Crise agricole : Normandie Ecologie rencontre les éleveurs 
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A l’occasion du rassemblement pacifique organisé demain à Forges-les-Eaux, Normandie Ecologie a rencontré ce mardi 25 août une délégation d’éleveurs (parmi lesquels plusieurs responsables départementaux de la Fnsea et des Jeunes agriculteurs) conduite par Sébastien Windsor, président de la Chambre d’Agriculture de Seine-Maritime.
Yanic Soubien, tête de liste régionale, et Claude Taleb, tête de liste départementale, avaient sollicité cette rencontre pour échanger sur la crise très profonde qui frappe les filières d’élevage de Normandie.
« Nous ne serons peut-être pas d’accord sur tout, nous ne mettrons peut-être pas le curseur au même endroit, a déclaré Yanic Soubien aux éleveurs. Mais je suis persuadé que nous avons, les uns comme les autres, bien plus d’intérêt à approfondir le dialogue qu’à rester chacun sur nos positions. »
« Personne ne détient seul la vérité, personne ne détient de solution miracle, a poursuivi Claude Taleb. L’agriculture, c’est une chance pour la Normandie, et c’est une conviction que nous avons en commun.« 
Les deux heures d’échanges ont permis, bien au delà de la caricature qui oppose trop souvent les écologistes aux agriculteurs, de dégager plusieurs points d’accord sur l’analyse de la crise et l’impasse dans laquelle se trouvent aujourd’hui de trop nombreux éleveurs.
Yanic Soubien et Claude Taleb ont en particulier insisté sur l’impératif de prix rémunérateurs pour les producteurs, dans une situation où, selon les éleveurs, la rémunération de leur travail est aujourd’hui estimée entre 2 et 5 euros de l’heure.
Yanic Soubien ajoute : « Quelle profession pourrait accepter une telle situation ? On est clairement au bout d’un système. Ce que nous avons entendu aujourd’hui, c’est d’abord de la détresse et de la colère, mais de la dignité et de la détermination aussi. »
Claude Taleb : « Bien sûr, nous avons des désaccords, et il faudra nous revoir pour en reparler. Mais nous avons aussi en commun le refus de voir disparaître demain des dizaines d’exploitations si rien n’est fait, et cette urgence là justifie qu’on sache se parler. »