l'archive de la catégorie Actualités.

Nous sommes dans une situation compliquée sur les plans social, économique et environnemental. Alors que la population mondiale va augmenter pendant quelques dizaines d’années encore, nous sommes confrontés à la raréfaction des ressources non renouvelables de la planète. Et nous lui avons déjà imposé une charge bien lourde au fil des quarante dernières années.

Nous devons trouver une autre voie que celle d’antan qui n’a fait qu’aggraver les inégalités. Vivre mieux en réduisant les dépenses contraintes, en se déplaçant différemment, en modifiant nos habitudes de consommation … C’est possible ! Réduire la part du budget des ménages consacré au logement, pour pouvoir consacrer plus à une alimentation de qualité. Reprendre la réduction du temps de travail, pour trouver le temps de se déplacer moins vite et de vivre mieux. Construire les solidarités quotidiennes pour échanger des savoir-faire. Remettre du collectif et de l’imagination dans la vie commune … Tout cela est possible !

Mais il faut pour cela que des orientations politiques aillent en ce sens, et pas en sens inverse, qu’elles soient définies ensemble, qu’elles soient évaluées et, par-dessus tout, qu’elles soient équitables.

L’élection de François Hollande rend de telles politiques possibles. Encore faut-il maintenant les mettre en bonne place sur l’agenda du président et de son gouvernement ! Vous pouvez le faire, à l’occasion de ces élections législatives, en portant en nombre à l’Assemblée des députés et des députées écologistes. Avec un groupe parlementaire et avec votre soutien exigeant, nous pourrons peser pour que les questions, les principes et les propositions que nous portons depuis longtemps soient pris en compte et participent à apporter solutions aux problèmes d’aujourd’hui sans compromettre demain.

Claire Duval, candidate EELV
6ème circonscription du Morbihan

Tags:

diaporama

En juin 1992, la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement se déroulait à Rio de Janeiro (Brésil). Vingt ans plus tard, un nouveau sommet appelé Rio+20 réunira du 20 au 22 juin prochains 120 chefs d’État et de gouvernement, dont le nouveau président français François Hollande.

L’objectif, a priori simple, est de constituer une nouvelle feuille de route à l’horizon 2030 pour l’ensemble des pays de la planète face à la crise écologique majeure que nous subissons. Car nos modes de développement continuent de détruire l’ensemble du vivant et hypothèquent d’ores et déjà la possibilité même de survie des générations futures.

À l’approche de ce rendez-vous fondamental pour notre avenir à tous, Europe Écologie Les Verts tient à rappeler ses positions ambitieuses mais nécessaires pour que Rio+20 ne soit pas un sommet international de plus se contentant de vœux pieux.

C’est pourquoi j’ai signé le Pacte Rio+20 d’EELV et les huit engagements qu’il contient :

Lisez la suite »

Le dépôt de bilan du volailler Doux remet dans l’actualité la question de l’industrie agro-alimentaire, dont, depuis des années, nous dénonçons les risques qu’elle fait courir, à l’environnement, à la santé des consommateurs, à l’emploi des producteurs, aux conditions de travail et de salaire des employé/es.

Aujourd’hui, une prise de conscience émerge. Nous savons que si nous voulons inverser la tendance, un changement de nos habitudes s’impose : cela doit passer par le développement d’une agriculture paysanne ou mieux biologique, la limitation des intermédiaires entre le producteur et le consommateur, l’incitation à « manger local » afin de limiter l’empreinte carbone etc.

Bien sûr la grande distribution reste campée sur sa position, mettant en avant les prix bas des produits qu’elle propose aux consommateurs grâce à l’industrialisation. Peut-être, mais au final la facture est  bien lourde : dégradation, nous l’avons dit, de l’environnement et de la santé, mais  aussi, dans le secteur de l’agriculture, disparition de nombreuses exploitations. En effet, trop souvent, celles-ci ne peuvent résister à la loi imposée d’une part par l’industriel qui oblige par une politique de volume à la concentration, d’autre part par le distributeur qui oblige à vendre la production à un prix inférieur au coût de revient.

Pour  mieux appréhender les contraintes et difficultés des acteurs travaillant dans le  secteur de l’agriculture et de l’alimentation, j’ai échangé avec les agriculteurs du centre Bretagne (voir article ci-dessous «Gourin, quelle agriculture demain ?»). J’ai aussi rencontré Monsieur Claude Villain, directeur de la société Ardo France, spécialisée dans la congélation des produits frais (essentiellement les légumes). Maillon de la  chaîne agro-alimentaire, la société ARDO se situe donc entre le producteur agricole et le distributeur….

Voici compte-rendu de notre conversation. Avec mes remerciements à Monsieur Villain pour le temps consacré et les explications, fort intéressantes, fournies. Bien sûr il ne partage pas la totalité de notre point de vue et réciproquement. Mais il est important que ce type d’échanges ait lieu, me semble-t-il.

Compte-rendu de la rencontre avec M. Villain (ARDO)

 

Tags:

Depuis de longues années nous expliquons ce qu’une certaine industrie agro-alimentaire fait courir de risques, par son impact dans les pays du sud, par la charge environnementale qu’elle fait peser en Bretagne, par sa manière d’influer sur les pratiques agricoles et les habitudes alimentaires, par les conditions imposées à ses employé/es.

Alors que ce « modèle » fait faillite aujourd’hui, malgré le milliard d’euros d’aides européennes reçu au cours des 15 dernières années, nous n’avons pourtant pas le coeur à nous réjouir car nous savons l’impact redoutable que cette situation de redressement judiciaire peut avoir sur les employé/es, sur les producteurs – fournisseurs et sur le territoire.

Dans un communiqué, René Louail, conseiller régional Europe Écologie Les Verts, distingue quatre urgences pour limiter la casse d’abord et sortir de l’impasse ensuite :

  • Une expertise financière du groupe DOUX est indispensable. Elle doit être étendue au patrimoine du fondateur de cette entreprise qui devra être utilisé pour payer les pots cassés. Il est impensable que la personne qui s’est enrichie sur le dos des salarié-e-s et des éleveurs puisse continuer à mener un train de vie de « roitelet ».
  • Les éleveurs doivent être considérés comme des créanciers privilégiés et  la loi doit évoluer ds ce sens.
  • Il y a urgence à reconstruire une filière avicole qui réponde aux attentes de nos territoires en développant des produits de qualité à haute valeur ajoutée et les circuits courts.
  • Enfin, les ministres Stéphane Le Foll et Arnaud Montebourg doivent se saisir d’urgence de ce dossier, et bâtir sur ce champ de ruines, avec tous les acteurs intéressés, une agriculture qui réponde aux attentes de nos concitoyen-ne-s. Il est temps de créer une agriculture locale et familiale, créatrice d’emplois et de dynamisme rural et respectueuse des ressources naturelles.

