Grands dossiers

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Nous sommes dans une situation compliquée sur les plans social, économique et environnemental. Alors que la population mondiale va augmenter pendant quelques dizaines d’années encore, nous sommes confrontés à la raréfaction des ressources non renouvelables de la planète. Et nous lui avons déjà imposé une charge bien lourde au fil des quarante dernières années.

Nous devons trouver une autre voie que celle d’antan qui n’a fait qu’aggraver les inégalités. Vivre mieux en réduisant les dépenses contraintes, en se déplaçant différemment, en modifiant nos habitudes de consommation … C’est possible ! Réduire la part du budget des ménages consacré au logement, pour pouvoir consacrer plus à une alimentation de qualité. Reprendre la réduction du temps de travail, pour trouver le temps de se déplacer moins vite et de vivre mieux. Construire les solidarités quotidiennes pour échanger des savoir-faire. Remettre du collectif et de l’imagination dans la vie commune … Tout cela est possible !

Mais il faut pour cela que des orientations politiques aillent en ce sens, et pas en sens inverse, qu’elles soient définies ensemble, qu’elles soient évaluées et, par-dessus tout, qu’elles soient équitables.

L’élection de François Hollande rend de telles politiques possibles. Encore faut-il maintenant les mettre en bonne place sur l’agenda du président et de son gouvernement ! Vous pouvez le faire, à l’occasion de ces élections législatives, en portant en nombre à l’Assemblée des députés et des députées écologistes. Avec un groupe parlementaire et avec votre soutien exigeant, nous pourrons peser pour que les questions, les principes et les propositions que nous portons depuis longtemps soient pris en compte et participent à apporter solutions aux problèmes d’aujourd’hui sans compromettre demain.

Claire Duval, candidate EELV
6ème circonscription du Morbihan

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En juin 1992, la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement se déroulait à Rio de Janeiro (Brésil). Vingt ans plus tard, un nouveau sommet appelé Rio+20 réunira du 20 au 22 juin prochains 120 chefs d’État et de gouvernement, dont le nouveau président français François Hollande.

L’objectif, a priori simple, est de constituer une nouvelle feuille de route à l’horizon 2030 pour l’ensemble des pays de la planète face à la crise écologique majeure que nous subissons. Car nos modes de développement continuent de détruire l’ensemble du vivant et hypothèquent d’ores et déjà la possibilité même de survie des générations futures.

À l’approche de ce rendez-vous fondamental pour notre avenir à tous, Europe Écologie Les Verts tient à rappeler ses positions ambitieuses mais nécessaires pour que Rio+20 ne soit pas un sommet international de plus se contentant de vœux pieux.

C’est pourquoi j’ai signé le Pacte Rio+20 d’EELV et les huit engagements qu’il contient :

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Le dépôt de bilan du volailler Doux remet dans l’actualité la question de l’industrie agro-alimentaire, dont, depuis des années, nous dénonçons les risques qu’elle fait courir, à l’environnement, à la santé des consommateurs, à l’emploi des producteurs, aux conditions de travail et de salaire des employé/es.

Aujourd’hui, une prise de conscience émerge. Nous savons que si nous voulons inverser la tendance, un changement de nos habitudes s’impose : cela doit passer par le développement d’une agriculture paysanne ou mieux biologique, la limitation des intermédiaires entre le producteur et le consommateur, l’incitation à « manger local » afin de limiter l’empreinte carbone etc.

Bien sûr la grande distribution reste campée sur sa position, mettant en avant les prix bas des produits qu’elle propose aux consommateurs grâce à l’industrialisation. Peut-être, mais au final la facture est  bien lourde : dégradation, nous l’avons dit, de l’environnement et de la santé, mais  aussi, dans le secteur de l’agriculture, disparition de nombreuses exploitations. En effet, trop souvent, celles-ci ne peuvent résister à la loi imposée d’une part par l’industriel qui oblige par une politique de volume à la concentration, d’autre part par le distributeur qui oblige à vendre la production à un prix inférieur au coût de revient.

Pour  mieux appréhender les contraintes et difficultés des acteurs travaillant dans le  secteur de l’agriculture et de l’alimentation, j’ai échangé avec les agriculteurs du centre Bretagne (voir article ci-dessous «Gourin, quelle agriculture demain ?»). J’ai aussi rencontré Monsieur Claude Villain, directeur de la société Ardo France, spécialisée dans la congélation des produits frais (essentiellement les légumes). Maillon de la  chaîne agro-alimentaire, la société ARDO se situe donc entre le producteur agricole et le distributeur….

Voici compte-rendu de notre conversation. Avec mes remerciements à Monsieur Villain pour le temps consacré et les explications, fort intéressantes, fournies. Bien sûr il ne partage pas la totalité de notre point de vue et réciproquement. Mais il est important que ce type d’échanges ait lieu, me semble-t-il.

Compte-rendu de la rencontre avec M. Villain (ARDO)

 

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Depuis de longues années nous expliquons ce qu’une certaine industrie agro-alimentaire fait courir de risques, par son impact dans les pays du sud, par la charge environnementale qu’elle fait peser en Bretagne, par sa manière d’influer sur les pratiques agricoles et les habitudes alimentaires, par les conditions imposées à ses employé/es.

Alors que ce « modèle » fait faillite aujourd’hui, malgré le milliard d’euros d’aides européennes reçu au cours des 15 dernières années, nous n’avons pourtant pas le coeur à nous réjouir car nous savons l’impact redoutable que cette situation de redressement judiciaire peut avoir sur les employé/es, sur les producteurs – fournisseurs et sur le territoire.

Dans un communiqué, René Louail, conseiller régional Europe Écologie Les Verts, distingue quatre urgences pour limiter la casse d’abord et sortir de l’impasse ensuite :

  • Une expertise financière du groupe DOUX est indispensable. Elle doit être étendue au patrimoine du fondateur de cette entreprise qui devra être utilisé pour payer les pots cassés. Il est impensable que la personne qui s’est enrichie sur le dos des salarié-e-s et des éleveurs puisse continuer à mener un train de vie de « roitelet ».
  • Les éleveurs doivent être considérés comme des créanciers privilégiés et  la loi doit évoluer ds ce sens.
  • Il y a urgence à reconstruire une filière avicole qui réponde aux attentes de nos territoires en développant des produits de qualité à haute valeur ajoutée et les circuits courts.
  • Enfin, les ministres Stéphane Le Foll et Arnaud Montebourg doivent se saisir d’urgence de ce dossier, et bâtir sur ce champ de ruines, avec tous les acteurs intéressés, une agriculture qui réponde aux attentes de nos concitoyen-ne-s. Il est temps de créer une agriculture locale et familiale, créatrice d’emplois et de dynamisme rural et respectueuse des ressources naturelles.

Je m’associe pleinement à cette analyse et à ces demandes.

 

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J’ai répondu au questionnaire de l’Agence Bretagne Presse ce 28 mai.

Questionnaire législatives ABP :

1/ Etes vous favorable ou défavorable à la réunification de la Bretagne ?

J’y suis favorable.

2/ Etes vous favorable à la signature de la Charte européenne des langues minoritaires et à la reconnaissance du bilinguisme breton/français ?

Je suis favorable au soutien aux langues et cultures du monde, bien commun de l’humanité, de diverses manières et notamment par la pratique du bilinguisme, et donc je suis favorable à la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

3/ Si vous êtes élu, accepteriez-vous d’abandonner vos autres mandats ?

Je n’ai pas d’autre mandat. Si j’en avais, je les abandonnerais, étant favorable au mandat unique.

4/ Etes vous prêt à former avec vos collègues députés bretons un collectif trans-partis pour défendre les intérêts de la Bretagne ?

Cela dépendra du résultat des élections. Il y a des partis, et des individus, avec lesquels je refuserai une action permanente au sein d’un collectif.

5/ Actuellement, 62.5% de l’énergie bretonne provient des centrales nucléaires françaises. Etes-vous favorable au développement de l’autosuffisance énergétique bretonne et que proposez-vous pour y arriver ?

L’urgence, pour la planète, est d’en finir avec l’utilisation des énergies fossiles et fissile (nucléaire). Pour cela il faut développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique (notamment en agissant sur le logement, neuf et ancien). Nous pensons en effet que ces politiques devraient être conduites en région (et même, pour certaines, en « pays » – au sens loi Voynet).

6/ Aujourd’hui, la construction navale bretonne est en péril. Soutiendrez-vous son redressement et que ferez-vous pour améliorer la situation de l’emploi en Bretagne ?

L’industrie navale (y compris celle de déconstruction) doit être une industrie de qualité. La Bretagne a les traditions et le savoir-faire pour cela, ils doivent être défendus et valorisés. Concernant l’emploi en général en Bretagne, nous pensons qu’une action vigoureuse en matière de logement, le développement des pôles d’assistance aux personnes, l’investissement dans les renouvelables et la transformation de l’agriculture – tout ce que nous appelons la « transition écologiste » donc – auront un impact positif majeur sur la situation de l’emploi.

7/ Etes vous pour ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ?

Contre, bien sûr. Parce que le développement du trafic aérien, la disparition d’espaces naturels et le développement d’un mega-pôle Rennes – Nantes seraient autant d’erreurs pour la Bretagne.

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Un article du Figaro en date du 25/05/12, explique que «les OGM ont perdu la guerre contre les mauvaises herbes».

Souvent les manipulations génétiques sur les plantes ont pour objectif de les rendre résistantes aux herbicides, de manière à les faire survivre quand tout le reste dépérira suite aux aspersions de glyphosate (30 millions de tonnes dans les champs de maïs maïs l’an dernier).

Ça eut marché, mais ça marche plus !

Ça marche tant que les « mauvaises » herbes ne s’adaptent pas aux herbicides. Mais bien sûr, c’est le principe de l’évolution, elles s’adaptent. Selon le Figaro entre quelques dizaines et quelques centaines d’espèces de plantes (suivant les critères utilisés) sont désormais jugées résistantes aux herbicides. Et le journal cite comme exemple l’état de l’Alabama où  «l’amarante de Palmer, une grande plante buissonnante qui pousse très vite et produit des millions de graines minuscules, infeste 80 % des champs de coton OGM et 61 % des champs de soja OGM. Le préjudice pour les agriculteurs est estimé en tout à 82 millions de dollars.»

À partir d’un tel constat on a deux voies :

  • soit ont dit qu’il faut abandonner cette pratique (modifier génétiquement des plantes pour leur faire supporter des herbicides et des pesticides) et revenir à des techniques qui demandent plus de savoir-faire et plus de main d’oeuvre.
  • soit on s’enfonce dans la spirale de la dépendance en acceptant que les firmes effectuent de nouvelles manipulations pour ajouter de nouveaux gènes de résistance, encore et encore, au fur et à mesure que la nature s’adaptera.

