En ce jour de 11 Novembre, partout dans le pays, nous commémorons la guerre de 1914/1918 dont la déclaration est intervenue le 3 août 1914. Cette guerre nommée la grande guerre ! Comme si une guerre pouvait être grande ! Dans ce genre de conflit, seule est grande la peine des mères, des pères, des épouses et des enfants de ceux qui n’en reviennent pas.
Que l’on soit vainqueur ou perdant, la guerre décime les peuples.
Pour ce qui est de celle dont nous parlons, il ne faut pas passer sous silence 6000 soldats passés en Conseils de guerre, 2500 condamnés à mort, des centaines de fusillés pour l’exemple.
Ces hommes qui n’étaient pas des lâches mais des êtres humains qui avaient le droit à la fatigue, à la maladie, à la souffrance, au découragement et parfois simplement à la peur abominable sous les bombes et la mitraille, terreur qui les a conduits à ne pas se faire massacrer pour rien, soulignons que seuls n’ont pas peur ceux qui dans un fauteuil douillet donnent les ordres. Parfois ces hommes ont simplement été tirés au sort. D’autres parce qu’ils étaient qualifiés de meneurs : Militants syndicalistes, anarchistes, socialistes, pacifistes et que des généraux voulaient faire un exemple pour terroriser la troupe.
Les familles de ces hommes ont été victimes de la double peine celle de voir disparaître un fils, un mari, un père puis celle de subir les railleries stupides du voisinage. Des simulacres de jugements expéditifs condamnaient ainsi à être fusillés de bons pères de famille.
Quelques excellents films relatent ces évènements : « Les sentiers de la gloire » de Stanley Kubrick en 1957 ; « Le pantalon » téléfilm français Yves Boisset en 1997 ; ou encore « Joyeux Noël » de Christian Carion en 2005.
Sur un total de plus de 700, quelques dizaines ont été réhabilitées entre les deux guerres, il en resterait à ce jour 639 fusillés pour l’exemple non réhabilités. Pourtant ils sont bien victimes d’une sale guerre.
Il faut citer l’important travail fait sur le sujet par la Fédération Nationale de la libre-pensée, avec qui certaines sections de la Ligue des Droits de l’Homme travaillent. Quant à nous, écologistes humanistes elle nous concerne aussi.
Le moment est venu enfin cent un ans après le début de ce conflit de réhabiliter tous ces hommes, de les inscrire comme victimes de guerre sur les monuments aux morts des villes et villages de France.
La réhabilitation individuelle par la justice n’est plus possible, plus de témoins, peu de documents restent à la disposition. Le président du conseil général de la Corrèze François HOLLANDE s’était exprimé dans ce sens. La France s’honorerait en les réhabilitant rapidement en totalité.