Je m’associe pleinement à cette analyse et à ces demandes.

 

Tags:

J’ai souhaité réagir à l’accrochage récent entre MM Noguès et Derrien sur l’utilisation de la notion de « majorité présidentielle ».

Il est bien évident qu’il y a quatre candidat/es, M. Derrien, M. Noguès, M. Perron et moi-même, qui sont prêts à oeuvrer dans le sens globalement indiqué par François Hollande et son premier ministre.

Chacun/e propose néanmoins des priorités et, parfois, des approches différentes. C’est normal. Cela permettra aux électrices et électeurs d’exprimer leurs préférences.

Parlons donc de ces approches et de ces priorités, mais évitons les bisbilles vaines. Et gardons en tête que nous pouvons, ensemble, mettre un terme à la longue domination de la droite dans la circonscription et au parlement. Ce serait moche de rater l’occasion.

Communiqué presse du 29/05/2012
Claire Duval

Tags:

J’ai répondu au questionnaire de l’Agence Bretagne Presse ce 28 mai.

Questionnaire législatives ABP :

1/ Etes vous favorable ou défavorable à la réunification de la Bretagne ?

J’y suis favorable.

2/ Etes vous favorable à la signature de la Charte européenne des langues minoritaires et à la reconnaissance du bilinguisme breton/français ?

Je suis favorable au soutien aux langues et cultures du monde, bien commun de l’humanité, de diverses manières et notamment par la pratique du bilinguisme, et donc je suis favorable à la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

3/ Si vous êtes élu, accepteriez-vous d’abandonner vos autres mandats ?

Je n’ai pas d’autre mandat. Si j’en avais, je les abandonnerais, étant favorable au mandat unique.

4/ Etes vous prêt à former avec vos collègues députés bretons un collectif trans-partis pour défendre les intérêts de la Bretagne ?

Cela dépendra du résultat des élections. Il y a des partis, et des individus, avec lesquels je refuserai une action permanente au sein d’un collectif.

5/ Actuellement, 62.5% de l’énergie bretonne provient des centrales nucléaires françaises. Etes-vous favorable au développement de l’autosuffisance énergétique bretonne et que proposez-vous pour y arriver ?

L’urgence, pour la planète, est d’en finir avec l’utilisation des énergies fossiles et fissile (nucléaire). Pour cela il faut développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique (notamment en agissant sur le logement, neuf et ancien). Nous pensons en effet que ces politiques devraient être conduites en région (et même, pour certaines, en « pays » – au sens loi Voynet).

6/ Aujourd’hui, la construction navale bretonne est en péril. Soutiendrez-vous son redressement et que ferez-vous pour améliorer la situation de l’emploi en Bretagne ?

L’industrie navale (y compris celle de déconstruction) doit être une industrie de qualité. La Bretagne a les traditions et le savoir-faire pour cela, ils doivent être défendus et valorisés. Concernant l’emploi en général en Bretagne, nous pensons qu’une action vigoureuse en matière de logement, le développement des pôles d’assistance aux personnes, l’investissement dans les renouvelables et la transformation de l’agriculture – tout ce que nous appelons la « transition écologiste » donc – auront un impact positif majeur sur la situation de l’emploi.

7/ Etes vous pour ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ?

Contre, bien sûr. Parce que le développement du trafic aérien, la disparition d’espaces naturels et le développement d’un mega-pôle Rennes – Nantes seraient autant d’erreurs pour la Bretagne.

Tags:

Un article du Figaro en date du 25/05/12, explique que «les OGM ont perdu la guerre contre les mauvaises herbes».

Souvent les manipulations génétiques sur les plantes ont pour objectif de les rendre résistantes aux herbicides, de manière à les faire survivre quand tout le reste dépérira suite aux aspersions de glyphosate (30 millions de tonnes dans les champs de maïs maïs l’an dernier).

Ça eut marché, mais ça marche plus !

Ça marche tant que les « mauvaises » herbes ne s’adaptent pas aux herbicides. Mais bien sûr, c’est le principe de l’évolution, elles s’adaptent. Selon le Figaro entre quelques dizaines et quelques centaines d’espèces de plantes (suivant les critères utilisés) sont désormais jugées résistantes aux herbicides. Et le journal cite comme exemple l’état de l’Alabama où  «l’amarante de Palmer, une grande plante buissonnante qui pousse très vite et produit des millions de graines minuscules, infeste 80 % des champs de coton OGM et 61 % des champs de soja OGM. Le préjudice pour les agriculteurs est estimé en tout à 82 millions de dollars.»

À partir d’un tel constat on a deux voies :

  • soit ont dit qu’il faut abandonner cette pratique (modifier génétiquement des plantes pour leur faire supporter des herbicides et des pesticides) et revenir à des techniques qui demandent plus de savoir-faire et plus de main d’oeuvre.
  • soit on s’enfonce dans la spirale de la dépendance en acceptant que les firmes effectuent de nouvelles manipulations pour ajouter de nouveaux gènes de résistance, encore et encore, au fur et à mesure que la nature s’adaptera.

Bien entendu les écologistes vous proposent de suivre le premier chemin, celui qui redonne de la fierté et des emplois.

C’est le sens de notre refus des OGM (pas les recherches génétiques, en laboratoire, qui sont utiles par exemple en médecine, mais les utilisations en champs, particulièrement celles qui visent surtout à y épandre toujours plus de poison).

Tags:

Pour ces élections législatives, moins de 30 % des candidats investis par l’UMP sont des candidates ! Même pas une sur trois !

Comment peut-on justifier une chose pareille au 21ème siècle ?