Bien entendu les écologistes vous proposent de suivre le premier chemin, celui qui redonne de la fierté et des emplois.

C’est le sens de notre refus des OGM (pas les recherches génétiques, en laboratoire, qui sont utiles par exemple en médecine, mais les utilisations en champs, particulièrement celles qui visent surtout à y épandre toujours plus de poison).

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Les 10 et le 17 juin prochains, vous allez élire vos députés. Mais un député, c’est quoi ? A quoi ça sert ?

Les député/es sont élus au suffrage universel direct dans un scrutin uninominal à deux tours. C’est-à-dire qu’un premier tour a lieu où se présentent tou/tes les candidat/es qui le souhaitent. Ne sont qualifié/es pour le deuxième tour que les candidat/es ayant obtenu le vote de plus de 12,5% des personnes inscrites sur les listes électorales. Généralement il n’y en a que deux, mais il peut parfois y en avoir trois (on parle alors de « triangulaire »). À l’issue du deuxième tour, le candidat ayant obtenu le plus de suffrages est élu.

Commentaire : c’est un système qui n’est pas satisfaisant. Imaginons que le parti B obtienne 50,50 % au 2ème tour dans chacune des 577 circonscriptions, alors seul le part B sera représenté à l’Assemblée. Tout aussi grave rien ne garantit la moindre parité (et ça ce n’est pas que théorique : actuellement il y a moins de 20% de femmes à l’Assemblée !). C’est pourquoi nous proposons l’adoption d’un système qui garantisse la parité et la représentation proportionnelle (avec prime majoritaire).

Un député a deux fonctions : il fait les lois et il contrôle le travail du gouvernement. S’il est élu sur un territoire, le député est un élu national qui doit avoir une vision d’ensemble des problématiques du pays et être ouvert sur le monde. Il doit réfléchir avec les élus locaux et les citoyens de sa circonscription aux conséquences potentielles des lois qu’il vote, tout en gardant toujours à l’esprit l’intérêt général du pays.

Le travail d’un/e député/e, c’est aussi d’être en contact constant avec la population, les associations, les entreprises… de sa circonscription et les élus locaux pour les écouter, prendre note de leurs questionnements et de leurs inquiétudes, intervenir auprès des administrations ou s’en faire le relais auprès du préfet ou des ministres pour trouver des solutions.

Commentaire : un/e député/e devrait aussi rendre compte de son mandat. Cela veut dire pas seulement signaler ses interventions individuelles auprès des autorités, mais aussi, surtout dirais-je, d’expliquer les dossiers qu’il a eu à traiter et le sens de ses votes lors des scrutins. Le fait que, lors des précédents mandats, les députés se soient rarement acquittés de cette tâche explique en partie l’incompréhension et le rejet de « la politique » qu’on constate trop souvent.

 

 

Pour en savoir plus sur les député-e-s et sur le travail parlementaire : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/fonctionnement/parlement/definition/qu-est-ce-qu-depute.html

Note : pour cet article je suis partie d’un texte de Magali Deval, merci à elle.

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Le service public hospitalier français exerce sans conteste une mission d’intérêt général puisqu’il garantit à chacun, quel que soit le montant de ses revenus, l’accès aux soins.

Ce droit fondamental doit être protégé. Or, sous prétexte d’équilibre budgétaire, nous avons assisté lors du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, à une suppression massive des postes du secteur hospitalier.

Imaginant sans difficulté le désarroi des professionnels de la santé travaillant dans le secteur public, et pour mieux appréhender les problèmes découlant de cette asphyxie organisée, j’ai souhaité organiser des rencontres avec les représentants syndicaux des 3 hôpitaux situés sur la 6ème circonscription (Hôpital du Faouët, de Guémené sur Scorff et d’Hennebont).

Vous trouverez ci-dessous les comptes-rendus de ces rencontres :

Rencontre avec le syndicat CFDT de l’Hôpital du Faouët

Rencontre avec le syndicat CGT de l’Hôpital de Guémené sur Scorff

Rencontre avec le syndicat SUD Santé du CHBS d’Hennebont

Pour ces élections législatives, moins de 30 % des candidats investis par l’UMP sont des candidates ! Même pas une sur trois !

Comment peut-on justifier une chose pareille au 21ème siècle ?

C’est d’autant plus lamentable quand on sait que, pour la plupart, les malheureuses 30 % sont sur des circonscriptions difficilement gagnables. Autant dire que ce n’est pas l’UMP qui va faire progresser la proportion de femmes à l’Assemblée Nationale, qui est actuellement, toutes formations confondues, de 18,5%.

«Chacun doit comprendre que dans la période qui est la nôtre, il nous faut absolument avoir le maximum de députés et que cela passe par le poids, l’ancrage local de beaucoup d’entre nous» a expliqué Jean-François Copé, dirigeant de l’UMP, en guise de justification.

Élisons toujours les mêmes hommes, encore et encore, voilà le leitmotiv, dirait-on.

Mais ce n’est pas ainsi que l’on réconciliera les citoyen/nes avec la politique, au sens noble, celle qui permet à toutes et tous de participer à la réflexion et d’imaginer les solutions qui vont nous permettre, ensemble, de vivre mieux ici et maintenant, sans hypothéquer l’avenir de nos enfants.

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Climat : «il y a urgence» explique Gérard qui nous a envoyé cette contribution, que nous faisons nôtre, bien sûr.

Bonne lecture. Claire

 

Le réchauffement climatique est principalement dû à l’activité humaine et cela a été démontré par un organisme scientifique international, le GIEC. Les graves conséquences que cela aura sur la Nature en général et la société humaine en particulier ont aussi été mises en évidence (1). Parmi les signes de ce réchauffement, nous allons plus particulièrement nous intéresser ici à la fonte des glaces du Pôle Nord.

Une évolution modélisée que traduit un graphique

L’océan Arctique est recouvert d’une calotte glaciaire, la banquise, dont l’étendue varie régulièrement au cours des saisons et atteint un minimum au mois de septembre. Réchauffement climatique anthropique (2) oblige, la calotte glaciaire fond progressivement. L’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) a traduit le phénomène sous la forme du graphique ci-dessous en s’appuyant sur de nombreux modèles établis par le GIEC: selon que le modèle est pessimiste ou optimiste, on voit que la calotte glaciaire aura totalement fondu vers 2100 (trait fin inférieur) ou beaucoup plus tard (trait fin supérieur).

La surface minimale mesurée atteinte par la banquise chaque été a aussi été reportée sur le graphique: c’est la courbe orange, complétée par l’auteur jusque septembre 2011, à partir de relevés d’un centre d’études nord-américain, le NSIDC.

Sortie de route

Nous voyons une chose étrange: la banquise a la mauvaise idée de fondre plus vite que le pire des modèles ! Observez bien: à partir de la période 1960-70, le graphe plonge suivant une pente générale nettement plus raide que celle de la ligne moyenne (le trait épais central).

Sachant que très peu des dispositions nécessaires pour réduire le réchauffement climatique ont été mises en place ces dernières années, il est très probable que cette dérive va s’accentuer.

Quelle issue ? Disparition en 2030 ? 2050 ? C’est possible, mais la date exacte en soi n’a pas d’intérêt. Il y a plus important.

Quel est l’enseignement principal à tirer de ce document ?

Il faut rappeler que le GIEC a aussi reçu pour mission de proposer aux décideurs politiques des pistes pour, d’une part, s’adapter aux évolutions climatiques et, d’autre part, limiter ce réchauffement à 2°C et le GIEC s’est appuyé sur des prévisions dont la courbe ci-dessus est un exemple.

Or, nous constatons que le réchauffement est plus rapide que prévu.

Nous pensions disposer d’à peu près 50 ans pour réagir. En réalité, il faut agir sans tarder, en urgence, en exploitant toutes les possibilités dont nous disposons pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. A défaut, le réchauffement climatique moyen dépassera 2°C, c’est-à-dire deviendra insoutenable pour l’humanité.

Gérard Deprecq

  1. Lire notamment les conclusions du 4ème rapport de synthèse de 2007 du GIEC
  2. anthropique: qui est le résultat de l’activité humaine.

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Mise à jour du 21/05/12 : les menaces de rétorsion ayant été levées, le rassemblement de demain est annulé.

S’étonner, s’indigner, résister, alerter devraient être des droits intangibles en démocratie. Ils ne devraient connaître aucune limitation tant qu’ils sont exercés de manière non violente.

Malheureusement les mauvaises habitudes consistant à faire pression de manière indue, y compris en jouant sur le devenir professionnel, sur des gens parce qu’ils refusent de cautionner des dispositifs contestables ou parce qu’ils expriment des positions syndicales, politiques ou tout simplement humanistes, ces mauvaises habitudes persistent.

Je participerai au rassemblement prévu à Saint-Aignan le mardi 22 mai, à l’appel de plusieurs syndicats (voir l’appel ci-dessous) pour la défense des droits des personnels, des libertés individuelles et de la liberté d’expression.

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«Un jour de désoeuvrement, un petit groupe de paysans se met à imaginer un documentaire sur leur vie simple au quotidien … Leurs luttes, leurs espérances, leur philosophie, leurs plaisirs …»

Ce documentaire présente de beaux témoignages d’agriculteurs/trices du Morbihan (région de Bubry-Guéméné-sur-Scorff et Rivière d’Etel) qui ont fait évoluer leur système de production. Il aborde leurs motivations et leurs techniques.

Je suis particulièrement heureuse d’avoir l’occasion de présenter ce film, en présence du réalisateur André Le Moustarder,

à Gourin le mardi 15 mai à 20h30
Salle des fêtes de tronjoly

L’agriculture, y compris dans sa version agro-business, est bien entendu une composante essentielle de l’économie et du tissu social du Centre Bretagne.

On sait aussi qu’il existe de nombreuses raisons fortes de changer de modèle agricole : c’est nécessaire pour l’environnement et sa biodiversité, c’est nécessaire pour la qualité de l’eau, c’est nécessaire pour la santé, c’est nécessaire pour les territoires (le nôtre et aussi ceux des pays du sud).

Il est donc urgent de se parler, de comprendre les objectifs et les contraintes des uns et des autres, d’échanger sur le possible et sur le souhaitable en matière de production agricole et d’alimentation.

Le 15 mai à Gourin, après avoir vu ensemble le film « Profession : paysans durables », nous prendrons le temps de cet échange avec plusieurs agriculteurs sur l’évolution de leurs métiers et de leurs pratiques.

