La nouvelle région accueillera plus de 90% de la population d’ours bruns de France, ce qui lui donnera une responsabilité particulière pour la conservation de cette espèce.
Si l’ours n’est pas l’alpha et l’oméga de la biodiversité, il est une espèce symbolique quant à la politique en la matière. Se contenter de « sauver » les espèces qui ne posent ni question ni problème, comme le fait le gouvernement actuel traduit un manque à la fois de conviction et de courage.
La biodiversité n’est pas non plus l’alpha et l’oméga de l’écologie, mais renoncer à sauver une espèce aussi emblématique discrédite tout programme politique aux yeux des amateurs de nature (qui sont nombreux mais ont comme défaut de ne pas être regroupés au sein d’un lobby assez puissant et assez bruyant pour se faire entendre).
Sauver l’ours en France n’est pas facile, sinon ce serait déjà fait; mais les expériences réussies de restauration et de cohabitation montrent que c’est possible. Il faut pour cela changer d’approche.
La question n’est pas de savoir s’il faut sauver telle ou telle espèce (cette question ne saurait se poser dans un programme écologiste, n’est-ce pas !?), mais comment le faire dans une approche globale de conciliation entre les enjeux environnementaux, économiques et socio-culturels. Du développement durable, quoi !
Parce que le sujet est sensible, parce qu’il est médiatique, parce qu’il demande des convictions et du courage, ce choix serait un symbole fort d’une vraie nouvelle politique écologique au niveau régional. Si l’aspect biologique relève de l’Etat, tout ce qui concerne la cohabitation et surtout la valorisation économique, véritable pilier à développer de cette future nouvelle politique relève complètement des compétences régionales.
Un très bon petit film de présentation des enjeux (5X5 mn) sur le site d’Altair, partenaire de la Réserve Naturelle Régionale d’Aulon 65.