Un suicide tous les deux jours chez nos agriculteurs

C’est la triste statistique qui frappe une profession en pleine révolte, surendettée, au bout d’un système de production et de distribution qui les étouffe et qui les rend malades.

La prévention des risques psycho-sociaux a fait son apparition dans les entreprises à la suite des événements tragiques survenus à France Télécom ou au Techno Centre de Renault. Le « well being at work » est à la mode, le management toxique est dénoncé …

Mais nos agriculteurs sont pour la plupart des indépendants qui subissent de plein fouet la violence économique, quels sont les filets qui permettraient d’éviter qu’ils arrivent à la faillite de leur exploitation ?

Ces filets, la région peut les inventer, en partenariat avec les chambres d’agriculture, les syndicats, les associations professionnelles. Détecter les détresses extrêmes et proposer un suivi aux agriculteurs en liquidation, agir en amont en proposant une expertise sur la gestion active de la dette, créer des incubateurs pour la création de filières de distribution directe, la création de coopératives de transformation des produits, aider bien en amont à la transformation du modèle agricole, notre région doit être pilote par un engagement rapide et efficace.

4 réponses à “Un suicide tous les deux jours chez nos agriculteurs”

  1. D’où la nécessité pour la région de passer toutes les cantines, dont elle a la charge (lycées, lycées-collèges, ….) en bio-local et de conditionner ses subventions aux entreprises, qui ont des cantines, pour qu’elles optent aussi pour le bio-local. De plus, la région doit pousser toutes les collectivités territoriales dans ce sens.

  2. Je ne sais pas si tous les « syndicats » d’agriculteurs se préoccupent de leur moral quand les dettes, l’effondrement des cours ou le surcroît de travail les accablent. Pas plus que la SAFER ou les banques d’ailleurs. Effectivement, les agriculteurs font partie d’une catégorie professionnelle parmi les plus endettées.

    Nécessité donc de revenir à une agriculture paysanne, soucieuse des humains.

    Question subsidiaire : qu’apprend-on dans les lycées agricoles ?

    • http://www.reporterre.net/ENQUETE-5-Xavier-Beulin-l-homme

      A la question posée concernant les syndicats agricoles, je conseille de jeter un œil sur la personnalité et le rôle du président du syndicat majoritaire du monde agricole qui est la FNSEA; Les 3 autres syndicats minoritaires sont : le Modef (communiste), la Coordination rurale (concerne surtout le monde viticole apolitique… de droite….) et la confédération paysanne…(carrément à gauche, dominance élevage extensif, représentant 20% de l’électorat)

      Une structure nationale d’aide aux agriculteurs existe : Solidarité Paysans Languedoc Roussillon a pour objet :
      1/ de permettre le maintien des exploitations, de l’emploi agricole, de préserver les métiers de l’ agriculture, de structurer et coordonner un réseau régional d’accompagnement bénévole des agriculteurs en difficulté, selon le principe de la solidarité.

      2/ de développer un centre de ressources régional pour la prévention de la précarité chez les agriculteurs.
      SPLR n’a pas, hélas !, les moyens financiers pour œuvrer pleinement dans la mission qu’elle s’est donnée et fait ce qu’elle peut….Le soutien de la région serait bien utile !
      Réponse pour la question subsidiaire : Je ne sais pas maintenant, mais lorsque j’ai passé mon bac technique agricole, on m’apprenait à produire un maximum de lait en pleine période de quota de lait !!! Assurément, il y a beaucoup de choses à revoir quant à l’enseignement professionnel agricole !
      nous avons aujourd’hui un bel exemple significatif avec la production porcine !!!
      Merci et bon courage ! Catherine

  3. C’est le modèle productiviste qui conduit les agriculteurs à l’ engrenage de l’ agrandissement et la fuite en avant pour produire toujours plus en espérant compenser la baisse des cours….et au final à la désespérance . Les Chambres d’ Agriculture ont le plus souvent participé à promouvoir ce modèle et ne sont sans doute pas les mieux placées pour accompagner les producteurs en difficulté . Le rôle de la future région doit être de promouvoir en priorité les systèmes agricoles apportant un réel bénéfice environnemental, peu consommateur d’ eau et d’ énergie, avec en priorité l’ agriculture biologique qui a déjà fait ses preuves et qui par surcroît a un impact en terme d’ emploi bien supérieur.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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