 

 

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Rencontre avec Pierre LE MENAHES

Syndicat CGT – Fonderie de Bretagne – Caudan

Soucieuse d’avoir une vision précise de la situation économique et sociale de la 6ème circonscription, j’ai pris contact avec les responsables des plus grandes entreprises installées sur ce territoire ainsi qu’avec leurs représentants syndicaux.

Le 1er rendez-vous a eu lieu début mai avec Pierre LE MENAHES, représentant syndical CGT à la Fonderie de Bretagne. Une conversation à bâtons rompus nous a permis d’évoquer les questions essentielles concernant la vie de cette entreprise qui peut être considérée comme une exception dans le paysage français puisqu’elle est l’une des dernières fonderies existant en France.

1 – Rappel historique :

 Les Forges d’Hennebont durement confrontées à la concurrence des usines USINOR et SOLLAC dans l’Est et le Nord de la France ont définitivement fermé leurs portes en 1966. La lutte des salariés pour sauvegarder leur travail a finalement abouti au transfert, sur la commune de Caudan, des forges-fonderies Renault de Billancourt. Ainsi sur les 600 personnes licenciées suite à la fermeture des Forges d’Hennebont, 300 environ ont sauvé leur emploi et ont rejoint cette nouvelle usine, la SBFM.

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Il fallait mettre un terme au long règne de la droite, voilà qui est fait. C’est bien.

Si plaisante que soit la victoire de François Hollande, il faut bien reconnaître qu’elle n’est pas très large. C’est probablement dû au fait que, dans la situation complexe que nous vivons, il n’est pas évident de savoir quel chemin prendre. Mais une majorité de français/es a dit avec qui elle ne voulait plus cheminer et c’est déjà important.

Maintenant vient le temps de dessiner une politique. François Hollande a donc désormais cette charge. C’est, à l’évidence, un homme d’expérience mais pas un agité ou un mégalomane. On a tout lieu de penser qu’il saura entendre ce que ses concitoyens exprimeront, s’ils le font clairement.

Les élections législatives de 10 et 17 juin seront une première occasion de le faire. Nous vous proposerons de le faire, partout en France, en votant Europe Écologie Les Verts.

En envoyant à l’Assemblée un nombre important d’écologistes, suffisamment important pour qu’elles et ils puissent composer un groupe propre,

  • vous exprimerez votre désir de mettre en chantier les transitions (en matière de logements et d’énergies notamment) qui créeront en quelques mois les centaines de milliers d’emplois dont nous avons besoin pour en finir avec la précarité de masse.
  • vous direz aussi votre volonté que soient engagées des transformations profondes (mais à terme un peu plus long) dans la manière de se nourrir, dans l’éducation et la formation, en matière d’égalité hommes – femmes et dans la manière de vivre et décider ensemble.

Ces questions prioritaires sont le coeur du projet des écologistes. En soutenant ce projet par votre vote, en juin prochain, vous pouvez les inscrire en bonne place sur l’agenda de notre nouveau président.

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Difficile de décider où aller pour fêter ce 1er mai 2012. Mon syndicat organisait un rassemblement à Lorient. Une autre manifestation avait lieu à Hennebont, plus grosse ville de la circonscription.

À l’invitation d’ami/es du centre Bretagne, j’ai opté pour le rassemblement de Cléguerec et je ne le regrette pas (petit aperçu vidéo).

C’était bien le 1er mai de l’espoir à Cléguerec.

  • Espoir, plusieurs fois exprimé par les intervenants d’en finir bientôt avec la trop longue période « Sarkozy »
  • Espoir d’obtenir la réouverture de la poste le lundi (réouverture qui doit intervenir début septembre)
  • Espoir que cette victoire montre que la résistance est possible et paye

C’est le message que les membres du collectif ont adressé, qui en citant Stéphane Hessel, qui en empruntant les vers de Jean Ferrat …

Le cortège s’est ensuite formé pour se porter jusqu’à la poste et le rassemblement s’est terminé de manière conviviale en un foisonnement d’échanges autour d’un verre.

Un 1er mai de lutte et d’espoir ! Un « vrai » 1er mai ;-)

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1er mai – « Grand rassemblement républicain du 2nd tour » à Inzinzac … (*)

Dans la sorte de compétition qui existe en politique, on en vient souvent à s’attaquer le plus vivement aux « concurrents » les plus proches.

Aussi est-il important, très important, de rappeler parfois, ce qui nous fait proches et nous permet d’agir ensemble.

Le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts ont fait cette démarche cette année. Il en est résulté un projet commun qui s’intitule « Ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble.  »

Ce texte est riche de bien des points d’accord :

  • la volonté de reprendre la main, à l’échelle européenne, sur le système bancaire et d’impulser des politiques communes ambitieuses de conversion.
  • une véritable aide au développement et une réforme complète de la politique vis à vis des étrangers en France
  • de nombreuses mesures en matière d’emploi
  • une fiscalité plus progressive, plus juste, qui dissuade pollution et gaspillage
  • la priorité à l’éducation
  • l’affirmation que « un toit est un droit » et la définition d’un plan logement en conséquence
  • la tarification progressive de l’eau, du gaz et de l’électricité, différenciée selon les usages
  • la lutte contre les discriminations
  • le développement de la proportionnelle dans les scrutins, une plus forte limitation des cumuls et la garantie de la parité

… tout cela est présent dans cet accord.

C’est grâce à des accords comme ceux-ci que la gauche gagne des élections, remporte des victoires… Ainsi dans le Morbihan, surmontant les blessures des régionales, nous avons travaillé ensemble pour les sénatoriales, réalisant le grand chelem à la surprise générale. Nous avons aussi travaillé et discuté ensemble pour que les législatives à venir soient également un temps fort pour la gauche et cela a abouti à une candidature commune dans la circonscription de Ploërmel que nous pouvons battre à la droite.

Rappeler les convergences est important, donc. Identifier les divergences l’est aussi. On sait que le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes pose problème entre nous, par exemple. On sait aussi que nous n’avons pas la même vision quant à la manière de changer le modèle énergétique. Et nous ne mettons pas le curseur au même endroit sur les questions de croissance, ni sur les questions de temps de travail ou encore d’agriculture.

Mais si ces débats sont posés dans la transparence et dans le respect mutuel, avec le souci partagé qu’ils soient perçus et investis par les citoyens, ces divergences peuvent être surmontées et des consensus trouvés. Et nous pourrons, ainsi, réussir ensemble le changement !

Ce sera l’enjeu des législatives et des mois qui suivront. Mais il y a un préalable qui nous réunit aujourd’hui : il faut mettre un terme au pouvoir de malfaisance de la droite qui n’en finit pas de détricoter le lien social et de dériver vers l’extrême, il faut, pour commencer, que Sarkozy dégage ! Pour cela, et aussi pour ce qui nous fait proches, avec vous, nous appelons résolument à voter le 6 mai « François Hollande » !

(*) J’ai rédigé ce texte dans l’hypothèse d’une invitation à intervenir au « Grand rassemblement républicain du 2nd tour » qui se tient ce 1er mai à Inzinzac. Je n’ai pas été invitée. Je vous le livre ici quand même.

La FDSEA est intervenue cette semaine pour s’opposer aux orientations du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) pour atteindre un bon état écologique de l’eau dans la vallée du Scorff., «comme l’objectif de 20 % des terres en agriculture bio, 20 % de surfaces à faible niveau d’intrant et 10 % de zones humides », au motif que de telles orientations amèneraient des disparitions d’exploitation.

C’est une habitude, de la part des responsables syndicaux de la FNSEA, d’accuser les défenseurs de l’environnement de sacrifier l’emploi. Mais c’est une mauvaise habitude, parce que c’est totalement faux.

Entre 1955 et 2007 la chute du nombre d’exploitations agricoles a été considérable en Bretagne.

Nombre d’exploitations agricoles en Bretagne administrative (1)

En Morbihan plus précisément, la chute a été encore plus nette :

Évolution du nombre d’exploitations en Morbihan (2)

Dans l’un et l’autre cas, on ne peut pas dire que les écologistes ont été au pouvoir, quand même !

Cette destruction massive d’emplois, c’est bien le résultat de la politique menée par les majorités de droite avec le plein accord du syndicat agricole dominant.

  • Une politique fondée sur le « démembrement », l’utilisation massive d’intrants et de pesticides, et l’endettement qui va avec, qui a ruiné des milliers de paysans .
  • Une politique « compétitive », visant à fournir en France et à l’étranger des produits de piètre qualité, qui met aujourd’hui en danger les entreprises de l’agro-alimentaire.

De tout cela, nous refusons d’être tenus responsables, car c’est bien cela que nous avons toujours combattu. Nos propositions d’une agriculture respectueuse de l’environnement, qui ne soit pas pieds et poings liés aux produits des grandes entreprises comme Monsanto, qui produise des aliments de qualité et les distribue essentiellement dans des circuits courts, nos propositions donc sont porteuses d’emplois.

Bien sûr, il faudra penser et organiser la transition pour que les salarié/es de l’agro-industrie ne soient pas les victimes de cette conversion. Mais, quand une évolution mérite d’être menée pour de multiples et bonnes raisons (revalorisation du métier, santé, biodiversité …), mieux vaut l’anticiper et la maîtriser, plutôt que d’en faire subir les turbulences à celles et ceux dont la vie est déjà difficile et précaire.

(1) source : Agreste - Draf Bretagne "Tableau de l'agriculture bretonne 2008
(2) source : Cébron & al., 2006 et Direction Régionale de l'Agriculture et de le Forêt, 2008

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Olivier m’a envoyé un article, que je publie bien volontiers, dans lequel il fait le point sur la question de l’évolution de la disponibilité de la ressource énergétique. C’est un complément utile à l’article que j’ai publié mi-avril sur la hausse des carburants.

Bonne lecture.
Claire

« L’énergie est notre avenir, économisons-la ». Nous entendons ce refrain sans l’écouter.

Les combustibles fossiles (pétrole 35% , charbon 29% , gaz 24% http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales) sont les premières énergies consommées dans le monde. Dans ces énergies fossiles, le pétrole représente la part la plus importante à tel point que le prix du baril devient le prix de référence pour toutes les autres énergie

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Olivier m’a envoyé un article, que je publie bien volontiers, dans lequel il fait le point sur la question de l’évolution de la disponibilité de la ressource énergétique. C’est un complément utile à l’article que j’ai publié mi-avril sur la hausse des carburants.

Bonne lecture.
Claire

« L’énergie est notre avenir, économisons-la ». Nous entendons ce refrain sans l’écouter.

