Un proverbe africain dit qu’un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse. Autrement dit, nous voyons bien ce qui s’écroule, tout un système en train de perdre sens et de prendre fin, mais nous peinons à distinguer, dans le bruit de l’effondrement, le murmure de ce qui change. Des futurs souhaitables qui s’inventent, des dizaines et des centaines d’initiatives et de luttes qui au jour le jour bricolent la vie qui va avec le monde qui vient. Toutes ces résistances à l’ordre des choses telles qu’elles sont, et ces efforts pour bâtir, forger, même en tâtonnant, les solutions pour vivre mieux. De nouvelles façons de faire, de vivre, de produire ou de consommer sont déjà là, en germe, il ne tient qu’à nous de les entendre.
Face aux menaces, désespérer n’est d’aucun secours. Mieux vaut regarder vers celles et ceux d’où naissent des solutions : ils, elles réinstallent la nature en ville et la protègent partout où elle est menacée ; créent, déjà, les emplois, durables et de qualité, par lesquels s’amorcent les transitions ; ils, elles ont engagé la conversion de l’industrie, de l’agriculture, des usages que l’on fait du monde ; ils, elles agissent dans leur quartier, leur village, créent des systèmes d’échange locaux et des monnaies complémentaires, des AMAP et des coopératives d’énergie verte. Ils, elles recyclent, réemploient, covoiturent et collaborent. Recréent du possible, inventent les changements à bas bruit qui transforment notre monde commun. Ils, elles, c’est nous.
Nos initiatives ne proviennent pas de longues négociations de partis, mais de notre envie de citoyens de décider sur nos territoires, de répondre aux problèmes. C’est là qu’existent les plus belles promesses d’agir, les plus heureuses tentatives de transformation, et nous voulons en être. Nous en sommes. Nous voulons, chacune et chacun de nous, être une partie des solutions.
Alors, oui, cela ne suffit pas. Nos solutions doivent gagner les institutions, être portées, se généraliser. Nous avons vu ce que peuvent faire des élu-e-s écologistes en situation d’agir. Ce n’est pas parfait ? Évidemment. Rien ne l’est jamais. Mais c’est du mieux. Et ensemble, lorsque l’action d’élu-e-s capables d’orienter les politiques publiques se conjugue aux initiatives citoyennes, aux transformations nées sur le terrain, nous sommes une force.
C’est pourquoi nous soutenons la construction d’un rassemblement écologiste et citoyen pour les élections régionales de décembre prochain, qui auront lieu alors que se déroulera à Paris une conférence cruciale pour le climat. C’est un choix réfléchi, pour notre présent et pour notre avenir.
Un engagement pour une Normandie en transitions, où l’on puisse ensemble inventer d’autres façons de faire et de vivre.
Écologistes, citoyen-nes, nous nous engageons. Avec Yanic Soubien, tête de liste régionale, et les têtes de listes départementales Laëtitia Sanchez, Claude Taleb, François Dufour et Caroline Amiel, nous voulons porter un projet et une démarche pleinement écologistes pour les territoires normands. Maintenant et ici. Sans attendre le salut d’une élection, mais conscients que ces élections régionales sont importantes pour nos vies, pour tout ce à quoi nous croyons, pour tout ce que nous portons et faisons, pour nos volontés d’agir.
2 réflexions au sujet de “Pour une Normandie durable, maintenant !”
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