Visite de Marco, dernier atelier de chaussures de Pont de l’Arche
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Visite réussie à la fabrique de chaussures MARCO à Pont de l’Arche pour Laetitia Sanchez, tête de liste Normandie Écologie dans l’Eure, et sa colistière Christine Régentête mercredi 25 novembre.

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PONT de l’ARCHE, en Haute Normandie, a compté jusqu’à 13 ateliers de fabrication de chaussures. Il n’en reste plus qu’un, MARCO, qui confectionne ses produits de haute qualité sous ses toits d’usine avec une équipe de 50 personnes de haute technicité.

L’entreprise qui date de 1750 a connu des jours meilleurs et a atteint une production de plus de 1000 paires par jour avec près de 350 ouvriers. Elle en produit dorénavant 440 paires avec un personnel fortement réduit et une organisation efficace.

Menacée d’extinction en 2010 par une procédure de liquidation judiciaire, elle doit d’en avoir réchappé grâce à la reprise de l’entreprise, alors propriété de la marque LABELLE, par l’une de ses salariées Mme Mauricette LE BRAS qui l’a rendue durable tout en conservant la totalité du personnel, un exploit qui mérite d’être applaudi. Elle a ainsi pu exposer comment elle a rénové l’offre de produits en élargissant la gamme aux chaussures pour enfants et pour hommes et en faisant évoluer les matériaux pour conserver des prix accessibles au grand public. Autant dire qu’il s’agit d’un exemple impressionnant de résistance économique du« made in Normandy » dans le secteur Oh combien sinistré en France du prêt à chausser !

Laetitia et Christine ainsi que d’autres militants d’EELV et d’Alternatiba Evreux ont ainsi pu admirer des machines impressionnantes qui permettent de modeler le cuir d’un mocassin ou de découper avec précision les pièces. Un nombre incroyable de manipulations, compressions, découpes, assouplissements sont nécessaires avant d’arriver au produit final. Chacun à son poste connaît tout le détail de l’ensemble de la fabrication et réalise ses opérations avec un grand savoir-faire, chaque geste compte et l’habileté et la concentration sont de rigueur. La formation a lieu « sur le tas » et nombreux sont ceux qui effectuent toute leur carrière professionnelle dans cette spécialité. Les machines sont nombreuses et très spécifiques : les plus robustes datent de plus de 50 ans, on les croirait éternelles,  elles cohabitent avec un plan de traçage et de découpe automatisé très récent. Des opérations entièrement manuelles telles que la couture des escarpins  subsistent  obligatoirement et  en justifient  le coût de revient.

L’approvisionnement en cuirs et peaux de haute qualité est réalisé en France (mais les sources se tarissent)  et en Italie. La distribution se fait sur 500 points de vente France, en direct et sur chaussure-marco.com.