Les combustibles fossiles (pétrole 35% , charbon 29% , gaz 24% http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales) sont les premières énergies consommées dans le monde. Dans ces énergies fossiles, le pétrole représente la part la plus importante à tel point que le prix du baril devient le prix de référence pour toutes les autres énergies. Si le prix du pétrole monte ou descend celui de l’électricité (même nucléaire ou hydraulique ) et des autres énergies suit la tendance.

Le prix du baril de pétrole s’ajuste aujourd’hui par l’équilibre entre l’offre et la demande avec quelques interférences comme la spéculation qui amplifie la tendance.

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Communiqué presse du 23 avril 2012

Bien évidemment, nous voterons et nous appelons à voter « François Hollande », le 6 mai, contre le candidat de la droite, du chômage, des lobbys et du mépris.
Et, pour réussir le changement, nous appelons aussi toutes celles et ceux pour qui l’écologie doit compter dans la politique des années qui viennent, à participer à la campagne en vue des élections législatives des 10 et 17 juin pour que le changement soit bien celui des avancées sociales et des transitions écologiques, porteuses d’emplois, de solidarité et de pérennité.
« Changer maintenant : quoi et comment ? » réunion publique de lancement de campagne, jeudi 26 avril, 20h30, à Hennebont (maison de quartier de Saint Gilles – rue des Rouges-Gorges).

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Confrontés à la hausse des carburants, beaucoup prônent le blocage des prix. Nous pensons que ce problème, complexe, mérite une réponse plus fine.

Conséquence de la hausse des prix, la consommation de carburants est en baisse pour le second mois consécutif en France (-3,5 % pour le mois de mars). D’un point de vue environnemental, cette réduction est souhaitable. Moins de carburant consommé, c’est moins d’épuisement de cette ressource naturelle bien commode qu’est le pétrole que la terre recèle en quantité limitée. C’est aussi moins de pollution de l’air et moins d’émission de gaz à effet de serre.

Cette baisse de consommation montre une élasticité des comportements des automobilistes plus grande que celle anticipée par les « experts » : on peut rouler moins vite (c’est bon pour la sécurité) ; on peut co-voiturer (c’est bon pour la convivialité) ; on peut, dans certains cas, préférer le vélo ou la marche (c’est bon pour la santé).

Cependant on ne peut négliger les cas, et ils sont nombreux dans un territoire comme le nôtre, de celles et ceux d’entre nous qui sont aujourd’hui, et seront encore longtemps, « prisonniers » de leur voiture (rareté des transports collectifs, éloignement domicile-travail, etc.). Dans ces cas-là, la hausse du prix du carburant peut se traduire par une baisse sensible de pouvoir d’achat ou de la capacité de mobilité.

Nous considérons que les pouvoirs publics ne peuvent rester observateurs de ces évolutions profondes. Ils doivent agir pour conforter les évolutions favorables et contribuer à corriger les effets pervers.

De nombreuses mesures doivent être mises en œuvre :

  • arrêt de l’étalement urbain qui allonge indûment les petits trajets
  • renforcement des capacités et de l’attractivité des transports collectifs dans les zones denses
  • mise en place de transports collectifs souples (transports à la demande, taxis collectifs, etc.) dans les zones péri-urbaines et rurales
  • encouragement plus fort aux pratiques d’auto-partage et de covoiturage

Mais aussi :

  • appui à la reconversion de l’industrie automobile vers la fabrication de véhicules plus petits, moins rapides, moins lourds, moins polluants, moins consommateurs
  • et, dans l’urgence du court terme, identification des ménages les plus vulnérables à la hausse du prix des carburants pour les aider à réduire leur consommation : gratuité des transports collectifs pour ceux qui peuvent abandonner un véhicule énergivore, aides au remplacement de gros véhicules par de plus petits,  etc.

De telles mesures, qui pourront être financées grâces aux recettes fiscales supplémentaires obtenues du fait de la hausse des prix du carburant, sont nécessaires pour organiser, dans les meilleures conditions possibles, une transition certes un peu déstabilisante, mais indispensable de tant de points de vue, qu’il serait folie de ne pas s’y engager.

 

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Lors de la rencontre de Vannes, ce vendredi 13 avril, Joël Labbé, sénateur EELV pour le Morbihan depuis peu, nous a expliqué qu’il avait commencé à se consacrer au dossier des pesticides.

Ce qu’il a appris, ou dont il a eu confirmation, le motive à travailler, avec d’autres, à un rapport dont il espère qu’il permettra de mettre un arrêt aux pratiques que les écologistes dénoncent depuis longtemps.

Apparemment c’est aussi le thème du film « La mort est dans le pré » qui doit passer mardi 17 avril sur France 2 en fin de soirée. À ne pas manquer !

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Solidaire et durable. Alors que nous travaillons à la rédaction de notre « profession de foi » ces mots arrivent sans cesse sous la plume. Faut-il les employer alors qu’ils ont été galvaudés et parfois utilisés par ceux-là même qui agissent à l’opposé ?

À bien y réfléchir pourtant, ils disent l’essentiel.

Solidaire

C’est bien là, à mon sens, le coeur même de la politique, c’est à dire de l’organisation du fonctionnement de la société.

- Solidaire, le financement des pensions de retraite des actifs d’hier par les actifs d’aujourd’hui. Et solidaire, la participation des retraité/es à la vie associative, à la vie des quartiers et des écoles.

- Solidaire, le logement social dans un urbanisme bien pensé et la prise en charge collective des situations de handicap et de dépendance

- Solidaire, l’effort de chacun pour réduire son volume de déchets et l’utilisation de pesticides et autres polluants pour que le budget commun serve plus utilement.

- Solidaire, la réduction du temps de travail, pour du travail pour tous et solidaire la parité des salaires, des congés parentaux et du partage des tâches domestiques.

- Solidaire, la tarification progressive pour l’eau et l’électricité à mettre en place pour garantir à tous le minimum.

- Solidaire, l’utilisation des transports collectifs et l’organisation du covoiturage pour réduire notre pression sur le climat.

- Solidaire, la participation aux coopératives qui mutualisent, qui rapprochent producteurs et consommateurs, qui tissent du lien au quotidien.

Sur tous ces sujets on peut certes, au contraire, renvoyer chacun/e à ses propres moyens et choix. Mais pour moi, c’est bien la solidarité qui doit primer sur l’individualisme.

Durable

C’est là aussi un guide intéressant, mais plus comme critère de lecture et de choix que comme principe.

Bien souvent la question « est-ce bon sur la durée ? » éclairera puissamment le sujet et aidera à choisir. Les produits phytosanitaires qui provoquent l’appauvrissement des sols ? Le stockage pour des millénaires de déchets radio-actifs ? Les circuits courts ? La taxation des productions polluantes ? Le déséquilibre nord-sud ? Le grignotage des espaces naturels et agricoles ? Le développement du ferroutage ? L’accélération des rythmes de vie et du stress de productivité ? L’investissement dans l’isolation performante de l’habitat ?

Pour toutes ces questions et bien d’autres, se demander si c’est bon pour les générations à venir est clairement pertinent.

Bien sûr ce n’est pas une baguette magique. Il est des questions complexes : le bénévolat est utile à la solidarité, mais est-il forcément pérenne ?, par exemple. Et ce devrait être l’honneur de la politique de penser ces articulations délicates.

Il n’empêche, dire qu’on veut oeuvrer à un monde solidaire et durable, si l’on ne se paie pas de mots, c’est, pour moi, une vraie boussole qui donne de vrais repères.

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Le 12 décembre 1999, le pétrolier Érika, affrété par Total, se cassait en deux. Dans les semaines suivantes, une grave pollution en mer et sur les côtes du Finistère à la Charente Maritime s’ensuivit.

7 ans plus tard s’ouvrait le procès. En janvier 2008 le Groupe Total est reconnu coupable de pollution maritime. L’armateur, le gestionnaire et l’organisme de certification du navire sont déclarés, quant à eux, coupables de faute caractérisée. Ce jugement, qui introduisait la notion de préjudice écologique, a été confirmé en appel en 2010.

C’est bien la moindre des choses, face à un tel accident, que les responsabilités soient établies et les compensations mises en oeuvre. Et qu’il faille attendre 10 ans pour cela, c’est déjà bien long.

C’est pourquoi la remise en cause de ce jugement est insupportable. C’est pourtant ce dont il est question, apprend-on aujourd’hui par Ouest-France et Libération, puisque l’avocat général de la Cour de Cassation demanderait l’annulation du jugement au motif qu’il a été prononcé par une juridiction incompétente.

Il est certain que le droit international en la matière est un enchevêtrement complexe. Aux diverses zones maritimes, sont attachées des règles diverses. Et le recours à des pavillons étrangers brouille, davantage encore, les choses. À l’évidence cela nécessite de poursuivre l’élaboration de règles plus claires et plus efficaces pour la préservation de nos biens communs marins.

Néanmoins, il serait scandaleux qu’à ce prétexte, Total bénéficie des carences et des ambiguïtés actuelles pour obtenir un « blanchiment ». Comme l’exprime Éva Joly dans un communiqué à ce sujet :«Ce sont nos côtes qui ont été touchées et c’est le droit de l’État côtier qui doit primer sur l’intérêt des pétroliers.»

Si la Cour de cassation annulait les jugements rendus, ce serait un bien mauvais signal. La catastrophe de l’Érika a été une nouvelle étape, bien cher payée, dans la prise de conscience de la fragilité de nos écosystèmes et de la nécessité de multiplier les précautions. L’annulation des jugements serait une régression qui ne manquerait pas de créer les conditions de futures catastrophes.

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La parité (50 % hommes – 50 % femmes) est loin, bien loin d’être une réalité en politique aujourd’hui :

  • - 13,8 % de femmes maires .
  • - 13,9 % de femmes dans les conseils généraux (départements)
  • - 18,5 % de femmes à l’Assemblée Nationale
  • - 22,1 % de femmes au Sénat
  • - 33,3 % de femmes au Parlement Européen
  • - 48 % de femmes dans les Conseils Régionaux (grâce au mode de scrutin en vigueur … qui, hélas, devrait être abandonné si la réforme des collectivités territoriales concoctée par la majorité actuelle est mise en oeuvre)

Voilà les chiffres que rappelle le site « Les nouvelles / news » dans un article consacré à la proportion hommes – femmes dans les parrainages pour la présidentielle. Un article où l’on notera que, sans surprise, la candidate d’EELV, Éva Joly, arrive largement en tête, avec 31% de parrainages provenant d’élues ! Compte tenu du déséquilibre général, c’est un résultat remarquable.

