L’économie solidaire repose donc, comme l’économie sociale, sur la volonté de placer l’homme au coeur de l’économie, mais elle met davantage l’accent sur la réduction des inégalités, et se définit plutôt par ses finalités (insertion, lien social, produire autrement) que par ses statuts ou son mode de gestion.
Cette autre approche de l’économie prend sens dans une dynamique de projet, qui se développe à partir d’un territoire : le contexte et l’impact local sont essentiels.L’économie sociale ouvre donc une troisième voie entre l’économie productive privée
(économie marchande) et l’économie publique (gérée par l’Etat, dite aussi redistributive).
On redécouvrirait alors que la première vocation de l’ESS n’est pas de suppléer l’Etat, mais de produire par elle-même du droit, des droits, et d’oeuvrer à l’émancipation des individus L’économie sociale et solidaire devient utile, pour toutes les productions y compris celle des services publics, mais elle n’a en aucun cas vocation à se substituer au Service Public. Elle peut être le ferment du renouveau des services publics. Elle peut se construire sur des besoins vitaux identifiés, l’action sociale notamment. Les
services publics qui mènent cette action sont quasi inexistants en milieu rural. L’ESS peut amorcer un processus de construction d’un service à la communauté qui, si sa nécessité est avérée doit à terme rejoindre le giron du service public.
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