Le désert médical est souvent à juste titre mis en exergue, particulièrement pour les territoires isolés ou ruraux. Une des responsabilités vient des ordonnances Debré de 1959 qui a oublié la médecine généraliste dans les parcours universitaire. Pour remédier à cette carence, repenser avec les pôles de Médecine les filières universitaires en y intégrant pleinement la médecine généraliste (en accompagnant les candidats pour intégrer des coopératives d’activités médicales et paramédicales en milieux ruraux), on peut étendre cela aux Écoles de Pharmacie pour une filière en herboristerie, de même encore favoriser des maîtres de conférences ou des agrégées de médecine en médecine clinique voire créer en DU en médecine clinique (qui devrait être pleinement intégrée dans le certificat en médecine d’urgence), efficiente pour réduire le nombre d’analyses, d’examens paracliniques et réduire les ordonnances médicamenteuses.
Une réponse à “Une santé éthique, clinique et durable (2)”
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Les pages de consensus
Notre démarche
La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.
Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.
Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.
Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.
La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.
Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.
C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.
Je soutiens l'initiative
La dynamique citoyenne pour un projet en commun est soutenue par
Il est évident que la médecine générale est le parent pauvre de notre système. Grâce à la mobilisation des intéressés, elle commence à être reconnue (création de stages de médecine générale par exemple) mais il reste du travail à faire comme en témoigne la désertification en cours de nombreuses zones rurales et urbaines difficiles, et, de façon plus générale, la dégradation des conditions de travail des médecins. Comme le suggère l’auteur de la proposition, il faut travailler avec les intéressés, c’est-à-dire les professionnels, mais tous les professionnels, et pas seulement les médecins. Sur un nombre croissant de territoires, la densité médicale va diminuer (sauf à la réguler comme pour les pharmacies mais cela est une autre histoire). Il faut donc imaginer une autre organisation fondée sur de nouvelles relations entre les professionnels de santé. En ce sens l’expérience Azalée qui permet à des infirmières d’assurer le suivi de patients diabétiques sous le coordination de généralistes est un bon exemple. Le médecin passe plus de temps sur une clinique en rapport avec son haut niveau d’expertise, et l’infirmier investit un nouveau champ en disposant de plus de temps pour accompagner le patient. Or, notre région connait des densités assez fortes de para-médicaux : il y a donc des opportunités, particulièrement pour le suivi des maladies chroniques.