Et lire ça le jour de l’élection d’Aung San Suu Kyi, ça remet un peu de baume au coeur. ;-)

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J’ai bien des points de divergence avec les divers candidats de droite (ou du centre qui appelleront à voter à droite au second tour ;-), sur des tas de questions essentielles comme l’éducation, l’agriculture, l’énergie, l’emploi, la construction européenne, l’aménagement du territoire …

Et ça ne s’arrange pas avec la dernière candidature en date ;-) M. Le Nay vient en effet de faire part de sa décision : il se porte candidat à sa propre succession.

Ce serait pour un deuxième mandat, on serait dans l’ordre des choses. Ce serait pour un troisième mandat, on pourrait plaider la force de l’habitude. Mais là il s’agit de briguer un quatrième mandat ! Lisez la suite »

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Première de trois petites vidéos concernant les politiques d’immigration, mises à disposition par Hélène Flautre députée européenne EELV :

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Trois nouvelles dans l’actualité témoignent du dysfonctionnement de notre système démocratique.

Alors que la commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois souhaitait entendre les chefs des services du renseignement suite aux assassinats de Montauban et Toulouse, une dépêche AFP indique que Claude Guéant (ministre de l’Intérieur) et Gérard Longuet (ministre de la défense) «ont décidé de ne pas donner de suite favorable» à cette demande !

Aujourd’hui aussi on a appris le refus opposé par Jean-Yves Le Drian (président de la région Bretagne) à l’adoption d’un voeu présenté par les élu/es EELV pour demander la levée du secret-défense, dans l’affaire du Bugaled Breizh (voir le voeu en question ci-dessous).

Troisième élément, le problème que présente l’immunité du candidat-président, problème qu’a soulevé avec force Éva Joly dans son entretien à BFMTV ce matin, qui l’a amené à demander à Nicolas Sarkozy de se présenter aux juges qui instruisent les affaires en cours et à s’expliquer, afin que les citoyens aient les éléments d’appréciation.

Règles d’immunité excessives, secret-défense trop large, droit de rétention d’information abusif, tout cela n’est pas normal, tout cela n’est pas sain, tout cela ne peut que contribuer à accroître la défiance des citoyen/nes envers nos institutions. Or dans la période que nous connaissons, alors que des choix complexes doivent être faits, il est crucial d’avoir des institutions et des représentant/es en lesquel/les on puisse avoir confiance.

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Bugaled Breizh : le voeu EELV refusé en Conseil Régional :

Le 15 janvier 2004 un chalutier de Loctudy, le Bugaled Breiz, disparaissait, happé brutalement vers le fond au large du Cap Lizard avec cinq personnes à son bord.

Au même moment avait lieu sur ce secteur des manœuvres d’entrainement de sous-marins de l’OTAN auxquelles la marine nationale française participait.

Renflouée, la coque du chalutier a montré la violence du naufrage. Il ne fait aucun doute que  la déflagration sous marine engendrée par le naufrage l’ait été tout autant. Compte tenu de la sensibilité des  équipements sous marins même a de nombreux kilomètres, cette déflagration a de toute évidence été enregistrée.

Depuis 8 ans, plusieurs juges d’instruction se sont succédé pour rechercher les causes exactes de cet accident survenu par temps calme.

Pour que toute la lumière puisse être faite sur cette affaire, à plusieurs reprises la levée du secret défense a été demandée, sans suite. Seules des positions à l’heure supposée du naufrage ont été communiquées. Pourtant rien ne justifie le secret défense dans le cadre de manœuvres d’entrainement.

Les familles et le monde de la pêche ont le droit à la vérité. Tout doit être mis en œuvre dans la recherche des causes de cet accident.
Le Conseil régional de Bretagne demande au gouvernement la levée du secret défense. Elle seule permettra l’audition des militaires en poste au moment du naufrage et la communication de tous les éléments permettant de faire avancer l’enquête.

Voeu présenté le 29/03/2012
par les élu/es EELV Bretagne

 

 

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L’accident en cours sur la plate-forme Total d’Elgin-Franklin en mer du Nord (qui laisse échapper du gaz en continu) nous rappelle les nombreux problèmes que pose le recours aux énergies fossiles.

- réserves épuisables : bien que « naturels », ces combustibles (charbon, pétrole, gaz, uranium) sont, à notre échelle de temps, non renouvelables. Donc, plus on les utilise, moins il y en a.

- exploitation dangereuse : après avoir exploité les gisements les plus accessibles, il faut aller chercher plus loin, plus profond, en mettant en oeuvre des moyens plus lourds. Les coûts s’en ressentent, mais aussi l’ampleur des conséquences quand se produisent des accidents. Il y a deux ans, la catastrophe de Deepwater Horizon, dans le Golfe du Mexique avait provoqué une énorme pollution marine et côtière. Cette fois-ci le rejet de méthane dans l’atmosphère pourrait avoir un impact sur l’effet de serre, s’il n’était pas stoppé rapidement (source).

- énergies polluantes : la combustion de ces matières fossiles génère soit des particules qui empoisonnent l’air qui nous environne (à l’heure où j’écris l’Ile de France est en alerte rouge), soit des déchets qu’il va falloir gérer pendant des millénaires !

Quand on prend vraiment la mesure de l’ensemble de ces problèmes, et sauf à avoir une mentalité de «après moi le déluge», on ne peut que se convaincre de l’urgence d’activer des solutions.

Et les solutions existent. Elles s’appellent : économies d’énergies, efficacité énergétique et énergies renouvelables. Les solutions existent mais pour les mettre en oeuvre, pour qu’elles prennent le pas sur les vieilles habitudes, il faut des impulsions, des régulations et des mesures d’accompagnement. Il faut une politique !

Voilà les nouvelles priorités que proposent les écologistes, au quotidien, partout où ils peuvent intervenir, et aussi, aujourd’hui, à l’occasion de ces élections. Des priorités qui concilient l’effort de recherche et développement, l’emploi et la solidarité, pour que la planète reste vivable durablement.

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La question de l’implantation d’une nouvelle zone d’activité à Brandérion a fait débat, il y a quelques semaines, suite à la publication d’une lettre ouverte par l’une des riveraines.

Le problème était bien posé dans ce texte : dans un contexte général d’artificialisation des sols, de diminution du nombre des exploitations agricoles, de menaces pour la biodiversité, quelles activités industrielles et commerciales peut-on implanter et à quel endroit ? Dans un contexte de pression forte sur la bande littorale et de délaissement de l’intérieur, quelle politique d’aménagement du territoire convient-il de mener ?

Nous ne prétendons pas qu’il est simple. On le voit à l’énoncé, des objectifs a priori contradictoires doivent être poursuivis et, dans un tel cas, les équilibres sont difficiles à trouver.

Une chose est sûre, on ne les trouvera que dans un processus de concertation très approfondi, qui, visiblement, a été insuffisant en l’occurrence.

Souvent les élu/es et les services se focalisent sur l’enquête publique qui, généralement, est obligatoire dans ce genre de circonstances.

Ceci pose deux problèmes :

- la réforme des enquêtes publiques, en 1983, a été un progrès certain. Mais des avancées restent nécessaires. Si les dossiers sont, la plupart du temps exhaustifs, en revanche ils sont rarement accessibles. Deux améliorations me semblent indispensables. D’une part, il faut que le « dossier non technique » soit réellement court et lisible et qu’il mette en évidence, en termes simples, l’essentiel du projet. D’autre part, les dossiers d’enquête publique et le recueil des avis qu’ils doivent permettre, devraient maintenant être disponibles non seulement en mairie, mais aussi via internet.

- le deuxième problème posé est que, au stade de l’enquête publique, les choses sont déjà bien avancées et les options prises. Or il y a, auparavant, un travail de réflexion et de choix qui est fait et auquel les citoyens, et notamment les riverains, ne sont généralement pas associés. Ce n’est pas satisfaisant et il me semblerait fort utile qu’un cadre juridique soit établi qui indique les méthodes et les rythmes de cette consultation préalable.

À Europe Écologie Les Verts nous insistons souvent sur le fait qu’une bonne « gouvernance » doit reposer sur la démocratie participative. La poursuite de la réforme des concertations publiques va dans ce sens.

La question de la « gouvernance » c’est aussi celle de la légitimité et du fonctionnement des communautés d’agglomération, sujet sur lequel nous aurons à revenir.

(Voir la version bretonne)

Dans la nature comme dans nos sociétés, la diversité est une richesse

Le 31 mars prochain, en Bretagne et dans d’autres régions, des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens défileront pour défendre les langues et cultures régionales.

Les langues et cultures de Bretagne constituent un élément fondamental de l’identité plurielle et de la personnalité si singulière de notre région ; elles contribuent au renforcement du lien social et à l’ouverture au monde. Elles sont un patrimoine unique que nous devons préserver, promouvoir et développer. Souvent caricaturées, dénigrées, parfois combattues avec force, au mieux négligées par la plupart des mouvements politiques, nos langues sont en danger de disparition. Plus que jamais cette élection présidentielle doit être l’occasion de placer la question de leur reconnaissance officielle au cœur des débats. Cette reconnaissance passe notamment par la ratification par la France de la Charte européenne des langues minoritaires et par l’adoption d’une loi cadre définissant leurs statuts. Au regard des propos tenus par certains candidats à l’élection présidentielle, ce combat semble loin d’être gagné d’avance.

Nicolas Sarkozy, dans son discours de Marseille du 19 Février, fustige la charte européenne des langues minoritaires affirmant qu’il n’est pas concevable de la signer si « on aime la France« . De l’autre coté de l’échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon tente de rivaliser en stigmatisant les mouvements culturels et linguistiques, n’y voyant que communautarisme et confondant égalité avec uniformité. Quant à François Hollande, s’il affirme vouloir ratifier la charte européenne des langues minoritaires, il reste frileux quant à l’adoption d’une loi cadre et à la mise en œuvre des moyens nécessaires pour développer les langues régionales.

Nous croyons pour notre part que la force de notre pays, c’est son ouverture sur le monde ; une France qui s’appuie sur la diversité de ses cultures, des banlieues parisiennes au centre Bretagne, pour préparer son avenir. Quand certains rêvent d’une France homogène, repliée sur elle-même, nous affirmons que c’est précisément notre diversité culturelle qui nous permet de nous adapter aux mutations du monde. Alors oui, il est temps que la France regarde enfin la diversité de ses langues et de ses cultures comme un formidable atout.

Oui, il est temps qu’en tous lieux de Bretagne, il soit désormais possible à toute personne qui le souhaite d’accéder à la connaissance des langues et cultures de Bretagne. Cela passe immanquablement par la reconnaissance officielle des langues de Bretagne et le développement d’une politique d’offre généralisée des enseignements en langues bretonne et gallèse.

