Mardi 6 octobre, des membres de l’association de défense des berges de Seine se retrouvaient, attérrés. En quelques jours, et sans aucune concertation ou simple information préalable, le Grand Port Maritime de Rouen a fait abattre une centaine d’arbres à Moulineaux, sur un site dont il est propriétaire. Ces arbres formaient une lisière qui protégeait la commune de la zone industrialo-portuaire attenante.
Désormais, l’école, le parc de jeux pour enfants donnent sur un paysage tout autre…
Cet abattage entrerait dans le cadre des compensations environnementales dues par le port dans le cadre de son extension. Les membres de l’association s’insurgent à juste titre.
« Comment justifier de faire de l’environnement en abattant des arbres? »
Claude Taleb, tête de liste Normandie Écologie pour la Seine-Maritime, s’est donc rendu à leurs côtés en début d’après-midi.
« Aujourd’hui il est intolérable d’engager de telles opérations, qui dénaturent le paysage – ici particulièrement sensible – sans la moindre information des riverains. Il est de surcroît pour le moins étonnant de « compenser » les inconvénients liés à de futurs aménagements portuaires par des actions qui substituent des milieux naturels à d’autres milieux naturels. En toute hypothèse, Il faut prendre soin des habitants, des riverains, des paysages. Le Grand Port Maritime de Rouen doit maintenant faire un très gros effort de transparence et de concertation s’il entend créer la confiance. »
L’association a obtenu une rencontre avec le Grand Port Maritime de Rouen fin octobre, espérant obtenir des réponses claires et précises à leurs questions sur le devenir du site.
« Moulineaux ne doit pas devenir un bourg coincé entre l’autoroute et la zone industrielle. Ces arbres, ils étaient vraiment importants pour nous et nos enfants. »
Extrait de la rencontre en vidéo