C’est d’autant plus lamentable quand on sait que, pour la plupart, les malheureuses 30 % sont sur des circonscriptions difficilement gagnables. Autant dire que ce n’est pas l’UMP qui va faire progresser la proportion de femmes à l’Assemblée Nationale, qui est actuellement, toutes formations confondues, de 18,5%.

«Chacun doit comprendre que dans la période qui est la nôtre, il nous faut absolument avoir le maximum de députés et que cela passe par le poids, l’ancrage local de beaucoup d’entre nous» a expliqué Jean-François Copé, dirigeant de l’UMP, en guise de justification.

Élisons toujours les mêmes hommes, encore et encore, voilà le leitmotiv, dirait-on.

Mais ce n’est pas ainsi que l’on réconciliera les citoyen/nes avec la politique, au sens noble, celle qui permet à toutes et tous de participer à la réflexion et d’imaginer les solutions qui vont nous permettre, ensemble, de vivre mieux ici et maintenant, sans hypothéquer l’avenir de nos enfants.

Tags: ,

 

Mise à jour du 21/05/12 : les menaces de rétorsion ayant été levées, le rassemblement de demain est annulé.

S’étonner, s’indigner, résister, alerter devraient être des droits intangibles en démocratie. Ils ne devraient connaître aucune limitation tant qu’ils sont exercés de manière non violente.

Malheureusement les mauvaises habitudes consistant à faire pression de manière indue, y compris en jouant sur le devenir professionnel, sur des gens parce qu’ils refusent de cautionner des dispositifs contestables ou parce qu’ils expriment des positions syndicales, politiques ou tout simplement humanistes, ces mauvaises habitudes persistent.

Je participerai au rassemblement prévu à Saint-Aignan le mardi 22 mai, à l’appel de plusieurs syndicats (voir l’appel ci-dessous) pour la défense des droits des personnels, des libertés individuelles et de la liberté d’expression.

Tags:

Il fallait mettre un terme au long règne de la droite, voilà qui est fait. C’est bien.

Si plaisante que soit la victoire de François Hollande, il faut bien reconnaître qu’elle n’est pas très large. C’est probablement dû au fait que, dans la situation complexe que nous vivons, il n’est pas évident de savoir quel chemin prendre. Mais une majorité de français/es a dit avec qui elle ne voulait plus cheminer et c’est déjà important.

Maintenant vient le temps de dessiner une politique. François Hollande a donc désormais cette charge. C’est, à l’évidence, un homme d’expérience mais pas un agité ou un mégalomane. On a tout lieu de penser qu’il saura entendre ce que ses concitoyens exprimeront, s’ils le font clairement.

Les élections législatives de 10 et 17 juin seront une première occasion de le faire. Nous vous proposerons de le faire, partout en France, en votant Europe Écologie Les Verts.

En envoyant à l’Assemblée un nombre important d’écologistes, suffisamment important pour qu’elles et ils puissent composer un groupe propre,

  • vous exprimerez votre désir de mettre en chantier les transitions (en matière de logements et d’énergies notamment) qui créeront en quelques mois les centaines de milliers d’emplois dont nous avons besoin pour en finir avec la précarité de masse.
  • vous direz aussi votre volonté que soient engagées des transformations profondes (mais à terme un peu plus long) dans la manière de se nourrir, dans l’éducation et la formation, en matière d’égalité hommes – femmes et dans la manière de vivre et décider ensemble.

Ces questions prioritaires sont le coeur du projet des écologistes. En soutenant ce projet par votre vote, en juin prochain, vous pouvez les inscrire en bonne place sur l’agenda de notre nouveau président.

Tags: , ,

Bienvenue sur le site de campagne de Claire Duval, candidate EELV pour la 6ème circonscription du Morbihan.

Bonne visite, et n’hésitez pas à nous contacter si vous le souhaitez.

O heuliañ roud an ekologiezh

Difficile de décider où aller pour fêter ce 1er mai 2012. Mon syndicat organisait un rassemblement à Lorient. Une autre manifestation avait lieu à Hennebont, plus grosse ville de la circonscription.

À l’invitation d’ami/es du centre Bretagne, j’ai opté pour le rassemblement de Cléguerec et je ne le regrette pas (petit aperçu vidéo).

C’était bien le 1er mai de l’espoir à Cléguerec.

  • Espoir, plusieurs fois exprimé par les intervenants d’en finir bientôt avec la trop longue période « Sarkozy »
  • Espoir d’obtenir la réouverture de la poste le lundi (réouverture qui doit intervenir début septembre)
  • Espoir que cette victoire montre que la résistance est possible et paye

C’est le message que les membres du collectif ont adressé, qui en citant Stéphane Hessel, qui en empruntant les vers de Jean Ferrat …

Le cortège s’est ensuite formé pour se porter jusqu’à la poste et le rassemblement s’est terminé de manière conviviale en un foisonnement d’échanges autour d’un verre.

Un 1er mai de lutte et d’espoir ! Un « vrai » 1er mai ;-)

Tags:

1er mai – « Grand rassemblement républicain du 2nd tour » à Inzinzac … (*)

Dans la sorte de compétition qui existe en politique, on en vient souvent à s’attaquer le plus vivement aux « concurrents » les plus proches.

Aussi est-il important, très important, de rappeler parfois, ce qui nous fait proches et nous permet d’agir ensemble.

Le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts ont fait cette démarche cette année. Il en est résulté un projet commun qui s’intitule « Ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble.  »

Ce texte est riche de bien des points d’accord :

  • la volonté de reprendre la main, à l’échelle européenne, sur le système bancaire et d’impulser des politiques communes ambitieuses de conversion.
  • une véritable aide au développement et une réforme complète de la politique vis à vis des étrangers en France
  • de nombreuses mesures en matière d’emploi
  • une fiscalité plus progressive, plus juste, qui dissuade pollution et gaspillage
  • la priorité à l’éducation
  • l’affirmation que « un toit est un droit » et la définition d’un plan logement en conséquence
  • la tarification progressive de l’eau, du gaz et de l’électricité, différenciée selon les usages
  • la lutte contre les discriminations
  • le développement de la proportionnelle dans les scrutins, une plus forte limitation des cumuls et la garantie de la parité

… tout cela est présent dans cet accord.