Yannik Bigouin, conseiller régional de Bretagne

Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne

Olwen Denes, coordinateur du mouvement des Jeunes Ecologistes

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Liested a dalv pinvidegezh ! Ken en natur ken en hor c’hevredigezhioù !

D’an 31 a viz Meurzh da zont, e tibuno e Breizh hag e meur a rannvro all, dekmiliadoù a geotedadezed ha keotediz evit difenn yezhoù ha sevenadurioù o rannvro. Sichenn diazez indentelezh ha personelezh Breizh eo hor yezhoù hag hor sevenadur. A-drugarez dezho e chom ken don ha stard al liammoù etre an dud du-mañ hag an darempredoù daved ar bed a-bezh. Ur glad dibar an hini eo, a rankomp dec’hel, brudañ ha kas war-raok.

Ouzhpenn ar wech, eo bet dismeganset, goapaet hor yezhoù, stourmet outo garv pe d’ar gwellañ asantet evel c’hwervizon er c’heulz gant kement strolladoù politikel’zo. Hiziv an deiz emañ hor yezhoù en arvar bras! Erru eo ar poent ma rankomp, da vare votadeg ar prezidant da zont, lakaat war-wel hag ober anv eus hor yezhoù, a-benn reiñ dezho ur gwir statud ! Anavezout anezho, a zo ken aes ha tra, dav eo da Vro-C’hall gwiriekaat Karta Yezhoù europeat ar yezhoù minorelezet – ma mui na maez – ha lakaat da votiñ er Breujoù gall ul lezenn-stur evit termeniñ o statud. Siwazh deomp, diouzh klevet meur a zanvez prezidant o kabaliñ e vo tenn an abadenn !

Nikolas Sarkozy, en e brezegenn e Marsilha d’an 19 a viz C’hwevrer en doa lakaet an hu war garta ar yezhoù minorezel oc’h embann na c’hellfec’h ket he sinañ « evit karantez Bro-C’hall ».Er gostezenn all, Jean–Luc Mélenchon, a ya hardizh diouzh e du, o klask plantañ mezh e kement strollad, aozadur sevenadurel pe difenn ar yezh, o tiskouez anezho evel tud gronnet warno o-unan nemetken, o veskañ ingalded hag untonded ! Ha, Fançois Hollande, a venn gwiriekaat ar garta, a zo izel e lien gantañ evit lakaat da votiñ ur gwir lezenn-stur da gadarnaat da vat ar pezh zo ret evit diorren hor yezhoù.

Krediñ a reomp, ma vo kreñv Bro-C’hall e rank bezañ digor war ar bed, o tapout nerzh diwar liested he sevenadurioù, eus bannleoù Pariz betek kreiz-Breizh da skeiñ war-du he dazont. Pa vez lod o c’hoantaat d’ur Frans undoare, balc’het warni hec’h–unan, ec’h embannomp ez eo hol liesseurted sevenadurel a zigor deomp dorioù ar bed. Setu, ez eo erru poent da Vro-C’hall, sellet ouzh an traoù evel m’emaint ! Pinvidigezh eo liested ar yezhoù ha sevenadurioù he ziriad !

Poent eta, ma vo roet e Breizh o flas d’hor yezhoù, ha d’an nen a fell dezhañ, gallout o zeskiñ. Evit ma vo gwir kement-se n’eus ken un doare ; kaout ur statud ofisiel da yezhoù Breizh, evit gallout kinnig d’an holl, a fello dezho kaout – un deskadurezh en hor yezhoù.(gallaoueg pe brezhoneg).

(Voir la version en français)

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La manifestation de ce samedi 24 mars a été un succès.

Alors que les sollicitations à se mobiliser sont nombreuses en cette période, le fait d’avoir rassemblé ainsi quelque 200 tracteurs et probablement aux alentours de 7.000 personnes est le signe que la volonté de faire échec à ce projet de nouvel aéroport ne se dément pas.

Une jeune journaliste nous a demandé en quoi ce projet nous concernait, nous qui venions de l’autre côté du département voisin.

- Premier élément de réponse, en tant qu’écologiste la question des transports nous importe grandement. L’aviation comme la voiture sont des moyens de transports dont on a du mal à percevoir les coûts réels car certains d’entre eux sont masqués. Il est important d’exiger que tout soit bien mis sur la table et de ne pas accepter des projets qui aggraveraient, ce qui, fort probablement, se révélera être des options erronées du passé.

- L’autre élément qui fait que nous sommes concerné/es, malgré les 170 kilomètres qui nous séparent, c’est la question de l’aménagement du territoire. Sur deux aspects. Le premier concerne l’agriculture. Nous pensons qu’il faut stopper l’involution qu’a connu l’agriculture ces trente dernières années, pour renouer avec une agriculture paysanne de qualité, heureusement intégrée à l’environnement. Accepter aujourd’hui expropriations et artificialisation, ce n’est vraiment pas le bon signal ! Le deuxième aspect a à voir avec la métropolisation. Doter Nantes d’un nouvel aéroport moderne et spacieux (à défaut d’être nécessaire) c’est tenter de lui donner une image flatteuse dans la compétition internationale des métropoles. C’est, de fait, construire un binôme Rennes – Nantes, hors duquel le reste de la Bretagne risque fort de se retrouver fort dépourvue. Ce n’est pas là le type d’aménagement du territoire, respectueux des « pays » pour lequel nous nous battons.

Claire Duval à Nantes le samedi 23 mars

Claire Duval à Nantes le samedi 23 mars

Je saisis l’occasion de cette article pour répondre à une critique qui nous est faite, qui nous a d’ailleurs été adressée de la tribune par une intervenante ce samedi et concernant le fait qu’Europe Écologie Les Verts aurait trahi la cause de la lutte contre NDDL. Je répondrai d’abord qu’il était particulièrement clair à tout observateur ce samedi qu’EELV n’était pas pour rien dans la réussite de la manifestation. ;-) Mais je sais que la critique porte surtout sur le fait qu’EELV a signé, avec le Parti Socialiste, un accord de mandature qui ne comporte pas l’abandon du projet d’aéroport. La réponse est simple : un accord de mandature (les 5 années pendant lesquelles les député/es vont tenter de légiférer au mieux) porte sur un ensemble très vaste de thématiques. Il est normal d’en considérer l’ensemble et d’en juger la valeur ainsi. À cette échelle-là, nous avons considéré que l’accord PS-EELV comportait nombre de choses intéressantes, en matière d’emploi, de fiscalité, de logement, d’éducation, de démocratie, qui justifiaient qu’on le signe. Bien sûr, on peut faire mieux (en matière d’agriculture, de transport, d’énergie). Mais un texte d’accord c’est aussi le résultat d’un rapport de force à un moment donné. Améliorons ce rapport de forces en faveur des écologistes dans les mobilisations et dans les urnes, et les contenus pourront être améliorés encore.

 

 

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L’idée s’impose petit à petit : le pétrole, énergie fossile, ne peut que devenir plus rare et plus cher au fil des ans.

Cette évolution peut avoir un impact significatif sur notre vie, en occident. C’est particulièrement vrai dans notre région, et singulièrement dans notre circonscription, où nos déplacements s’effectuent beaucoup en voiture. Et cet impact peut s’avérer douloureux pour celles et ceux d’entre nous qui ont des emplois précaires et/ou partiels ou pire.

Prenant conscience de ce problème considérable, on peut espérer que nous saurons adapter nos comportements : rouler moins vite, covoiturer plus systématiquement, privilégier vélo ou marche, combiner plusieurs moyens de transport, notamment en commun.

C’est la voie que nous, écologistes, préconisons.
Et nous n’en méconnaissons pas les difficultés :

  • il faut que rouler à vélo devienne moins dangereux ! que des aires de covoiturages soient créées ! que des abris vélos soient installés et des solutions de prêts mises en place ! que les bus et trains soient adaptés ! Bref, il faut une politique des transports qui change les priorités.
  • il faut aussi que soit pris en compte le fait que se déplacer autrement prendra plus de temps. La réduction du temps de travail que nous proposons (utile aussi pour favoriser le plein emploi) doit servir aussi à compenser ce temps supplémentaire.

L’autre voie, c’est de continuer comme avant, de ne pas changer, ou si peu, nos habitudes de déplacements. La tentation sera forte alors, et cela a déjà commencé, de recourir aux agro-carburants, c’est à dire d’utiliser de la production agricole pour nourrir … camions et voitures.

Le quotidien « La Repubblica » a consacré un article récent à la question des agro-carburants. On y lit notamment que ces derniers temps « 66% des terres acquises en Afrique visent à produire des agrocarburants, contre 15% seulement destinés à la production d’aliments.» Il y a là un emballement qu’il serait folie de ne pas maîtriser !

Je ne dis pas qu’il ne faut pas chercher de substitut au pétrole. Les possibilités de valorisation énergétique des déchets sont intéressantes par exemple. Mais consacrer des dizaines de millions d’hectares à la production d’agro-carburants, au détriment des cultures vivrières et des forets, c’est marcher sur la tête.

Changeons nos modèles agricoles, nos habitudes et nos rapports nord-sud pour faire en sorte que, partout, tous puissent vivre de leur territoire. Alors seulement, quand la faim aura été éradiquée et la biodiversité préservée, pourra-t-on éventuellement envisager d’utiliser des espaces en surplus pour produire des carburants.

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Le Télégramme de ce jour évoque le nouveau traitement du cancer du sein mis en oeuvre, dans certains cas, à l’hopital Morvan de Brest depuis bientôt un an.

Alors que le traitement traditionnel comporte, le plus souvent, une opération chirurgicale suivie de nombreuses séances de radiothérapie, il s’agit d’effectuer, en une seule fois, une radiothérapie précisément ciblée et dosée à l’occasion de l’opération chirurgicale.

L’appareil nécessaire coûte plus de 500.000 euros et son utilisation oblige à des aménagements spécifiques. Un tel équipement ne peut être implanté partout. Mais les déplacements et le stress épargnés aux patientes justifiera probablement (une fois le bilan d’expérience tiré) une multiplication de tels dispositifs.

Les spécialistes cités dans l’article estiment qu’environ la moitié des cancers du sein peuvent relever d’un tel traitement.  Le journal rappelle que «avec 53.000 nouveaux cas attendus en 2012, le cancer du sein reste le premier cancer chez la femme, responsable de 11.000 décès par an.»

Il faut donc se réjouir de l’avancée que représente ce traitement … et l’encourager, ne serait-ce que parce qu’il met en lumière les ambiguïtés de la tarification à l’acte (il ne faudrait pas qu’un hôpital le pratiquant soit pénalisé parce qu’il effectuerait un nombre d’actes inférieur au nombre dans le traitement traditionnel). D’où l’intérêt d’une politique de santé qui ne soit pas dictée par les lobbys et la foi béate dans la concurrence.

