Rôle de l’ESS (2)

l’ESS doit-elle servir de caution morale à l’activité capitaliste ? Non, Il ne s’agit pas de faire du capitalisme éthique mais d’humaniser l’économie. Mais l’ESS ne doit pas représenter qu’une économie de réparation comme elle est trop
souvent considérée. Elle ne doit donc pas entrer en concurrence avec le Service public, mais elle peut être initiatrice de ce même service public. Elle est légitime pour réformer le secteur marchand, mais elle doit laisser la priorité d’action au service
Public dans le secteur non marchand.

La loi Hamon acte le désengagement de l’Etat sur des actions de services publics comme l’aide à la personne et décharge ses
responsabilités sur les acteurs de l’ESS, cela va à l’opposé de notre conception.

 
L’ESS doit initier des démarches favorisant l’acquisition d’une citoyenneté active et la production d’intelligence collective. Elle se doit de porter un projet de transformation sociale en luttant notamment contre les inégalités sociales et territoriales et en
favorisant l’émancipation et la responsabilisation des différents acteurs. L’ESS se conçoit en réseau de petites structures indépendantes, interactives avec leurs territoires, mais surtout pas en plagiant le fonctionnement des multinationales capitalistes centralisatrices. En cela, la réforme territoriale proposée par ce gouvernement de socialistes non pratiquants est l’antithèse des attentes de proximité des citoyens donc de l’ESS.

 
Aujourd’hui, il est urgent de construire des activités économiques à finalité humaine et mettre en oeuvre une société plus juste et plus égalitaire favorisant l’avènement d’un autre monde. L’ESS est l’outil idéal pour ce projet, pourvu qu’elle soit en adéquation des attentes humanistes des citoyens.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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