C’est grâce à des accords comme ceux-ci que la gauche gagne des élections, remporte des victoires… Ainsi dans le Morbihan, surmontant les blessures des régionales, nous avons travaillé ensemble pour les sénatoriales, réalisant le grand chelem à la surprise générale. Nous avons aussi travaillé et discuté ensemble pour que les législatives à venir soient également un temps fort pour la gauche et cela a abouti à une candidature commune dans la circonscription de Ploërmel que nous pouvons battre à la droite.

Rappeler les convergences est important, donc. Identifier les divergences l’est aussi. On sait que le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes pose problème entre nous, par exemple. On sait aussi que nous n’avons pas la même vision quant à la manière de changer le modèle énergétique. Et nous ne mettons pas le curseur au même endroit sur les questions de croissance, ni sur les questions de temps de travail ou encore d’agriculture.

Mais si ces débats sont posés dans la transparence et dans le respect mutuel, avec le souci partagé qu’ils soient perçus et investis par les citoyens, ces divergences peuvent être surmontées et des consensus trouvés. Et nous pourrons, ainsi, réussir ensemble le changement !

Ce sera l’enjeu des législatives et des mois qui suivront. Mais il y a un préalable qui nous réunit aujourd’hui : il faut mettre un terme au pouvoir de malfaisance de la droite qui n’en finit pas de détricoter le lien social et de dériver vers l’extrême, il faut, pour commencer, que Sarkozy dégage ! Pour cela, et aussi pour ce qui nous fait proches, avec vous, nous appelons résolument à voter le 6 mai « François Hollande » !

(*) J’ai rédigé ce texte dans l’hypothèse d’une invitation à intervenir au « Grand rassemblement républicain du 2nd tour » qui se tient ce 1er mai à Inzinzac. Je n’ai pas été invitée. Je vous le livre ici quand même.

La FDSEA est intervenue cette semaine pour s’opposer aux orientations du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) pour atteindre un bon état écologique de l’eau dans la vallée du Scorff., «comme l’objectif de 20 % des terres en agriculture bio, 20 % de surfaces à faible niveau d’intrant et 10 % de zones humides », au motif que de telles orientations amèneraient des disparitions d’exploitation.

C’est une habitude, de la part des responsables syndicaux de la FNSEA, d’accuser les défenseurs de l’environnement de sacrifier l’emploi. Mais c’est une mauvaise habitude, parce que c’est totalement faux.

Entre 1955 et 2007 la chute du nombre d’exploitations agricoles a été considérable en Bretagne.

Nombre d’exploitations agricoles en Bretagne administrative (1)

En Morbihan plus précisément, la chute a été encore plus nette :

Évolution du nombre d’exploitations en Morbihan (2)

Dans l’un et l’autre cas, on ne peut pas dire que les écologistes ont été au pouvoir, quand même !

Cette destruction massive d’emplois, c’est bien le résultat de la politique menée par les majorités de droite avec le plein accord du syndicat agricole dominant.

  • Une politique fondée sur le « démembrement », l’utilisation massive d’intrants et de pesticides, et l’endettement qui va avec, qui a ruiné des milliers de paysans .
  • Une politique « compétitive », visant à fournir en France et à l’étranger des produits de piètre qualité, qui met aujourd’hui en danger les entreprises de l’agro-alimentaire.

De tout cela, nous refusons d’être tenus responsables, car c’est bien cela que nous avons toujours combattu. Nos propositions d’une agriculture respectueuse de l’environnement, qui ne soit pas pieds et poings liés aux produits des grandes entreprises comme Monsanto, qui produise des aliments de qualité et les distribue essentiellement dans des circuits courts, nos propositions donc sont porteuses d’emplois.

Bien sûr, il faudra penser et organiser la transition pour que les salarié/es de l’agro-industrie ne soient pas les victimes de cette conversion. Mais, quand une évolution mérite d’être menée pour de multiples et bonnes raisons (revalorisation du métier, santé, biodiversité …), mieux vaut l’anticiper et la maîtriser, plutôt que d’en faire subir les turbulences à celles et ceux dont la vie est déjà difficile et précaire.

(1) source : Agreste - Draf Bretagne "Tableau de l'agriculture bretonne 2008
(2) source : Cébron & al., 2006 et Direction Régionale de l'Agriculture et de le Forêt, 2008

Tags:

Olivier m’a envoyé un article, que je publie bien volontiers, dans lequel il fait le point sur la question de l’évolution de la disponibilité de la ressource énergétique. C’est un complément utile à l’article que j’ai publié mi-avril sur la hausse des carburants.

Bonne lecture.
Claire

« L’énergie est notre avenir, économisons-la ». Nous entendons ce refrain sans l’écouter.

Les combustibles fossiles (pétrole 35% , charbon 29% , gaz 24% http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales) sont les premières énergies consommées dans le monde. Dans ces énergies fossiles, le pétrole représente la part la plus importante à tel point que le prix du baril devient le prix de référence pour toutes les autres énergie

Tags: ,

Communiqué presse du 23 avril 2012

Bien évidemment, nous voterons et nous appelons à voter « François Hollande », le 6 mai, contre le candidat de la droite, du chômage, des lobbys et du mépris.
Et, pour réussir le changement, nous appelons aussi toutes celles et ceux pour qui l’écologie doit compter dans la politique des années qui viennent, à participer à la campagne en vue des élections législatives des 10 et 17 juin pour que le changement soit bien celui des avancées sociales et des transitions écologiques, porteuses d’emplois, de solidarité et de pérennité.
« Changer maintenant : quoi et comment ? » réunion publique de lancement de campagne, jeudi 26 avril, 20h30, à Hennebont (maison de quartier de Saint Gilles – rue des Rouges-Gorges).

Tags:

D’après la presse de ce jeudi, on apprend que la poste de Cléguerec devrait rouvrir le lundi à partir de septembre prochain.

Nous avions évoqué cette question en janvier dernier dans l’article « Services publics en Centre Bretagne« .

C’est donc une bonne nouvelle qui montre que la large mobilisation au sujet des horaires d’ouverture a porté. Il faudra bien sûr rester vigilants et continuer la réflexion générale sur la question de l’aménagement du territoire et des mesures propres à retrouver les équilibres indispensables.

Solidaire et durable. Alors que nous travaillons à la rédaction de notre « profession de foi » ces mots arrivent sans cesse sous la plume. Faut-il les employer alors qu’ils ont été galvaudés et parfois utilisés par ceux-là même qui agissent à l’opposé ?