Il faut se réjouir qu’on guérisse mieux, mais sans oublier que le meilleur traitement c’est celui qu’on n’a pas à administrer ! Aujourd’hui la société a un devoir de solidarité avec toutes celles et ceux qui sont frappé/es par la maladie. Mais notre devoir envers les générations futures c’est bien de faire en sorte qu’elles soient moins exposées à la multitude de molécules nouvelles et aux mauvaises habitudes de vie et d’alimentation que nous avons créés et laissées se développer au cours des dernières dizaines d’années. D’où l’intérêt d’une politique qui mette en priorité les équilibres naturels et la durabilité.

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Une petite vidéo de la campagne d’Éva Joly (moins de deux minutes) fait bien le tour de l’orientation des écologistes en matière d’agricuture :

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Il est légitime d’exiger des élu/es une bonne connaissance des rouages institutionnels et des dossiers. Cela dit, il existe des services et des équipes pour les épauler à ce sujet. Et il ne faudrait pas que cela serve d’argument pour justifier une professionnalisation excessive, qui justifierait d’élire tout le temps les mêmes, encore et encore.

La personnalisation que l’on constate depuis des années, avec son lot de cumuls de plusieurs mandats simultanément et la répétition de plusieurs mandats successifs, est tout à fait nuisible à la démocratie : on ne choisit plus un élu sur sa vision des choses et ses propositions, mais parce qu’il est installé et connaît des moyens qui, peut-être, lui permettront de favoriser son territoire (et parce qu’on voit sa trombine partout). Et si je parle d’élu au masculin, c’est bien parce que, à ce jeu de la prorogation de l’existant, ces messieurs partent avec plusieurs longueurs d’avance ;-)

Pour revivifier la démocratie, pour renouveler le « personnel politique », il faut mettre en place des règles contre les cumuls. C’est pourquoi nous sommes favorables au mandat unique (plus de double ou triple casquette : député-maire, sénateur-maire, conseiller général-président d’agglo, etc.) et à l’interdiction d’exercer plus de deux mandats identiques consécutifs (M. Le Nay, qui a trois mandats de député derrière lui, n’aurait pas à se poser la question de savoir s’il rempile encore ;-)

Bien entendu, de telles règles anti-cumul, qui me semblent indispensables, supposent des mécanismes fins de transition (d’un mandat à un autre de nature différente) et un statut des élu/es qui leur évite, une fois leurs mandats terminés, de se retrouver dans des difficultés personnelles lourdes.

Mais ce chantier d’une véritable limitation des cumuls doit être ouvert et mené à bien si l’on veut non pas des élus qui fonctionnent en caste et en boucle perpétuelle, mais des élu/es qui soient de véritables ferments de  démocratie.

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Dans sa livraison du 29/02/2012, le Canard Enchaîné détaille, preuves à l’appui, comment l’entreprise Ikéa a utilisé des informations puisées dans différents fichiers, notamment le Stic (Système de Traitement des Infractions Constatées), contre des clients râleurs et des syndicalistes gênants.

Le Stic répertorie plus de 30 millions de français (un sur deux !) parce qu’y sont inscrites des données concernant des personnes liées à des délits (comme auteurs possibles … ou comme victimes ou témoins) ou à des tas d’incidents ayant fait l’objet d’un signalement.

Ce fichier est accessible à un nombre impressionnant de policiers (une simple délégation leur permettant d’y accéder) et il n’est pas étonnant que quelques uns aient prêté une oreille attentive aux demandes (tarifées) d’Ikéa.

Le problème dépasse d’ailleurs malheureusement cette seule entreprise, si l’on en croit Philippe Pichon, commandant de police qui a été révoqué pour avoir dénoncé la nature et l’utilisation du Stic (source) et selon lequel la pratique de communication abusives de données issues de ce fichier est courante, même si, généralement, c’est plus comme services entre amis que contre pot de vin.

La CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) s’était d’ailleurs inquiétée, il y a maintenant trois ans, au sujet du Stic qualifié par son président alors de «fichier dangereux» (source).

Voilà ce qui semble bien confirmer ce que je disais à propos de la loi sur la « protection d’identité » : il faut vraiment prendre le temps et les moyens d’une vaste réflexion en profondeur, sur ces questions, faute de quoi les dérapages liberticides sont certains. Mais pour cela il faut des député/es qui aient le souci de la défense des libertés ! ;-)

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Le maire de Guidel, M. Aubertin, rate rarement une occasion, ce fut encore le cas lors de ses voeux 2012, de vilipender les contraintes légales en général – la loi Littoral en particulier -, de maugréer contre les agents de l’État qui l’appliquent strictement et de fustiger les écologistes qu’il accuse de «rendre toute évolution impossible».

De fait, le sujet, sensible, de l’application de la loi Littoral est un point sur lequel nous nous opposons régulièrement. De quoi s’agit-il ?

La loi Littoral est un ensemble de dispositions qui vise, notamment, à définir précisément ce qu’est l’urbanisation et à en limiter très fortement l’extension dans les zones proches des rivages (source).

On sait en effet que ces zones sont soumises à une pression très forte. Dans les communes littorales, la densité de population est quatre fois supérieure à la moyenne nationale et leurs territoires sont 5 fois plus artificialisés que la moyenne nationale (source).

Il fallait donc, dans l’intérêt général, un dispositif légal de protection et c’est la loi Littoral, votée en 1986, qui a permis de mettre un frein à l’urbanisation des rivages et des espaces remarquables proches. Cela a été réalisé sans pour autant stériliser les communes littorales puisque la population de celles-ci a tout de même augmenté de plus d’un demi-million entre 1986 et aujourd’hui.

Le frein a été mis. C’est heureux. Et il est clair pour moi que la loi Littoral est une loi utile qu’il faut d’abord défendre. La critiquer à tous bouts de champs, si j’ose dire, ce n’est pas prendre le problème du bon côté, me semble-t-il.

Bien sûr, comme nombre de lois, elle peut bénéficier d’évolutions. Je pense en particulier à la question de savoir s’il faut inclure dans le concept d’urbanisation des dispositifs ne relevant pas de l’habitat (notamment des installations liées à la production d’énergie ou à l’assainissement).

De telles évolutions peuvent être envisagées, si la réflexion est approfondie et sagement mûrie. Mais elles ne doivent l’être que dans le cadre d’une politique qui se place résolument dans une perspective générale de renforcement de la légitimité de la loi et non dans la revendication de son affaiblissement.

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La question du MES (Mécanisme Européen de Stabilité 1) illustre une difficulté dans laquelle nous sommes assez souvent placés, que ce soit au niveau international, national ou local : une proposition comportant un caractère positif, empoisonné par des dispositions inacceptables et définie par des gens en qui on a appris à ne pas avoir confiance.

Le MES doit permettre (juridiquement et financièrement) d’intervenir en soutien à un pays de l’Union Européenne confronté à des difficultés, cas de la Grèce en ce moment. Et nous croyons effectivement que l’UE doit, entre autres, être un lieu de solidarité qui fasse barrage aux attaques spéculatives.

Mais ce traité porte la marque de ses concepteurs – essentiellement Mme Merkel et M. Sarkozy – en renforçant un fonctionnement de l’Europe inter-gouvernemental plutôt que communautaire, en écartant les solutions de solidarité de type eurobonds et en subordonnant les soutiens à des mesures d’austérité brutales aussi injustes qu’inefficaces (voir les explications de François de Rugy).

En gros le MES c’est : des aides financières sous condition d’austérité (règle d’or).

Se pose alors la question d’estimer si le verre est à moitié vide ou à moitié plein. Daniel Cohn Bendit le voit à moitié plein, car il sait qu’avec Mme Merkel et M. Sarkozy on aurait très bien pu avoir la règle d’or … et rien d’autre. On peut lui opposer que la droite, majoritaire, votant pour le traité, nous pouvons nous concentrer sur la dénonciation de ses insuffisances et de ses défauts.

À dire vrai, et quelque soit le positionnement tactique qu’on choisisse aujourd’hui, l’important est bien d’être d’accord sur ce qu’il faudrait faire en Europe : plus de régulation financière et d’intégration budgétaire via des ressources propres co-décidées par le Parlement Européen (taxe sur les transactions financières, une taxe carbone), dans un budget qui serait complété par l’émission d’euro-obligations dédiées au financement de projets d’intérêt général. Plus d’Europe, et mieux.

C’est l’avancée vers «Une Europe engagée sur la voie de la transformation écologique et sociale», comme l’explique EELV en pages 165 et suivantes de l’excellent petit livre vert «Vivre mieux, vers une société écologique» (éditions Les Petits Matins – 3 €), disponible aussi en téléchargement sur http://eelv.fr/le-projet/ (c’était ma minute réclame ;-).

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Luc Chatel, ministre de l’Éducation Nationale, vient de prendre un décret qui met en oeuvre la possibilité d’une «première formation professionnelle», éventuellement «dans des centres de formation d’apprentis et des sections d’apprentissage» au cours des deux dernières années du collège (classes de 4ème et de 3ème).

Ce décret, publié le 17 février au Journal officiel met en application la loi n° 2011-893 adoptée fin juillet 2011. Il signe l’abandon de l’idée du socle commun et encourage les établissements à se débarrasser de leurs élèves en difficultés à l’école en les orientant vers des dispositifs d’alternance et d’apprentissage qui les en écartent.

Il s’agit d’une mauvaise réponse à un vrai problème. Oui, le collège tel qu’il fonctionne est une souffrance pour certains jeunes. Mais c’est en le réformant, c’est en donnant à «l’école fondamentale» (4 années du collège compris) les moyens de son adaptation, qu’il faut offrir à tous les jeunes un cadre de formation épanouissant pour chacun/e. Ce n’est certainement pas en sortant des élèves dès 13 ans de cette école fondamentale qu’on rendra service à leur avenir.

Enfin, faire une telle réforme, à quelques mois de l’échéance que constituent les élections présidentielle et législatives, alors même que le bilan de la mise en oeuvre du «socle commun» n’a pas été tiré, c’est vraiment se moquer du monde !

 

 

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Paul François, agriculteur charentais, a été victime d’une intoxication au Lasso, pesticide du géant de la chimie Monsanto, en avril  2004 alors qu’il nettoyait une cuve après épandage de désherbant.

En 2008, les séquelles de son accident ont été considérées comme une maladie professionnelle par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Charente. Cela a été confirmé par la cour d’appel de Bordeaux en janvier 2010.

