Tribune des élus écologistes au Conseil régional de Basse-Normandie
La fusion des régions normandes était souhaitée, elle est maintenant pleinement engagée.
Assez logiquement, des questions qui étaient jusqu’alors très théoriques deviennent plus réelles. Le choix de la capitale régionale, la répartition des services de l’État et de la région, la localisation du siège de la Région… Tout cela a fait l’objet ces derniers mois de débats sérieux, mais aussi de propos parfois malheureux.
Il faut bien garder à l’esprit que si nous voulons réussir la grande Normandie, personne ne pourra prétendre gagner tout, ni gagner seul, et qu’il y a aussi beaucoup à perdre à grossir les divisions. La recherche de l’équilibre, le souci constant de l’égalité des territoires, doivent guider tout le travail qui reste à faire, tant du côté de l’État que des collectivités. Car les inquiétudes de « déclassement », de voir un territoire devait perdre telle ou telle fonction, sont des sentiments légitimes des deux côtés de la Seine, et il faut les entendre.
C’est pourquoi les écologistes proposent de progresser sur les quelques principes suivants : prendre acte, d’abord, de la désignation de Rouen comme chef-lieu provisoire et, selon toute vraisemblance, futur chef-lieu – la capitale administrative – de la Normandie. Admettre ensuite que, du fait de son statut de métropole, Rouen sera aussi un espace essentiel de construction et d’expression de la « dynamique normande ». Considérer, dès lors, que Caen devra accueillir le siège du futur Conseil régional, et s’inscrire comme « capitale politique » de la région. Poursuivre ensuite dans la voie engagée d’une répartition équilibrée des fonctions et des compétences de l’État comme de la Région permettant de gagner en cohérence et en efficacité dans les relations entre les services du Conseil régional de Normandie et les services de l’État, mais aussi dans la répartition des compétences entre eux, ouvrant ainsi une nouvelle étape de la décentralisation.
Enfin, parce que la réussite de l’unification normande dépendra beaucoup de son enracinement dans les territoires, tous les territoires de notre Région, affirmer l’exigence de proximité concrète de la Région, sa présence renforcée au plus près des habitant-e-s de Normandie. Les écologistes feront prochainement des propositions précises en ce sens.