À bien y réfléchir pourtant, ils disent l’essentiel.

Solidaire

C’est bien là, à mon sens, le coeur même de la politique, c’est à dire de l’organisation du fonctionnement de la société.

- Solidaire, le financement des pensions de retraite des actifs d’hier par les actifs d’aujourd’hui. Et solidaire, la participation des retraité/es à la vie associative, à la vie des quartiers et des écoles.

- Solidaire, le logement social dans un urbanisme bien pensé et la prise en charge collective des situations de handicap et de dépendance

- Solidaire, l’effort de chacun pour réduire son volume de déchets et l’utilisation de pesticides et autres polluants pour que le budget commun serve plus utilement.

- Solidaire, la réduction du temps de travail, pour du travail pour tous et solidaire la parité des salaires, des congés parentaux et du partage des tâches domestiques.

- Solidaire, la tarification progressive pour l’eau et l’électricité à mettre en place pour garantir à tous le minimum.

- Solidaire, l’utilisation des transports collectifs et l’organisation du covoiturage pour réduire notre pression sur le climat.

- Solidaire, la participation aux coopératives qui mutualisent, qui rapprochent producteurs et consommateurs, qui tissent du lien au quotidien.

Sur tous ces sujets on peut certes, au contraire, renvoyer chacun/e à ses propres moyens et choix. Mais pour moi, c’est bien la solidarité qui doit primer sur l’individualisme.

Durable

C’est là aussi un guide intéressant, mais plus comme critère de lecture et de choix que comme principe.

Bien souvent la question « est-ce bon sur la durée ? » éclairera puissamment le sujet et aidera à choisir. Les produits phytosanitaires qui provoquent l’appauvrissement des sols ? Le stockage pour des millénaires de déchets radio-actifs ? Les circuits courts ? La taxation des productions polluantes ? Le déséquilibre nord-sud ? Le grignotage des espaces naturels et agricoles ? Le développement du ferroutage ? L’accélération des rythmes de vie et du stress de productivité ? L’investissement dans l’isolation performante de l’habitat ?

Pour toutes ces questions et bien d’autres, se demander si c’est bon pour les générations à venir est clairement pertinent.

Bien sûr ce n’est pas une baguette magique. Il est des questions complexes : le bénévolat est utile à la solidarité, mais est-il forcément pérenne ?, par exemple. Et ce devrait être l’honneur de la politique de penser ces articulations délicates.

Il n’empêche, dire qu’on veut oeuvrer à un monde solidaire et durable, si l’on ne se paie pas de mots, c’est, pour moi, une vraie boussole qui donne de vrais repères.

Tags:

La parité (50 % hommes – 50 % femmes) est loin, bien loin d’être une réalité en politique aujourd’hui :

  • - 13,8 % de femmes maires .
  • - 13,9 % de femmes dans les conseils généraux (départements)
  • - 18,5 % de femmes à l’Assemblée Nationale
  • - 22,1 % de femmes au Sénat
  • - 33,3 % de femmes au Parlement Européen
  • - 48 % de femmes dans les Conseils Régionaux (grâce au mode de scrutin en vigueur … qui, hélas, devrait être abandonné si la réforme des collectivités territoriales concoctée par la majorité actuelle est mise en oeuvre)

Voilà les chiffres que rappelle le site « Les nouvelles / news » dans un article consacré à la proportion hommes – femmes dans les parrainages pour la présidentielle. Un article où l’on notera que, sans surprise, la candidate d’EELV, Éva Joly, arrive largement en tête, avec 31% de parrainages provenant d’élues ! Compte tenu du déséquilibre général, c’est un résultat remarquable.

Et lire ça le jour de l’élection d’Aung San Suu Kyi, ça remet un peu de baume au coeur. ;-)

Tags: ,

J’ai bien des points de divergence avec les divers candidats de droite (ou du centre qui appelleront à voter à droite au second tour ;-), sur des tas de questions essentielles comme l’éducation, l’agriculture, l’énergie, l’emploi, la construction européenne, l’aménagement du territoire …

Et ça ne s’arrange pas avec la dernière candidature en date ;-) M. Le Nay vient en effet de faire part de sa décision : il se porte candidat à sa propre succession.

Ce serait pour un deuxième mandat, on serait dans l’ordre des choses. Ce serait pour un troisième mandat, on pourrait plaider la force de l’habitude. Mais là il s’agit de briguer un quatrième mandat ! Lisez la suite »

Tags:

(Voir la version bretonne)

Dans la nature comme dans nos sociétés, la diversité est une richesse

Le 31 mars prochain, en Bretagne et dans d’autres régions, des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens défileront pour défendre les langues et cultures régionales.

Les langues et cultures de Bretagne constituent un élément fondamental de l’identité plurielle et de la personnalité si singulière de notre région ; elles contribuent au renforcement du lien social et à l’ouverture au monde. Elles sont un patrimoine unique que nous devons préserver, promouvoir et développer. Souvent caricaturées, dénigrées, parfois combattues avec force, au mieux négligées par la plupart des mouvements politiques, nos langues sont en danger de disparition. Plus que jamais cette élection présidentielle doit être l’occasion de placer la question de leur reconnaissance officielle au cœur des débats. Cette reconnaissance passe notamment par la ratification par la France de la Charte européenne des langues minoritaires et par l’adoption d’une loi cadre définissant leurs statuts. Au regard des propos tenus par certains candidats à l’élection présidentielle, ce combat semble loin d’être gagné d’avance.

Nicolas Sarkozy, dans son discours de Marseille du 19 Février, fustige la charte européenne des langues minoritaires affirmant qu’il n’est pas concevable de la signer si « on aime la France« . De l’autre coté de l’échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon tente de rivaliser en stigmatisant les mouvements culturels et linguistiques, n’y voyant que communautarisme et confondant égalité avec uniformité. Quant à François Hollande, s’il affirme vouloir ratifier la charte européenne des langues minoritaires, il reste frileux quant à l’adoption d’une loi cadre et à la mise en œuvre des moyens nécessaires pour développer les langues régionales.