Mais, en son nom et en celui de ceux qui ne sont plus, Paul François a décidé d’aller plus loin en mettant en cause la responsabilité de Monsanto. L’affaire a été plaidée en décembre dernier et le verdict est tombé aujourd’hui : « Monsanto est responsable du préjudice de Paul François suite à l’inhalation du produit Lasso », peut-on lire dans le jugement du tribunal de grande instance de Lyon.

Paul François sait qu’il ne s’agit que d’une étape et que bien d’autres suivront. Mais il veut poursuivre ce combat, parce que « Des paysans sont en train de crever dans leur coin. » explique-t-il. « Ils meurent, et en plus on les accuse, s’indigne-t-il. On les stigmatise, mais les firmes agrochimiques, elles, continuent d’engranger des bénéfices ! » (Le Monde du 12/12/11).

D’un point de vue global, il sera certainement difficile d’établir la part de responsabilité des politiques, des industriels, des agriculteurs, des consommateurs dans les dégâts du productivisme agricole. Mais il est, en tout cas, important que ces dégâts soient pris en compte à leur juste valeur. Pour réparer, quand c’est possible, mais aussi pour penser, pour l’avenir, un meilleur modèle agricole.

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Très bonne journée d’échanges à Rostrenen, ce samedi 11 février, autour de Jacques Caplat, agronome et anthropologue.

À l’initiative de la commission « agriculture » d’EELV Bretagne, il s’agissait de réfléchir à la contribution que pouvait apporter l’agriculture bio dans la lutte contre les gaz à effet de serre.

J’aurai l’occasion, au cours de cette campagne, de revenir sur plusieurs des points que nous avons évoqués ensemble. Aujourd’hui, je voudrais juste me faire l’écho du message fort de Jacques Caplat, tel que je l’ai perçu :

- Si vous concevez l’agriculture bio comme étant de l’agriculture conventionnelle sans chimie et sans pesticides, pas d’illusion, on n’arrivera pas à grand chose de significatif sur le climat par ce biais !

- Mais si, pour vous, l’agriculture bio c’est la volonté de retrouver et d’optimiser des équilibres naturels, par le renforcement de la biodiversité, en respectant les synergies entre espèces et terroirs, en associant des cultures différentes dans chaque parcelle, sans externaliser en recourant à des entrants produits ailleurs et en cessant de développer la production animale et les agro-carburants, alors là, oui, c’est une autre histoire qui commence !

Outre pas mal d’effets positifs en matière d’emploi et de santé, l’agriculture bio si elle était ainsi conçue et pratiquée de par le monde, pourrait, notamment par le captage de davantage de CO2 et par la diminution d’émission de méthane et de protoxyde d’azote, apporter une contribution très sensible à la diminution de la quantité de gaz à effet de serre (- 30% environ).

En changeant d’échelle, en accompagnant les producteurs, en mobilisant les consommateurs, bref avec une véritable volonté collective, c’est possible … et ça urge !

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Invitée par Rue 89, comme l’ensemble des candidat/es à l’élection présidentielle, à donner son point de vue sur les questions d’alimentation, Éva Joly a développé une excellente synthèse de la vision que nous, écologistes, avons de ce problème crucial. Je vous invite à en retrouver l’intégralité sur le site de Natalie Gandais.

D’emblée Éva Joly pose le cadre : «le monde subit une grave crise alimentaire, qui se traduit dans les pays pauvres par une hausse des prix des denrées, des émeutes de la faim, des épisodes de famines. Un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les 5 secondes. Du côté des pays riches, la progression des maladies liées à une mauvaise alimentation est alarmante.»

Le premier objectif fixé est la «sécurité alimentaire» pour tous et toutes :

  • en soutenant les pays du Sud dans le développement de leur propre production vivrière (plutôt que celui des agro-carburants ou des protéines végétales OGM).
  • en promouvant chez nous les modèles alimentaires de type « céréales-légumineuses », avec un peu de fruits et légumes frais, et de petits apports en viande ou poisson, pour agrémenter plutôt que comme plats principaux.
  • en développant les initiatives d’auto-production alimentaire, individuelles ou associatives (éducation au jardinage, jardins familiaux, de pied ou de toit d’immeubles, potagers et poulaillers associatifs, etc) et en soutenant les organisations d’aide alimentaire.

Concernant ensuite la lutte contre l’obésité et les maladies liées à l’alimentation industrielle, la candidate écologiste juge nécessaire des normes plus strictes et une meilleure information ainsi qu’un frein à la publicité. Cela doit s’appliquer aussi en matière de restauration hors-domicile.

Après avoir expliqué en quoi l’agriculture conventionnelle «scie la branche sur laquelle est assise», Éva Joly détaille les mesures qui permettraient une conversion, en reprenant notamment l’objectif du Grenelle de 20% de surface consacrée à l’agriculture biologique dans les 5 ans et en insistant sur l’importance du développement des circuits courts.

Vraiment une lecture intéressante que je vous recommande.

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Un texte législatif est en train de faire la navette entre les assemblées, qui prévoit la constitution d’un fichier général qui serait associé à la carte nationale d’identité comportant des données biométriques 1.

Avec la généralisation des échanges par internet, commerciaux et non commerciaux, les possibilités de communication se multiplient. Les occasions de démarchage abusif et d’usurpation d’identité aussi. Il est donc logique et nécessaire que le législateur réfléchisse aux moyens de sécuriser ces échanges.

Mais il devrait être évident aussi que des projets en la matière doivent s’entourer de toutes les précautions. Faute de quoi nous glisserions dans une société où la liberté individuelle, le droit à la différence, la possibilité de prendre « une autre route qu’eux » (G. Brassens) seraient gravement compromis.

Il est particulièrement important que soit absolument écartée l’éventualité d’insertion de puces RFID (lisibles à distance), dans une carte liée à un fichier global du genre de celui qui est envisagé.

Un projet qui n’a pas reçu l’avis du Conseil d’État 2, qui n’a pas reçu l’aval de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) à ma connaissance, qui ouvrirait la possibilité de localiser et d’identifier, à distance, tout individu, qu’il ait précédemment commis des délits ou pas, un tel projet ne doit pas passer !

Il me semble important que les élu/es de la nation et les candidat/es à la députation, ainsi, bien sûr, que les citoyen/nes se mobilisent pour exiger que ce projet soit stoppé et que soit pris le temps et les moyens d’une vaste réflexion en profondeur.

 

1 – (Proposition de loi relative à la protection de l’identité : http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion4223.asp ; dossier législatif : http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/protection_identite.asp)

2 – Il s’agit d’une « proposition de loi » soutenue par le gouvernement et non d’un « projet de loi » émanant du gouvernement. L’avis du Conseil d’État n’est donc pas requis.

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Xavier Gorce argumenteIl faudra un peu de temps pour tirer tous les enseignements du rapport que la Cour des Comptes a consacré aux comptes de la filière nucléaire (http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPT/Rapport_thematique_filiere_electronucleaire.pdf). Mais en parcourir le résumé de conclusion est déjà bien intéressant.

Ainsi, en page 280, il est indiqué «qu’on peut estimer à 55 Md€ les dépenses totales de recherche faites dans le domaine de l’électricité nucléaire, soit environ 1 Md€ par an.» On ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’auraient pu réaliser ces sommes investies en recherche sur la performance énergétique ou les énergies renouvelables !

Mais ce qui m’a le plus frappée, dans cette première lecture, c’est le nombre impressionnant de fois où les auteurs indiquent que, tout simplement, on ne sait pas ! «Une incertitude importante sur le coût de gestion à long terme des déchets» (p 272) ; «Des coûts qui diffèrent sensiblement en fonction des différentes approches du calcul» (p 273) ; en matière de démantèlement «les devis ont tendance à progresser dans le temps malgré les progrès des méthodes d’élaboration du fait de la nouveauté de ces sujets et du manque de retour d’expérience dans ce domaine » (p 277).

Enfin, la Cour des Comptes pointe un dernier aspect qui donne à penser. Tout automobiliste est obligé de contracter une assurance et sait bien que, même s’il choisit de ne s’assurer qu’au tiers, la prime pèsera lourdement dans son budget auto annuel. Pour les entreprises aussi les assurances représentent une part conséquente du budget. Et bien pas pour celles du nucléaire ! En page 287, les auteurs expliquent que «en matière d’assurance, la filière nucléaire est dans une situation très particulière» puisque «il est certain qu’en cas d’accident notable, les plafonds de garantie actuels à la charge des exploitants en matière de responsabilité civile, fixés par des conventions internationales, seraient rapidement atteints et probablement dépassés.» Donc il est comme acquis que seul l’Etat peut garantir la prise en charge du coût des réparations d’un dommage nucléaire et de ses conséquences. «Cette garantie est apportée aujourd’hui de manière gratuite aux opérateurs.»

Au total, on sent bien que la « facture » sera bien plus lourde que le « devis », alors même que des postes essentiels (gestion des déchets, assurance du risque) sont pourtant gravement minimisés.

Décidément, avec une filière où de tels risques sont avérés et quand la rentabilité n’est même pas au rendez-vous, il est légitime, et urgent, de réfléchir à d’autres scénarios énergétiques !

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La presse s’est fait l’écho de l’intention d’André Hartereau, élu municipal hennebontais, de lancer un mouvement « lieu de réflexion » porteur d’une autre vision de l’action politique locale.

Il est vrai que les écueils sont nombreux en matière de politique locale. Comment échapper à la tendance despotique (maire tout puissant et seul décideur) ? Comment éviter la politique politicienne (quand les choix ne sont pas faits quant au fond, mais pour se démarquer ou, au contraire, se rapprocher d’un autre parti) ? Comment associer durablement les citoyens (non pas une fois tous les cinq ans, mais au quotidien) ?

On sent bien, en Morbihan, l’aspiration à une autre vision et une autre pratique. L’existence d’Hennebont Initiative Citoyenne (HIC), de Lanester Nouvelle Citoyenneté (LNC) ou encore de Vannes Projet Citoyens (VPC) en témoigne.

L’idée de faire se rencontrer et coopérer les personnes qui, dans ces mouvements mais aussi en dehors, ont ces préoccupations est excellente. Elle le sera d’autant plus si ce groupe sait rester ouvert et impulser des initiatives et des projets publics.

J’ajouterai qu’il est intéressant qu’il entende se saisir de la question de l’intercommunalité. L’exercice d’une véritable démocratie est déjà difficile à l’échelle d’une commune.  À l’échelle d’une communauté d’agglomération ou d’une « pays », la chose est encore plus complexe et mérite imagination autant que réalisme, enthousiasme autant que patience.

Le chantier est donc particulièrement important. Je formule le voeu de sa réussite et ne manquerai d’y apporter ma contribution.