On a longtemps cru que le modèle d’agriculture industrielle était la solution à l’insécurité alimentaire. Mais de nombreux observateurs ont vite démontré les limites de ce modèle pour les écosystèmes et les sociétés humaines. Cela a conduit l’agriculture à sortir d’une approche uniquement nourricière et productiviste pour évoluer vers un modèle plus ouvert et diversifié, qui réponde aux exigences multiples de la société contemporaine. Le fait alimentaire se complexifie et l’achat alimentaire devient un acte militant (principalement dans les pays développés) en soutien à des valeurs identitaires, écologiques, éthiques, sociales…. Les formes traditionnelles d’agriculture en bénéficient et de nouvelles organisations de filière se mettent en place visant à garantir la qualité et/ou la proximité des productions réalisées dans le respect des principes du développement durable. C’est dans ce contexte que surgit le concept de Syal (Systèmes agroalimentaires localisés), qui mise sur l’ancrage territorial des produits, les démarches collectives et la qualité. En agissant sur la différenciation territoriale des productions, il vulgarise l’idée selon laquelle les produits ne sont pas neutres, qu’ils sont chargés de droits résultant de choix de société plus ou moins contraignants pour les producteurs qui les réalisent. La stratégie commerciale s’y intéresse avec l’objectif de dépasser la notion de compétitivité prix, fondée sur les cours mondiaux, par la promotion de la compétitivité hors prix négociée avec les acteurs du marché. Cette évolution devrait amener les acteurs de la filière à se réorganiser et à rechercher l’activation des ressources locales et/ou des savoir-faire spécifiques générateurs d’un surplus de valeur, la rente de qualité territoriale. Parmi les Syal, ceux qui privilégient la demande de proximité s’aligneraient sur des pratiques d’intensification écologique de la production, qui a pour slogan de faire « plus et mieux avec moins » ; ils présenteraient potentiellement plus de bénéfices pour le consommateur et pour le territoire en promouvant les circuits courts et une meilleure prise en compte globale des dimensions qualitative, écologique, sociale, identitaire, éthique… et même économique (création et répartition de la richesse) !!!
Les pages de consensus
Notre démarche
La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.
Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.
Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.
Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.
La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.
Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.
C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.
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La dynamique citoyenne pour un projet en commun est soutenue par
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