Nous croyons pour notre part que la force de notre pays, c’est son ouverture sur le monde ; une France qui s’appuie sur la diversité de ses cultures, des banlieues parisiennes au centre Bretagne, pour préparer son avenir. Quand certains rêvent d’une France homogène, repliée sur elle-même, nous affirmons que c’est précisément notre diversité culturelle qui nous permet de nous adapter aux mutations du monde. Alors oui, il est temps que la France regarde enfin la diversité de ses langues et de ses cultures comme un formidable atout.

Oui, il est temps qu’en tous lieux de Bretagne, il soit désormais possible à toute personne qui le souhaite d’accéder à la connaissance des langues et cultures de Bretagne. Cela passe immanquablement par la reconnaissance officielle des langues de Bretagne et le développement d’une politique d’offre généralisée des enseignements en langues bretonne et gallèse.

Yannik Bigouin, conseiller régional de Bretagne

Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne

Olwen Denes, coordinateur du mouvement des Jeunes Ecologistes

Tags: ,

Liested a dalv pinvidegezh ! Ken en natur ken en hor c’hevredigezhioù !

D’an 31 a viz Meurzh da zont, e tibuno e Breizh hag e meur a rannvro all, dekmiliadoù a geotedadezed ha keotediz evit difenn yezhoù ha sevenadurioù o rannvro. Sichenn diazez indentelezh ha personelezh Breizh eo hor yezhoù hag hor sevenadur. A-drugarez dezho e chom ken don ha stard al liammoù etre an dud du-mañ hag an darempredoù daved ar bed a-bezh. Ur glad dibar an hini eo, a rankomp dec’hel, brudañ ha kas war-raok.

Ouzhpenn ar wech, eo bet dismeganset, goapaet hor yezhoù, stourmet outo garv pe d’ar gwellañ asantet evel c’hwervizon er c’heulz gant kement strolladoù politikel’zo. Hiziv an deiz emañ hor yezhoù en arvar bras! Erru eo ar poent ma rankomp, da vare votadeg ar prezidant da zont, lakaat war-wel hag ober anv eus hor yezhoù, a-benn reiñ dezho ur gwir statud ! Anavezout anezho, a zo ken aes ha tra, dav eo da Vro-C’hall gwiriekaat Karta Yezhoù europeat ar yezhoù minorelezet – ma mui na maez – ha lakaat da votiñ er Breujoù gall ul lezenn-stur evit termeniñ o statud. Siwazh deomp, diouzh klevet meur a zanvez prezidant o kabaliñ e vo tenn an abadenn !

Nikolas Sarkozy, en e brezegenn e Marsilha d’an 19 a viz C’hwevrer en doa lakaet an hu war garta ar yezhoù minorezel oc’h embann na c’hellfec’h ket he sinañ « evit karantez Bro-C’hall ».Er gostezenn all, Jean–Luc Mélenchon, a ya hardizh diouzh e du, o klask plantañ mezh e kement strollad, aozadur sevenadurel pe difenn ar yezh, o tiskouez anezho evel tud gronnet warno o-unan nemetken, o veskañ ingalded hag untonded ! Ha, Fançois Hollande, a venn gwiriekaat ar garta, a zo izel e lien gantañ evit lakaat da votiñ ur gwir lezenn-stur da gadarnaat da vat ar pezh zo ret evit diorren hor yezhoù.

Krediñ a reomp, ma vo kreñv Bro-C’hall e rank bezañ digor war ar bed, o tapout nerzh diwar liested he sevenadurioù, eus bannleoù Pariz betek kreiz-Breizh da skeiñ war-du he dazont. Pa vez lod o c’hoantaat d’ur Frans undoare, balc’het warni hec’h–unan, ec’h embannomp ez eo hol liesseurted sevenadurel a zigor deomp dorioù ar bed. Setu, ez eo erru poent da Vro-C’hall, sellet ouzh an traoù evel m’emaint ! Pinvidigezh eo liested ar yezhoù ha sevenadurioù he ziriad !

Poent eta, ma vo roet e Breizh o flas d’hor yezhoù, ha d’an nen a fell dezhañ, gallout o zeskiñ. Evit ma vo gwir kement-se n’eus ken un doare ; kaout ur statud ofisiel da yezhoù Breizh, evit gallout kinnig d’an holl, a fello dezho kaout – un deskadurezh en hor yezhoù.(gallaoueg pe brezhoneg).

(Voir la version en français)

Tags: ,

Dans sa livraison du 29/02/2012, le Canard Enchaîné détaille, preuves à l’appui, comment l’entreprise Ikéa a utilisé des informations puisées dans différents fichiers, notamment le Stic (Système de Traitement des Infractions Constatées), contre des clients râleurs et des syndicalistes gênants.

Le Stic répertorie plus de 30 millions de français (un sur deux !) parce qu’y sont inscrites des données concernant des personnes liées à des délits (comme auteurs possibles … ou comme victimes ou témoins) ou à des tas d’incidents ayant fait l’objet d’un signalement.

Ce fichier est accessible à un nombre impressionnant de policiers (une simple délégation leur permettant d’y accéder) et il n’est pas étonnant que quelques uns aient prêté une oreille attentive aux demandes (tarifées) d’Ikéa.

Le problème dépasse d’ailleurs malheureusement cette seule entreprise, si l’on en croit Philippe Pichon, commandant de police qui a été révoqué pour avoir dénoncé la nature et l’utilisation du Stic (source) et selon lequel la pratique de communication abusives de données issues de ce fichier est courante, même si, généralement, c’est plus comme services entre amis que contre pot de vin.

La CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) s’était d’ailleurs inquiétée, il y a maintenant trois ans, au sujet du Stic qualifié par son président alors de «fichier dangereux» (source).

Voilà ce qui semble bien confirmer ce que je disais à propos de la loi sur la « protection d’identité » : il faut vraiment prendre le temps et les moyens d’une vaste réflexion en profondeur, sur ces questions, faute de quoi les dérapages liberticides sont certains. Mais pour cela il faut des député/es qui aient le souci de la défense des libertés ! ;-)

Tags: , ,

La question du MES (Mécanisme Européen de Stabilité 1) illustre une difficulté dans laquelle nous sommes assez souvent placés, que ce soit au niveau international, national ou local : une proposition comportant un caractère positif, empoisonné par des dispositions inacceptables et définie par des gens en qui on a appris à ne pas avoir confiance.

