Un avenir pour le Canari (Train Jaune) ?

Le célèbre et plus que centenaire Train Jaune, qui circule entre Villefranche de Conflent et La Tour de Carol en longeant la cité catalane de Puigcerdá (gare de Bourg-Madame) – est menacé de fermeture imminente pour cause d’infrastructure en très mauvais état.

Pour donner une image de la forte dégradation, il suffisait, en 1980, de 2h03 pour relier Villefranche de Conflent à La Tour de Carol et d’1h51 pour relier Villefranche de Conflent à Bourg-Madame par un train portant gaillardement ses 70 ans (en 1980) mais peu performant.

En 2015, il faut compter 3h24 (+ 81 mn/ 1980) pour relier Villefranche de Conflent à La Tour de Carol et 3h03 (+ 72 mn/ 1980) pour relier Villefranche de Conflent à Bourg-Madame par un train portant gaillardement ses maintenant 100 ans (en 2015) mais encore moins performant.
Pendant ce temps, le conseil départemental des P.O. a appliqué la tarification « autocar à 1 € », quelle que soit la distance parcourue.

Un train bien plus cher que l’autocar, un autocar plus rapide que le train, ces deux « ingrédients » ont vidé le train jaune se clientèle « service public ».
Il reste son coté touristique, avec une clientèle à forte contribution, mais avec des parcours limités pour la plupart au trajets entre Villefranche-Vernet-les-Bains et Font-Romeu-Odeillo-Via ou Mont-Louis-la-Cabanasse.
L’actuel conseil régional LR a basculé la responsabilité de la ligne de la direction des transports (catégorie « service public ») à la direction du tourisme mais se refuse toujours à investir dans une réelle modernisation incitant ainsi l’Etat à botter en touche.
N’y aurait-il aucun avenir pour le Canari (Train Jaune) ?

La nouvelle région possède tous les leviers pour redynamiser le Train Jaune.

D’abord, le transfert à la région de la compétence « autocar » va permettre de « maitriser » la concurrence tarifaire, le dumping tarifaire, en harmonisant la tarification.
Ensuite, la modernisation intégrale des 62 km séparant Villefranche de Conflent de La Tour de Carol ne devrait guère couter plus de 60 millions d’€, ce à quoi il conviendrait de rajouter la modernisation de la signalisation et de l’alimentation électrique.

Enfin, le remplacement du matériel centenaire par du matériel neuf pour la desserte « service public » relancée permettrait de relier Villefranche de Conflent à La Tour de Carol en moins d’1h50 (contre 2h03 en 1980 et 3h24 en 2015, étant entendu que le Canari centenaire continuerait à circuler pour la clientèle touristique, en particulier entre Font-Romeu-Odeillo-Via et/ou Mont-Louis-la-Cabanasse – La-Tour-de-Carol-Enveitg.

En effet, grâce au savoir faire unique développé au fils des décennies par les cheminots du dépôt de Villefranche-Vernet-les-Bains et aux aux soins méticuleux apportés par ceux-ci à ce matériel plus que centenaire, celui-ci est capable de transporter les touristes pendant encore de longues années.

Conforter l’expertise, le savoir faire des cheminots du dépôt de Villefranche-Vernet-les-Bains pour développer l’usage touristique du Canari, moderniser complètement la ligne entre Villefranche de Conflent et La Tour de Carol en reliant au passage par le rail la cité catalane de Puigcerdá à la gare de Bourg-Madame, de manière à mettre le Train jaune en correspondance à Puigcerdá avec les trains RENFE en provenance de Barcelone, voila un projet qui pérennisera cette ligne redevenue attractive

Une réponse à “Un avenir pour le Canari (Train Jaune) ?”

Anonyme dit :

7 septembre 2015 à 16 h 46 min

bonjour
il est regrettable pour pas dire une honte de vouloir fermer cette ligne qui outre rend service en désenclavant les hauts plateaux cerdans, mais rend service au niveau du transport des skieurs et des touristes. il est sur qu’en mettant une tarification au double de celle générale de la SNCF ainsi qu’un tarif de Bus à 1 euro (conseil général) ne rend pas service à la pérennité de la ligne.
voir cet exemple de tarif:
Ligne TER de TOULON à MARSEILLE Saint-Charles = 67 kms pour un tarif normal (sans réduction ni réservation) =12,20 euros pour un aller simple en 2eme classe soit 0,18 euros du Km.
Ligne ter de CERDAGNE de LATOUR de CAROL à VILLEFRANCHE VERNET les bains = 62.5 kms pour un tarif normal (sans réduction ni réservation)
= 22, 10 euros pour un aller simple en 2eme classe soit 0,35 euros au km.
sauvons ensemble cette magnifique ligne sans oublier qu’il s’agit de notre patrimoine.que la SNCF et la région mette un tarif intéressant et après rénovation une certitude c’est que cette ligne repartira pour 100 ans

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Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.