Le MES doit permettre (juridiquement et financièrement) d’intervenir en soutien à un pays de l’Union Européenne confronté à des difficultés, cas de la Grèce en ce moment. Et nous croyons effectivement que l’UE doit, entre autres, être un lieu de solidarité qui fasse barrage aux attaques spéculatives.

Mais ce traité porte la marque de ses concepteurs – essentiellement Mme Merkel et M. Sarkozy – en renforçant un fonctionnement de l’Europe inter-gouvernemental plutôt que communautaire, en écartant les solutions de solidarité de type eurobonds et en subordonnant les soutiens à des mesures d’austérité brutales aussi injustes qu’inefficaces (voir les explications de François de Rugy).

En gros le MES c’est : des aides financières sous condition d’austérité (règle d’or).

Se pose alors la question d’estimer si le verre est à moitié vide ou à moitié plein. Daniel Cohn Bendit le voit à moitié plein, car il sait qu’avec Mme Merkel et M. Sarkozy on aurait très bien pu avoir la règle d’or … et rien d’autre. On peut lui opposer que la droite, majoritaire, votant pour le traité, nous pouvons nous concentrer sur la dénonciation de ses insuffisances et de ses défauts.

À dire vrai, et quelque soit le positionnement tactique qu’on choisisse aujourd’hui, l’important est bien d’être d’accord sur ce qu’il faudrait faire en Europe : plus de régulation financière et d’intégration budgétaire via des ressources propres co-décidées par le Parlement Européen (taxe sur les transactions financières, une taxe carbone), dans un budget qui serait complété par l’émission d’euro-obligations dédiées au financement de projets d’intérêt général. Plus d’Europe, et mieux.

C’est l’avancée vers «Une Europe engagée sur la voie de la transformation écologique et sociale», comme l’explique EELV en pages 165 et suivantes de l’excellent petit livre vert «Vivre mieux, vers une société écologique» (éditions Les Petits Matins – 3 €), disponible aussi en téléchargement sur http://eelv.fr/le-projet/ (c’était ma minute réclame ;-).

Tags: ,

Hier soir à Lorient, Anne-Marie Boudou, Janick Morceau et René Louail, trois des sept élu/es EELV au Conseil Régional de Bretagne, sont venu/es rendre compte de leur action au cours de bientôt deux ans de mandat.

Ils ont d’abord expliqué la structuration générale du Conseil Régional (CR) et les articulations, parfois les frictions, entre les différentes instances (vices-présidences, commissions) et les 16 services, ainsi que l’intérêt du CESER (Conseil économique, social et environnemental régional) et du Kuzul Sevenadurel (Conseil Culturel de Bretagne).

Ils ont indiqué quelles ont été leurs interventions concernant les programmes mis en oeuvre dans le cadre des 12 « missions » définies par le CR.

Leur action générale se définit comme une opposition constructive. On se rappelle que, contrairement à ce qui se passé dans la plupart des régions, Monsieur Jean-Yves Le Drian (qui menait la liste PS) avait refusé de conclure un accord de fusion des programmes et des listes en vue du second tour des régionales. EELV (associée à l’UDB) avait donc maintenu sa liste et obtenu 17% des voix.

Cette opposition constructive, qui est mise en oeuvre dans chacun des dossiers, est aussi la règle de conduite d’ensemble. C’est ainsi, nous ont expliqué les trois élu/es, que lors de l’élaboration de la « Nouvelle Alliance » (définition de la politique régionale dans le domaine agricole), ils ont opéré un gros travail de proposition en déposant plus d’une trentaine d’amendements forts. Deux tiers de ces propositions ayant été intégrées au projet, les élu/es EELV ont voté en faveur de cette « Nouvelle Alliance », en juin 2011.

Malheureusement, acte 2, le projet de budget 2012 qui vient d’être présenté est loin de mettre réellement en oeuvre les bonnes intentions annoncées un an plus tôt, qui pouvaient constituer une première étape dans le bon sens. Malgré, à nouveau, un travail d’amendements important, ce projet de budget a provoqué, au total, plus d’inquiétude que d’adhésion de la part des élu/es EELV qui ont donc refusé de voter favorablement.

De manière générale, les élu/es présent/es se sont inquiété/es de ce qui semble être une tendance lourde de la majorité régionale à se contenter d’accompagner des projets (locaux, industriels, agricoles …) plutôt que de définir et de mettre en oeuvre de véritables orientations d’aménagement du territoire. Ils entendent porter leurs efforts pour tenter d’inverser cette tendance. Leur faible nombre risque de rendre la tâche ardue, mais, visiblement, ils/elles ne manquent pas de conviction et d’enthousiasme.

Nous avons terminé la rencontre en évoquant la question de l’UDB. Alors que nous sommes le plus souvent en accord sur les différents dossiers, il semble que nos positionnements politiques en région ne soient plus aussi parallèles qu’il fut un temps. Il faudra probablement, dans les mois qui viennent, reprendre la définition de ce que peut être notre cheminement commun.

Merci à Anne-Marie, Janick et René de s’être prêtés à cet exercice. C’est bien évidemment un exercice normal de la part d’élu/es de rendre compte, régulièrement, de leur activité, des difficultés qu’ils rencontrent, des avancées réalisées. Enfin, c’est évident pour les élu/es EELV, en tout cas …

 

Tags: , , ,

Paul François, agriculteur charentais, a été victime d’une intoxication au Lasso, pesticide du géant de la chimie Monsanto, en avril  2004 alors qu’il nettoyait une cuve après épandage de désherbant.

En 2008, les séquelles de son accident ont été considérées comme une maladie professionnelle par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Charente. Cela a été confirmé par la cour d’appel de Bordeaux en janvier 2010.

Mais, en son nom et en celui de ceux qui ne sont plus, Paul François a décidé d’aller plus loin en mettant en cause la responsabilité de Monsanto. L’affaire a été plaidée en décembre dernier et le verdict est tombé aujourd’hui : « Monsanto est responsable du préjudice de Paul François suite à l’inhalation du produit Lasso », peut-on lire dans le jugement du tribunal de grande instance de Lyon.

Paul François sait qu’il ne s’agit que d’une étape et que bien d’autres suivront. Mais il veut poursuivre ce combat, parce que « Des paysans sont en train de crever dans leur coin. » explique-t-il. « Ils meurent, et en plus on les accuse, s’indigne-t-il. On les stigmatise, mais les firmes agrochimiques, elles, continuent d’engranger des bénéfices ! » (Le Monde du 12/12/11).

D’un point de vue global, il sera certainement difficile d’établir la part de responsabilité des politiques, des industriels, des agriculteurs, des consommateurs dans les dégâts du productivisme agricole. Mais il est, en tout cas, important que ces dégâts soient pris en compte à leur juste valeur. Pour réparer, quand c’est possible, mais aussi pour penser, pour l’avenir, un meilleur modèle agricole.

Tags: ,

J’ai beaucoup aimé la chronique que François Morel a livrée ce matin sur France-Inter :

Tags: ,

Invitée par Rue 89, comme l’ensemble des candidat/es à l’élection présidentielle, à donner son point de vue sur les questions d’alimentation, Éva Joly a développé une excellente synthèse de la vision que nous, écologistes, avons de ce problème crucial. Je vous invite à en retrouver l’intégralité sur le site de Natalie Gandais.

D’emblée Éva Joly pose le cadre : «le monde subit une grave crise alimentaire, qui se traduit dans les pays pauvres par une hausse des prix des denrées, des émeutes de la faim, des épisodes de famines. Un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les 5 secondes. Du côté des pays riches, la progression des maladies liées à une mauvaise alimentation est alarmante.»

Le premier objectif fixé est la «sécurité alimentaire» pour tous et toutes :

  • en soutenant les pays du Sud dans le développement de leur propre production vivrière (plutôt que celui des agro-carburants ou des protéines végétales OGM).
  • en promouvant chez nous les modèles alimentaires de type « céréales-légumineuses », avec un peu de fruits et légumes frais, et de petits apports en viande ou poisson, pour agrémenter plutôt que comme plats principaux.
  • en développant les initiatives d’auto-production alimentaire, individuelles ou associatives (éducation au jardinage, jardins familiaux, de pied ou de toit d’immeubles, potagers et poulaillers associatifs, etc) et en soutenant les organisations d’aide alimentaire.

Concernant ensuite la lutte contre l’obésité et les maladies liées à l’alimentation industrielle, la candidate écologiste juge nécessaire des normes plus strictes et une meilleure information ainsi qu’un frein à la publicité. Cela doit s’appliquer aussi en matière de restauration hors-domicile.

Après avoir expliqué en quoi l’agriculture conventionnelle «scie la branche sur laquelle est assise», Éva Joly détaille les mesures qui permettraient une conversion, en reprenant notamment l’objectif du Grenelle de 20% de surface consacrée à l’agriculture biologique dans les 5 ans et en insistant sur l’importance du développement des circuits courts.

Vraiment une lecture intéressante que je vous recommande.

Tags: , , , ,

Un communiqué EELV du Centre Bretagne :

La mobilisation portée par la population locale, le comité  local de soutien de la Poste, les élus du canton de Cléguérec et le collectif de défense des services publics en Centre-Bretagne se poursuit. Après une première manifestation réussie le 31 décembre, près de 400 personnes se sont à nouveau mobilisées samedi dernier à Cléguérec contre la décision unilatérale de la Poste de fermer le guichet local toute la journée du lundi. C’est une nouvelle preuve de l’attachement de la population au service public.

Fermetures de la Banque de France et du tribunal à Pontivy, de la gendarmerie à Cléguérec, réductions d’horaires d’ouvertures des bureaux de Poste, menaces sur les écoles en milieu rural : le Centre Bretagne est déshabillé peu à peu. Visiblement, la politique de « modernisation » voulue par l’Etat ressemble de plus en plus à une opération de … déménagement du territoire. Trop, c’est trop ! Le Centre-Bretagne ne veut pas devenir un désert de services publics.

C’est pourquoi, le groupe local EELV Bretagne intérieure appelle la population à se mobiliser une troisième fois ce jeudi 26 novembre à 16h devant la sous-préfecture de Pontivy.

Contacts : Groupe local Europe Ecologie Les Verts Bretagne Intérieure: bretagne-interieure@eelv.fr

Joëlle Chalavoux : 06 18 05 98 49
André Locussol : 06 89 77 43 72
René Louail, conseiller régional EELV : 06 72 84 87 92

Tags: ,

Lors du vote au sénat hier, le groupe écologiste, au complet et unanimement, a voté contre le projet de loi visant à réprimer la contestation des génocides.

Entendons-nous bien : les écologistes ont toujours été présent/es, et le seront toujours, pour dénoncer les génocides, les persécutions et les massacres visant un peuple. Ils l’ont fait pour les Rwandais, pour les Arméniens, pour les Tziganes, pour les Juifs.

Il ne s’agissait bien sûr pas, en votant contre cette loi, de nier quelque génocide que ce soit. Il s’agissait, pour les écologistes, d’affirmer une nouvelle fois l’importance, pour l’exercice réel de la démocratie, que la liberté d’expression soit la plus large possible et de dire que c’est par l’information libre et la qualité du débat citoyen qu’on doit combattre les idées erronées ou simplistes, pas par l’accumulation des interdits et des sanctions !

Tags: ,

Les campagnes uninominales (quand il s’agit d’élire une seule personne) sont redoutablement piégeantes. Et la campagne présidentielle est la pire de toutes.

La personnalisation exagérée dont elles sont l’occasion est encore aggravée par le travers médiatique des « petites phrases » qui déforment ou caricaturent la pensée.

Éva Joly, candidate EELV pour la présidentielle, femme, dont la politique n’a pas été toute la vie, en a particulièrement souffert dans les premiers mois de sa campagne. Refusant de se laisser enfermer dans le rôle de l’environnementaliste de service elle a abordé tous les sujets de l’actualité, ce qui est normal, et s’est vue violemment caricaturée, ce qui l’est moins.

Médiapart publie aujourd’hui un entretien avec Éva Joly qui tranche heureusement et permet enfin de remettre des pendules à l’heure. Les questions des journalistes, Stéphane Alliès et Lénaïg Bredoux, ne sont nullement complaisantes, mais au moins laissent-ils la candidate EELV développer sa pensée. Et c’est bien intéressant !

Celles et ceux qui ne sont pas abonné/es à Médiapart pourront consulter l’entretien (dans une mise en page moins agréable) sur le blog de Jean-Philippe Magnen.